Les Ceccaldi ont fait Flux

La mort de l'ancien maire de Puteaux Charles Ceccaldi-Raynaud

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Charles Ceccaldi-Raynaud, maire de Puteaux pendant 34 ans (1969-2004), est mort. Il avait 94 ans.

C'était un sacré personnage, intelligent et rusé, un politique d’un autre siècle, qui a commencé sa carrière à la SFIO (ancêtre du parti socialiste) avant de rejoindre le RPR (ancêtre du parti Les Républicains).

Elu en 1969 à la tête de la municipalité de Puteaux, il quitte son poste de maire à mi-mandat en 2004, suite à des problèmes de santé. Sa fille Joëlle Ceccaldi lui a succédé. Quand le père est allé mieux et qu'il a demandé à reprendre sa place, celle-ci a refusé. Ce qui a entrainé une longue guerre entre le père et la fille.

Proche de Charles Pasqua et parrain politique de Nicolas Sarkozy, Charles Ceccaldi-Raynaud a été sénateur des Hauts-de-Seine et député de Puteaux-Neuilly.

Il emporte avec lui de nombreux secrets. L'ex-maire de Puteaux était sous le coup d'une mise en examen pour favoritisme et corruption dans l'affaire de l'attribution du marché du chauffage du quartier d'affaires de la Défense.

Avec sa disparition, c'est aussi une longue page de l'histoire de Puteaux qui se tourne.

Sa fiche sur Wikipédia.


Quartier des Arts à Puteaux : les Ceccaldi très... très... très impliqués dans ce projet immobilier

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Le Parisien des Hauts-de-Seine a publié, lundi 10 juin 2019, un nouvel article sur le projet immobilier du Quartier des Arts à Puteaux : "3 Ceccaldi pour un même chantier, c’est trop pour les riverains".

Selon le journal,  la vente des lots d'une partie du programme (340 logements et une crèche municipale) a été confiée à l’étude notariale où travaille l’un des fils de la maire de la ville.

Rappelons que l'autre fils de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, Vincent Franchi, est son adjoint à l'urbanisme.

Ainsi donc, 1/ la maire a délivré le permis de construire du projet, 2/ son 1er fils Vincent, adjoint à l'urbanisme, l'a piloté, et 3/ la société qui a embauché son 2e fils, notaire, en a négocié tous les actes.

"Un conflit d’intérêts entache-t-il le programme immobilier en cours de construction sur le site des anciennes blanchisseries Elis, à Puteaux ?", s'interroge Le Parisien. "Quand ce projet a été lancé, le fils de Mme le maire ne travaillait pas encore dans cette étude", a fait savoir au journal le cabinet de Joëlle Ceccaldi-Raynaud.

L'opération immobilière fait l'objet de plusieurs procédures, dont une auprès du tribunal administratif de Cergy-Pontoise, afin d’obtenir l’annulation du permis de construire qui était déjà entaché de nombreuses irrégularités, selon un groupe de riverains opposés au projet.

J'ai tenté d'interroger plusieurs fois la maire sur cette affaire lors des séances du conseil municipal.  En septembre, Joëlle Ceccaldi a refusé de répondre à mes questions. En décembre, elle a nouveau refusé de répondre. Je retenterai une question lors du conseil de la semaine prochaine...
Christophe Grébert

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Marché du chauffage de La Défense : Charles Ceccaldi-Raynaud accuse sa fille dans le livre "Sarko et Cie"

9782809805413-G Dans "Sarko et Cie, la République des copains et des réseaux", l'auteur Ian Hamel résume les différents affaires qui ont marqué la carrière politique de Nicolas Sarkoy, depuis son élection comme maire de Neuilly jusqu'à son arrivée à l'Elysée. L'ex-député de Neuilly-Puteaux connait bien la famille Ceccaldi-Raynaud : Charles et Joëlle ont été, tour à tour, ses suppléants à l'Assemblée.

