Guerre des Ceccaldi Flux

L'histoire des Ceccaldi-Raynaud de Puteaux dans "Les Barons" (Flammarion)

9782081310810FSSortie aujourd'hui du livre "Les Barons, ces élus qui osent tout !" chez Flammation. A la veille des élections municipales, le journaliste Jean-Baptiste Forray a fait le tour de France des communes détenues par ces élus qui se considèrent comme des seigneurs, cumulant les mandats, transmettant leur pouvoir à leur époux ou à leurs enfants.

Il s'est bien entendu arrêté à Puteaux, consacrant une trentaine de pages à la famille Ceccaldi-Raynaud : Charles, Joëlle et Vincent.

De l'arrivée du grand-père à Puteaux dans les années 60, sous l'étiquette SFIO, jusqu'à la prise de pouvoir de sa fille, avec l'aide du petit-fils, qui a déclenché une guerre familiale sanglante, en passant par le clientélisme assumé et le compte au Luxembourg de la fille révélé à la justice... par son père, vous saurez tout sur cette famille qui dirige(ait) Puteaux depuis 45 ans !

Une question se pose : comment la démocratie française peut-elle produire de telles situations ? Une réponse s'impose : nous devons réformer notre système en profondeur, notamment en imposant le mandat unique et limité dans le temps.

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Revue de Presse : "Révélations: l'affairisme dans le 92" (Marianne)

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Le magazine Marianne publie un article sur l'affairisme dans le 92, à la suite de la publication du livre "92 Connection" dont j'ai déjà parlé. Ce livre analyse le système de corruption mis en place dans les Hauts-de-Seine, à travers plusieurs dossiers judiciaires. Le clan Ceccaldi-Raynaud de Puteaux a droit à un chapitre entier.

Marianne revient sur cette saga familiale. Extrait : 

"... Sur le flan sud de la Défense, Puteaux est un immense chantier. Entrepreneurs et promoteurs défilent alors à la mairie. Ceccaldi-Raynaud constitue, dès cette époque, un réseau proprement mafieux parmi les élus socialistes à Puteaux et dans tout le département. En 1969, le numéro deux du PS, Pierre Mauroy, demande l'exclusion de Ceccaldi, car, dit-il, « toute la fédération des Hauts-de-Seine risque de passer sous la coupe de la mafia ».

A Puteaux, Georges Dardel s'est rétabli et décide de reprendre la mairie en constituant une liste d'union avec les communistes. Exclu du PS, Ceccaldi-Raynaud obtient le soutien d'Achille Peretti, maire UDR de Neuilly, ainsi que celui de Charles Pasqua. La campagne est d'une violence inouïe. Les « colleurs d'affiches » de Ceccaldi-Raynaud sont armés.

Un militant de la liste Dardel, Salad Kacem, 31 ans, trouve la mort pendant la campagne. Sept autres militants de gauche sont sérieusement blessés. Les enquêteurs inculperont 17 personnes, toutes proches de Ceccaldi-Raynaud, et la justice le déclare civilement responsable des bagarres ayant provoqué la mort de Salad Kacem.

Qu'importe, l'homme a été élu à Puteaux par 65 % des voix ! Une mairie stratégique, au cœur du nouveau quartier d'affaires de la Défense. Ce dernier représente une véritable manne pour la ville, un revenu net annuel de 4 000 € par habitant.

Une telle richesse permet de s'installer dans la durée. L'office HLM de Puteaux devient un véritable outil de clientélisme et les services municipaux gonflent sans cesse leurs effectifs. Des montages plus ou moins sophistiqués permettent de lever des fonds sur tous les chantiers et marchés de la ville de Puteaux. Les enquêteurs se succèdent, mais Ceccaldi-Raynaud est un expert, et ceux-là ne parviennent jamais au bout de leurs investigations..."

LA SUITE SUR LE SITE DE MARIANNE

(photo : Marianne)


La Sarkozye dans toute sa violence révélée dans "Le Monarque, son fils, son fief"

MonarqueLe livre de Marie-Célie Guillaume, directrice de cabinet de Patrick Devedjian au conseil général des Hauts-de-Seine, sort aujourd'hui en librairie. Roman à clés, "Le Monarque, son fils, son fief" dévoile les dessous terribles de la Sarkozye. Charles Ceccaldi-Raynaud y apparait...

Comment en effet parler des Hauts-de-Seine et de ses affaires sans évoquer à un moment ou à une autre le clan de Puteaux. Charles Ceccaldi-Raynaud est "Le Doyen d'âge". Page 69, l'auteure raconte la séance d'ouverture du conseil général en juin 2007. Elu le plus âgé de l'Assemblée, l'ex-maire de Puteaux préside : "Un mètre cinquante à peine, une peau de parchemin translucide et des os que l'on craint de briser à chaque poignée de main : il a 83 ans et pourrait en avoir 10 de plus... ".

L'affaire de la candidature de Jean Sarkozy à la présidence de l'EPAD est traitée dans un chapitre "Banana République", hommage au flash-mob organisé sur le parvis de La Défense.

La pétition en ligne lancée ici pour appeler Jean Sarkozy à renoncer à cette candidature est largement évoquée : "La pétition recueille des dizaines de milliers de signatures en quelques jours (..) Internet devient le vecteur d'une vague de protestation sans précédent (..). Les mots sont forts : népotisme, République bananière, clanisme...".


"Dallas dans le 9-2" : la guerre des Ceccaldi-Raynaud relancée dans Le Point

ApJokFwCEAADzqtLe magazine Le Point publie cette semaine (n°2063 du jeudi 29 mars 2012) 3 pleines pages sur la guerre entre Charles et Joëlle Ceccaldi-Raynaud. "Dallas dans le 9-2", titre l'hebdomadaire.

La journaliste Emilie Trévert a rencontré l'ancien maire de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, dans sa maison, près de Toulouse. Celui-ci, âgé de 86 ans, continue de jurer la perte de sa fille : "je suis là pour faire barrage", affirme-t-il. CCR ne trouve désormais que des défauts à sa fille : "(Tout) ce qu'elle sait faire, c'est inviter à boire et à manger", résume celui qui a cédé sa place à Joëlle Ceccaldi en 2004, les médecins lui ayant annoncé sa fin proche.

Mis en examen en 2007 pour trafic d'influence, abus de biens sociaux et corruption passive dans l'affaire de l'attribution du marché du chauffage de La Défense, Charles Ceccaldi-Raynaud met tout à la charge de sa fille : selon lui, c'est elle qui a touché les pots-de-vin. "Il veut m'exterminer", aurait répondu au juge Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Cette dernière a refusé d'accorder une interview au Point.

Le magazine raconte enfin mon expulsion manu militari du conseil municipal le 16 février dernier.

Conclusion du journaliste : Joëlle Ceccaldi-Raynaud, qui a renoncé à se présenter à l'élection législative en juin, "n'a plus vraiment d'avenir politique en dehors de sa forteresse municipale" (commentaire perso : même plus !)

TÉLÉCHARGEZ L'ARTICLE : Téléchargement Lepoint-mars2012 (PDF)

TOUT SUR LA GUERRE DES CECCALDI