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Municipalité de Puteaux : une posture de compétence sans réalité 1/ le conseil économique et social local

3426623503_778760b2ffSoucieuse d’affirmer sans cesse sa légitimité, la municipalité de Puteaux copie depuis quelques années des initiatives d'autres mairies reconnues comme un succès pour avoir revitalisé le fonctionnement économique et démocratique de leur cité.
Mais la copie demande aussi du talent ! Un premier exemple, avec le Conseil économique et social de la ville (CES).

En matière d’innovation et de flexibilité économiques, certains maires ont parfaitement vu que lorsqu’on enracine étroitement une entreprise dans son territoire, cela peut générer une dynamique d’entraide, d’effets d’échelle, de complémentarités, et de solidarités tournées vers l’efficience. Il en nait un profit collectif.

C’est l’intuition profonde du maire de Neuilly, Jean-Christophe FROMANTIN, qui  fait aujourd’hui de ce constat le socle du travail de refondation politique qu’il mène au sein de TERRITOIRES EN MOUVEMENT

La pépinière d’entreprises lancée dans la ville de Neuilly est, à ce titre, exemplaire :
-    Identifier et sélectionner, dans un jury indépendant, des start-up innovantes, complémentaires du bassin économique dans lequel elles se trouvent (La Défense)
-    Convaincre les grandes entreprises de la ville de leur céder un espace au sein de leurs bureaux
-    Accompagner les start-up pendant leur phase de décollage : ce sont les cabinets de conseil de la ville qui s’y mettent

L’ensemble fonctionne sans investissement matériel de la ville, sans inoculation nouvelle d’argent public. Il donne à l’entreprise un effet de levier pour l’emploi. Il  suffit d’un maire-entrepreneur porteur d’une conviction, et d’entreprises confiantes dans un partenariat à échelle d’hommes…

La suite sur le blog de Sylvie Cancelloni


Un conseil économique et social à Puteaux, vraiment ?

Publié sur le blog de Sylvie Cancelloni :

3449817284_6f4161a935 Le saviez-vous ? A Puteaux, on a un Conseil économique et social. Pas moins de 60 personnes. Il se réunit parfois, nous dit-on, et donne ensuite ses idées au maire. Il parait qu’il y en aurait plein. On espère qu’on les découvrira un jour. Nous n'avons rien vu. Pour l’instant, depuis deux ans, le CES est en gestation. Il pousse, mais le bébé est encore loin. Il y en a qui se tuent au travail sans que personne ne s’aperçoive de rien !

A Neuilly-sur-Seine,  la petite ville de l’autre côté du torrent, on n’a pas de Conseil économique et social. Mais on  a des idées quand même. Qui poussent plus vite que la mauvaise graine car elles sont déjà à l’œuvre. Lors de sa réception des « forces vives » de la ville (pas moins de 1.500 personnes), le maire de Neuilly a développé, projection à l’appui, l’ensemble de la stratégie adoptée. Sur le court, le moyen et le long terme. En commençant par une pépinière d’entreprise de services hébergée par les entreprises déjà existantes de la ville. A Neuilly, on appelle cela « synergie » ou « partenariat ». Cela ne coûte rien et c’est tout de suite efficace !

A Puteaux aussi, le maire a reçu la semaine dernière les « forces vives » avec un discours tout en finesse, ouvrant les portes à l’espérance,et largement applaudi par les quelques présents  : « c’est pas grave, la taxe professionnelle, on s’en tire pour 2010, le déluge viendra après ». Puis Joëlle Ceccaldi-Raynaud est descendue avec beaucoup de simplicité de son olympe épadienne pour venir dialoguer avec chacun. Bon, on était loin des 1.500 personnes, un bon nombre ne savait pas à quel titre ils étaient invités. Mais peut être certains, qui savaient pourquoi ils étaient là, ont-ils pu aborder avec elle l’avenir économique de la ville ? Moi je garde espoir :  je vous le dis, on va finir par le faire accoucher, ce CES !

Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale MoDem de Puteaux

(photo : Flickr)

Conseil économique et social de Puteaux : quand le président de la commission "sécurité" dérape sur l'Islam

Arton1131cb8f0La députée-maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud a décidé de mettre en place à Puteaux un "Conseil Economique et Social" local sur le modèle du CES national. Cette nouvelle structure consultative putéolienne est composée de 60 personnes toutes choisies par le maire sur des critères exclusivement politiques : il s'agit de proches de la majorité municipale. Aucun membre de l'opposition n'y est associé.
Samedi 13 septembre, nous annonce-t-on après coup, ces 60 personnes se sont réunies pour désigner leurs présidents de commission. Pour la commission "transport, circulation et sécurité", c'est Gérard Brazon, conseiller municipal sortant de Joëlle Ceccaldi, qui a été choisi.

A la lecture des différents textes publiés par cette personne sur son blog, je m'interroge : est-ce le bon "président" pour engager une réflexion sur la "sécurité" à Puteaux ?

Extrait de l'un de ses derniers articles à propos de la "xénophobie" et de l'"islamophobie" :

"(..) Si refuser le foulard à l’école est islamophobe alors je le suis et la loi aussi ! Si revendiquer la liberté et l’égalité pour les femmes est islamophobe, alors je le suis (..) Si défendre nos libertés de cultes, nos libertés sexuelles y compris celles des homosexuels est islamophobe alors je le suis ! Pour mémoire, en Iran et ailleurs, les homosexuels et les femmes adultèrent sont condamnés à mort et pendus en haut d'une grue ou lapidés à coups de pierres! Si être fier de mon pays, de son Histoire, la bonne comme la mauvaise, fier de nos Rois, de nos Empereurs, de nos Républiques, de nos siècles des lumières dans le monde, fier d'un pays de tolérance et de la Liberté d’être d’abord un citoyen au-delà des contingences religieuses qui doivent rester dans le domaine du privé, alors oui, je suis islamophobe ! Comme la grande majorité des Français de droite comme de gauche ! Comme la majorité des Français-musulmans qui ne comprennent pas ce qui se passe dans ce monde de folie ! Il se trouve que moi je le dis ! (..)".

Dans un autre article, à propos de l'annulation du mariage dans le Nord, il déclare :

"Nous sommes en France et comme l'a dit Nicolas Sarkosy, si ce n'est pas clair pour certains, ils savent ce qu'ils peuvent faire pour vivre dans la tradition qui leur est chère".

Cette note encore où il cite un lecteur du Figaro :

"Ce qui me préoccupe, quant à moi, c'est d'assister aux progrès stratégiques d'une sorte d'implantation, de reconnaissance actuelle et donc de conquête future de la charia islamique, encore rampante en France, plus avancée au Royaume Uni par exemple. Elle semble se développer chez nous par le biais de la veule complaisance d'une magistrature syndiquée. Je me souviens alors d'un jeu télévisé qui ne se caractérisait pas par sa charité chrétienne mais dont le succès se voyait assuré par sa formule d'exclusion : vous êtes le maillon faible, sortez !"

Ailleurs, commentant un article sur la difficulté de pratiquer une autre religion en Algérie :

"Toujours le même grand silence de la part de nos associations françaises (MRAP, Licra, SOS Racisme, etc.) si prompte à défendre l’injustice pour peu qu’elle soit commise par la France ! Imaginez un bouddhiste, un musulman ou un hindouiste condamné en France pour avoir pratiqué sa religion ! Mais c’est différent en France ! Nous vivons en démocratie et non dans une dictature religieuse qui trouve le moyen de nous donner des leçons en permanence ! Mais chut, il paraît qu’il ne faut pas fâcher l’Algérie".

Je ne cite que quelques extraits. Mais son site contient des dizaines et des dizaines de notes de cet ordre : une véritable obsession !

A titre personnel, lors d'un prochain conseil municipal, j'envisage de demander à Joëlle Ceccaldi-Raynaud la démission de cette personne. Ses déclarations provocatrices sont dangereuses. Nous n'avons surtout pas besoin d'un agitateur pour traiter des questions aussi délicates que la "sécurité". L'idéal républicain de tolérance et de modération ne peut-être représenté par des personnes qui manipulent ainsi les peurs.
Christophe Grébert