Face au danger d'une victoire de l'extrême droite xénophobe au second tour de l'élection présidentielle, plusieurs élus de Puteaux - de droite, de gauche et du centre - appellent à faire barrage au Front national en votant pour Emmanuel Macron le dimanche 7 mai.
Au sein de l'opposition municipale, c'est mon cas bien entendu et celui de ma collègue du Mouvement Démocrate Bouchra Sirsalane qui lance un "Aux urnes citoyens #MacronPrésident" sur son compte Twitter.
Sur Twitter toujours, le conseiller municipal de droite Christophe Hautbourg, soutien du député-maire de Neuilly Jean-Christophe Fromantin, appelle à voter "sans hésitation" pour "Emmanuel Macron face à Marine le Pen".
A gauche, le conseiller municipal socialiste et responsable de la section PS de Puteaux Francis Poézévara emploie la même formule : il annonce qu'il votera "sans hésitation" Macron au second tour :
JOELLE CECCALDI ET EVELYNE HARDY NE SOUTIENNENT PAS EMMANUEL MACRON
Le front républicain ne fait cependant pas l'unanimité à Puteaux : la majorité municipale ceccaldiste reste silencieuse. La maire Les Républicains Joëlle Ceccaldi-Raynaud a publié un texte sur Facebook dans lequel elle dénonce "toutes les formes d’extrémismes” (SIC), remercie les militants de droite pour le 1er tour, donne rendez-vous pour les législatives, mais zappe carrément le second tour de la présidentielle. Joëlle Ceccaldi n'en parle pas du tout ! Elle ne prononce pas le nom d'Emmanuel Macron et appelle encore moins à voter pour l'unique adversaire de Marine Le Pen le 7 mai. Cela ne m'étonne pas vraiment de sa part...
C'est la même position qui est prise, et là j'en suis surpris, par Evelyne Hardy. Sollicitée par moi, la conseillère municipale apparentée PS et présidente du groupe Le Rassemblement a refusé de signer un appel collectif de l'opposition municipale appelant à voter Macron pour faire barrage au Front national.
Cette position de Joëlle Ceccaldi et d'Evelyne Hardy me parait grandement irresponsable. Quand on est un élu, on représente la République et on doit la défendre lorsqu'elle est attaquée. C'est le cas aujourd'hui : le Front national remet en cause ce que nous sommes, nos valeurs et notre liberté.
Le dimanche 7 mai, il n'y a qu'un candidat républicain : Macron. Il ne s'agit pas de l'aimer, mais de réduire le plus possible la force de ceux qui veulent abattre notre démocratie. Et pour cela, nous devons tous nous mobiliser.
Christophe Grébert