Le journaliste consacre plusieurs chapitres à La Défense et à ses dossiers judiciaires, notamment celui de l'attribution du marché du chauffage et de la climatisation des tours du quartier d'affaires. L'enquête lancée il y a une dizaine d'années semble au point mort. Interrogé par Ian Hamel, Charles Ceccaldi-Raynaud, l'ancien maire de Puteaux, accuse sa fille d'avoir perçu de l'argent.

Extrait :

"(..) En cause, un virement suspect de 750.000 euros au Luxembourg lors de la signature du marché, non éclairci à ce jour. Charles Ceccaldi-Raynaud affirme qu'il a bien eu vent de rumeurs de pots-de-vin autour de ce marché public, mais clame son innocence (..). Un conseiller financier installé au Luxembourg a, pour sa part, confirmé l'existence de possibles détournements de fonds portant sur 15 millions d'euros.
Lors des deux entretiens qu'il nous a accordés à son domicile de Puteaux en avril et octobre 2010, Charles Ceccaldi-Raynaud a clairement accusé sa fille Joëlle d'avoir perçu de l'argent dans ce dossier, nous indiquant le nom de la banque dans laquelle l'argent avait été déposé (..). "Quand la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez a perquisitionné le domicile de ma fille, puis quelques mois plus tard son bureau à l'Assemblée nationale en 2003, cet argent a été placé dans des assurances-vie", assure "le renard argenté des Hauts-de-Seine". "Pour plus de discrétion les rendez-vous ne se tiennent plus à Luxembourg, mais à Metz. Le juge d'instruction possède toutes les preuves. Les mises en examen ne vont pas tarder à tomber. Ma fille étant présidente de l'Epad, ça va faire du bruit!", se réjouit Charles Ceccaldi-Raynaud en guerre ouverte contre sa fille. Depuis cette déclaration, qui remonte à une année, rien n'a bougé dans ce dossier, qui prend la poussière au palais de justice (..)".


Revue de Presse : "Puteaux va armer ses policiers municipaux" (Le Parisien)

11 Le Parisien, dans son édition des Hauts-de-Seine, annonce que "Puteaux va armer ses policiers municipaux". Le journal reprend une information publiée la semaine dernière sur MonPuteaux : "La ville de Puteaux achète 64 revolvers 38 special".

Dans l'article, Le Parisien me cite : j'explique que le maire de Puteaux n'a organisé aucun débat en conseil municipal sur ce sujet. "Faux" fait-elle répondre au journal, affirmant que la question avait été abordée dans le mensuel de la ville de novembre. Mais un article dans "Puteaux infos" ne suffit pas ! C'est lors du conseil municipal que le sujet aurait du être débattu. "La maire n’a aucune obligation à inscrire un débat sur l’armement de la police à l’ordre du jour du conseil", fait répondre Joëlle Ceccaldi au Parisien. Aucune obligation ? Le maire fait alors tout ce qu'il veut ? Ce n'est pas ma conception de la démocratie locale. Sur un sujet aussi important, les élus du conseil municipal auraient du être informés et consultés. Ce qui n'a pas été le cas. "La maire rendra compte au conseil, dans une communication, quand le marché sera signé", fait encore savoir Joëlle Ceccaldi au Parisien. Une simple "communication" une fois le marché signé... quelle déconsidération pour le conseil municipal ! Joëlle Ceccaldi-Raynaud est dans la "communication", pas dans l'action politique. Elle l'avoue elle-même. Enfin, le maire explique avoir pris la décision d'armer la police municipale "après le drame de Villiers-sur-Marne". Elle agit ainsi comme son mentor Nicolas Sarkozy : sur l'émotion, pour faire un coup. Mais l'action politique demande de la réflexion. Cela exige de prendre du recul sur les choses, surtout sur un sujet aussi grave que d'introduire dans notre commune 64 revolvers "38 special".