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Un habitant de Puteaux d'origine libanaise a eu la surprise de recevoir un courrier du député-maire lui témoignant de sa "sympathie" et de son "amitié" à l'occasion de la fête nationale du Liban, célébrée le 22 novembre. Cet habitant s'interroge : comment Joëlle Ceccaldi-Raynaud a eu son adresse ? Comment sait-elle qu'il est d'origine libanaise ?
Y-t-il à la mairie de Puteaux un fichier des putéoliens originaires du Liban ? Comment a-t-il été constitué ?
Existe-t-il d'autres fichiers ? selon les origines nationales ou selon la religion ?
Ce type de fichier ne serait évidemment pas légal. J'invite les personnes qui recevraient ce type de courrier nominatif à m'avertir et à avertir la CNIL.

Ce fichier a-t-il été constitué à partir des listes électorales ? La loi est pourtant très claire sur ce point :

"Considérant que si l'article R 16 du Code Electoral prévoit la mise à disposition des listes électorales à tout électeur de la Commune, à condition qu'il n'en soit fait aucun usage commercial et si l'article 32 de la loi du 6 janvier 1978 prévoit l'égalité d'accès des candidats et partis politiques aux listes électorales, ces dispositions doivent être combinées avec les dispositions de l'article L 164 du Code Electoral qui limitent la durée de la campagne électorale ; que les listes électorales ne peuvent dans ce cas être utilisées pour l'envoi de documents de propagande électorale en dehors de cette période ; qu'il en est de même pour la collecte de fonds assimilable à l'envoi de propagande électorale ; que, sauf dispositions législatives contraires, l'utilisation des dites listes à d'autres fins et en dehors de cette période, est susceptible de constituer le détournement de finalité réprimé par l'article 44 de la loi du 6 janvier 1978".

Article 226-21 du code pénal :

"Le fait, par toute personne détentrice de données à caractère personnel à l'occasion de leur enregistrement, de leur classement, de leur transmission ou de toute autre forme de traitement, de détourner ces informations de leur finalité telle que définie par la disposition législative, l'acte réglementaire ou la décision de la Commission nationale de l'informatique et des libertés autorisant le traitement automatisé, ou par les déclarations préalables à la mise en oeuvre de ce traitement, est puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300.000 Euros d'amende".

Charles Ceccaldi Raynaud, qui vient de fêter ses 82 ans, redeviendrait maire de Puteaux en septembre à la faveur d'un vote des conseillers municipaux UMP. Sa fille Joëlle, qui lui avait succédé en 2004, démissionnerait pour lui laisser la place jusqu'à l'élection municipale de mars 2008.
"Ma fille n'est pas capable de gagner cette élection. Je vais conduire la liste et ensuite je lui redonnerai le siège de maire", explique-t-il depuis quelques jours à qui veut l'entendre !

Le père et la fille auraient donc décidé d'enterrer la hache de guerre, le temps d'une élection qui s'annonce difficile pour le clan. En effet, lors de la législative de mai, en pleine vague bleue, Joëlle Ceccaldi a été élue au 1er tour grâce aux voix de Neuilly... mais sur Puteaux, elle n'a obtenu que 49% des voix (contre 73% pour son père aux municipales de 2001). Le score a paniqué le clan, à l'intérieur duquel les tensions sont de plus en plus grandes. La perspective d'une liste de droite indépendante et d'une liste Modem (Bayrou a fait 22% à Puteaux) a précipité le rabibochage de Joëlle et Charles.

Rappelons pourtant qu'il y a quelques semaines encore ce dernier n'avait pas de mots assez durs contre sa fille, la qualifiant notamment d'incompétente, d'usurpatrice, de menteuse et d'incapable, affirmant même être "sans famille".

Cette tambouille, si elle était confirmée, est franchement ridicule et l'image de notre ville va encore en prendre un coup. Plus que jamais, je n'ai qu'un conseil à donner aux électeurs putéoliens : en mars 2008, mettez ces gens à la retraite !
Christophe Grébert

(photo : "Charles et Joëlle Ceccaldi, la famille encombrante", dans L'Express)

Maire UMP de Puteaux et suppléante de Nicolas Sarkozy à l'Assemblée nationale, Joëlle Ceccaldi-Raynaud est donc sous le coup d'une condamnation correctionnelle, confirmée en appel, pour avoir insinué que j'avais des "penchants pédophiles". Avec son père, Charles Ceccaldi-Raynaud, elle va devoir me verser 3.000 euros de dommages (j'en profite pour les inviter à m'envoyer rapidement un chèque. Ils connaissent mon adresse : ils ont fait acheter par la ville l'appartement juste à côté du mien ! Ce chèque servira à payer mon avocat).
Aucune réaction n'est pour le moment venue de la mairie de Puteaux. C'est le silence radio : silence des supporters pourtant d'habitude si bavards, silence de la maire elle-même et silence des élus de la majorité*. Il serait pourtant bien normal que tous ces gens me présentent leurs excuses publiques, non ? J'attends, donc. :)))
Christophe

* Ci-après la liste des élus de la majorité ceccaldiste de Puteaux. Ces personnes ont autorisé Joëlle Ceccaldi-Raynaud à me poursuivre :

- Gaston Garino
- Maryse Chavrier
- Henri Boumendil
- Josiane Abkari
- Michel Duez
- Anne-Marie Amsellem
- Hélène Prieur
- Reine Denoulet
- Jean Graziani
- Patricia Martin
- Guy Lansardière
- Alain Santi
- Joëlle Lacontal
- Martine Tropenat
- Gérard Brazon
- Jean-Yves Chambault
- Martine Smadja
- Roselyne Iliou
- Franck Cavaye
- Brigitte Palat
- Jean-Philippe Lotteau
- Thierry Sturbois
- Isabelle Roux
- Sophie André
- Jean-Philippe Legras
- Pascal Caumont
- Eric Moreul
- Silvina Angelo
- Pascal Lichani
- Charlotte Borel
- Mohamed Menasria
- Dany Smati
- Emmanuelle Heurteux
- Delphine Lichte
- Philippe Coudeyrat

La maire UMP de Puteaux Joëlle Ceccaldi-Raynaud s'est mise en tête de mettre des puits partout dans la ville, parce qu'elle trouve ça "très beau". Sa majorité - élus UMP et UDF compris ! - a voté pour, comme un seul homme.
L'un de ces "très beaux" puits est en cours d'installation rue Henri Martin, à côté du Théatre. Il s'agit de véritables puits anciens récoltés dans des propriétés à travers toute la France. La municipalité a consacré 200.000 euros à ces achats. Ainsi vous savez où nos impôts passent...

(photo : Christophe Grébert sur Flickr)