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Censure à la médiathèque de Puteaux : Laurent Joffrin et Christophe Barbier en parlent

JoffrinbarbierLa suppression des journaux et des hebdomadaires de gauche de la médiathèque de Puteaux a été commentée humoristiquement ce matin sur France Inter par Christophe Babier, le directeur de la rédaction de l'Express, et par Laurent Joffrin, celui du Nouvel Obsevateur.

Christophe Barbier propose de faire un "demi-tarif" pour Puteaux :

 

Franceinter18mai13


Lire mon dossier sur la médiathèque de Puteaux

Censure à la médiathèque de Puteaux : reportage sur France Inter

Logo-France-InterLa suppression des journaux et des hebdomadaires de gauche à la médiathèque de Puteaux a fait l'object ce matin d'un reportage sur France Inter :

Franceinter17mai13

D'autres sujets sont prévus, notamment sur France Culture et la chaîne d'information LCI.

Dans ce reportage, l'ONG Reporters sans frontières condamne une "censure locale". Lors du prochain conseil municipal, je demanderai au maire UMP de Puteaux de revenir sur sa décision. Le pluralisme de la presse doit être respecté dans les bibliothèques de notre ville : diversité des opinions, comme des supports. Il est par ailleurs choquant que dans ses seules réactions, la maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud accuse la directrice de la médiathèque d'être responsable de cette décision. Comme si à Puteaux, elle ne décidait pas de tout ! D'ailleurs, la directrice est sous les ordres de qui, sinon du maire ?

LIRE MON DOSSIER SUR LA MEDIATHEQUE DE PUTEAUX


Le magazine MARIANNE dénonce la "censure" du maire de Puteaux

MarianneDans une chronique signée Guy Konopnicki, le magazine Marianne est très critique vis-à-vis de la décision du maire UMP de Puteaux de supprimer un certain nombre d'abonnements de magazines (dont Marianne) des bibliothèques municipales. Le journaliste accuse Puteaux de "censure" et ironise. Extrait :

"... Est-ce le hasard, un malencontreux concours de circonstances, mais Joëlle Ceccaldi Raynaud, décide, sans nul doute la mort dans l’âme, de soulager sa trésorerie de 186€ , juste après la publication par Marianne d’une enquête sur les Parrains du 92.

Cette enquête s’appuyait notamment sur un ouvrage fort bien documenté, 92 Connection, publié aux éditions du Nouveau Monde, et signé par Noël Pons, ancien limier du fisc et Jean-Paul Philippe, ex policier de la brigade anticorruption.
 
Mais il ne peut s’agir de censure, la décision budgétaire et fortuite et Joëlle Ceccaldi Raynaud n’a rien à cacher aux habitants de Puteaux. Certes, ils ont pu lire dans Marianne, que Madame Le maire faisait l’objet d’une procédure judiciaire, en raison de la présence inexpliquée de 4 millions d’euros sur un compte ouvert à son nom au Luxembourg...".

LA SUITE SUR LE SITE DE MARIANNE

mise à jour : le magazine y revient dans sa version papier :

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Médiathèque de Puteaux : 30 millions d'euros de dépassement, mais pas d'argent pour payer des magazines ?

Après la presse quotidienne (Libération, Le Monde, ...), les hebdomadaires - plutôt ceux de gauche - (Marianne, Le Nouvel Observateur, ...) ont à leur tour disparu des présentoirs de la médiathèque de Puteaux. La municipalité UMP annonce vouloir "rationnalister les dépenses". Pourtant dans le même temps, pour construire cette médiathèque, cette même majorité a multiplié les dépassements de coûts : pour 6 millions d'euros H.T. (7 millions d'euros TTC) prévus au départ, cet équipement a finalement coûté 31 millions d'euros H.T. (37 millions d'euros TTC) !

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(extrait du compte administratif 2008 de la ville de Puteaux)

L'histoire de la construction de cette médiathèque est en effet rocambolesque. Les premières études ont été lancées en 1994 ! En 1999, le conseil municipal adopte le principe de la construction d’un "bâtiment de qualité comprenant une galerie d’art et une salle de conférence avec jeux d’eau" pour un coût évalué à 5,8 millions d'euros HT. Après plusieurs modifications, en 2002, la majorité vote un avant projet d'un "palais de la communication" pour un coût prévisionnel de 12 millions d'euros HT.
Il faudra encore attendre 2 ans avant que le chantier ne démarre, en été 2004, avec un nouveau budget de 15 millions d'euros HT.
En 2005, alors que le gros oeuvre est déjà bien avancé, la maire Joëlle Ceccaldi arrête tout. Elle demande aux architectes de redessiner la façade donnant sur la rue de la République. Le chantier est stoppé pendant près d'un an. La facture s'allonge : on passe à 18 millions HT.
En 2006, nouvelle rallonge, le budget prévisionnel passe à 22 millions HT, tandis que le chantier semble être sans fin.
Fin 2006, le conseil municipal débloque 2 millions d'euros HT pour l'aménagement intérieur. En 2007, d'autres dépenses sont engagées pour les aménagements extérieurs.
A l'arrivée, 14 ans après son lancement, le projet accouche d'une médiathèque de 13.000 ouvrages, soit l'équivalent d'une simple bibliothèque de quartier. Le budget a entretemps explosé, passant de 7 à 37 millions d'euros TTC. 30 millions d'euros de dépassement ! Une facture multipliée par 5 ! Pour le plus grand profit des entrepreneurs travaillant pour la municipalité de Puteaux ! Cette  situation pour le moins étrange a été dénoncée en 2007 par la Chambre régionale des comptes. Mais l'histoire n'est pas terminée : 4 ans après son ouverture, la médiathèque doit subir des travaux. La façade en verre - celle que le maire a fait modifier en cours de chantier - se disloque !

Il était donc urgent aujourd'hui d'économiser 108 euros d'abonnement annuel au Nouvel Obs et 78 euros pour Marianne, soit 186 euros ! Qui peut croire à cette fable ?