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La ville de Puteaux renonce à ses projets de panneaux solaires : les 93.500 euros déjà investis sont perdus

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Lors du conseil municipal de Puteaux du mercredi 9 mars 2016, la majorité a voté l'abandon des 3 projets en cours d'installation de panneaux photovoltaïques sur des bâtiments de la commune. 

En partenariat avec le Sipperec, la ville devait installer des panneaux solaires pour produire de l'électricité verte sur l'école République, sur le hall des sports de l'île et sur les toits du club de tennis.
Tous ces projets sont stoppés. Les 93.500 euros qui avaient déjà été investis,  notamment en études, sont perdus !
Mais la maire a une  autre idée désormais : faire de la géothermie pour chauffer le palais des sports et sa piscine. Un autre projet qui sera abandonné ?

LA TRANSITION ENERGÉTIQUE NE PASSERA PAS PAR PUTEAUX

Interrogée par l'élu EELV Olivier Kalousdian,  Joëlle Ceccaldi est en effet incapable de justifier l'abandon des projets de panneaux solaires : "je sais pas...", et reste très floue sur celui de faire de la géothermie sur l'île de Puteaux : "On se dit que ce sera peut-être intéressant (..) Mais attendons de voir le résultat des études pour voir si ce sera intéressant", déclare-t-elle !

C'est clair qu'il manque à Puteaux une volonté politique forte pour engager la commune vers la transition énergétique... 

TELECHARGER LE DOSSIER DU CONSEIL MUNICIPAL SUR CETTE QUESTION 12 DE L'ORDRE DU JOUR :  Téléchargement Question12-9mars16.Pdf

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SOLAIRE - copie

(photo d'illustration : une école à Stains, en Seine-St-Denis équipée en panneaux solaires)


Une école à 27 millions d'euros à Puteaux... sans énergie renouvelable

Zac_bergere_vuearchi_referenceLors du conseil municipal du 19 décembre 2014, la majorité municipale de Puteaux a voté la construction sur la ZAC des Bergères d’un double établissement scolaire -maternelle et élémentaire - pouvant accueillir 600 élèves, auquel sera adjoint un gymnase (Délibération 8 de l'ordre du jour).

Cette nouvelle école sera intégralement chauffée aux énergies fossiles : gaz et fioul lourd !

Le démarrage des travaux est envisagé en 2016, pour une ouverture de l’établissement promise en septembre 2017, soit dans 3 ans. Le montant programmé des travaux est énorme : 27 millions d’euros. Pour ce prix là, rien n'est prévu pour assurer au moins partiellement l'autonomie énergétique des bâtiments. C'est pourtant la règle désormais pour ce type de construction.

En séance, le groupe d'opposition "Puteaux pour vous", par la voix de Bouchra Sirsalane, a déposé l'amendement suivant : 

“Ce nouveau groupe scolaire sera énergiquement auto-suffisant. Et son coût prévisionnel envisagé de 27 milllions d’euros sera réduit à 20 millions d’euros, ce qui correspond aux coûts constatés dans les autres communes de la région parisienne. L’argent ainsi non dépensés permettra de réduire les impôts des Putéoliens”.

Cet amendement a été rejeté par les élus de la majorité (UMP et ceccaldistes). Nous nous sommes donc abstenus sur cette délibération : le projet présenté est mauvais, il ne correspondant pas à ce qui se fait aujourd'hui en matière d'établissement scolaire. 

Nous sommes en effet allés voir les réalisations d'autres communes de la région :

- 8 millions HT à la Courneuve pour 16 classes + cantine + accueil de loisirs de 6 classes + 5 bureaux pour l’inspection académique. Le groupe scolaire Joséphine-Baker est remarquable par son architecture contemporaine : http://www.archicontemporaine.org/RMA/p-8-lg0-Construction-du-groupe-scolaire-Josephine-Baker-a-La-Courneuve.htm?fiche_id=2159

- 5 millions HT à Limeil-Brévannes, pour l’accueil de 330 enfants. Caractéristique du Groupe scolaire Jean-Louis Marquèze : il est zéro énergie. Une pompe à chaleur (COP=3,5) puise son énergie dans la chaleur des nappes phréatiques : on pompe l'eau chaude des nappes phréatiques en profondeur afin de chauffer à moindre coût les salles de classes. 800 m2 de cellules photovoltaïques sont installées en toiture et en façade pour subvenir aux besoins énergétiques de fonctionnement. Des capteurs solaires sur la toiture permettront le chauffage d'une partie de l'eau chaude sanitaire :  http://www.constructiondurable.com/pages/batimentdurable.php?id=64

- 12 millions HT pour le groupe scolaire Louise Michel à Issy-les-Moulineaux comprenant 14 classes, avec chaufferie géothermique et chaufferie gaz de secours, pompes à chaleur, puits canadien, ventilations double-flux pour en faire une école écologique : http://www.ekopolis.fr/realisations/groupe-scolaire-louise-michel-ecole-maternelle-et-primaire

Il est par ailleurs à craindre que comme d'habitude, Puteaux explosera le coût programmé de 27 millions, et qu'au final cet établissement scolaire, construit sur un modèle dépassé, reviendra à 40 ou 50 millions d'euros.

(photo : projet Zac des Bergères, mairie de Puteaux)


Une seule journée dédiée au développement durable à Puteaux

Journee-du-Developpement-Durable_imageagendaLa ville de Puteaux organise une "journée du développement durable", dimanche 1er juin 2014 de 10h à 18h sur l'île. Une seule journée dans l'année ?

"À travers de nombreuses animations proposées par le service Environnement Développement Durable, venez vous informer sur les moyens de participer, au quotidien et à votre échelle, à la préservation de la planète" annonce la mairie sur son site.

Dimanche, combien de Putéoliens prendront leur voiture pour aller sur l'île visiter le salon de l'environnement ?

Cette manifestation du service environnement est intéressante, mais le problème est que la ville de Puteaux est plutôt un contre-modèle. En effet ici on dépense sans compter et on gaspille à longueur d'année : un sapin de 50 mètres, des cartes de voeux en plastique, des illuminations énergivores, etc, etc, etc. Il ne suffit pas de dédier une "journée" au développement durable, il faut avoir des actes en cohérence avec son discours !

Puisque cette manifestation se déroule sur l'île de Puteaux, rappelons que lors de l'élection municipale de mars 2014 nous avons fait plusieurs propositions pour en faire un espace plus accessible aux piétons et aux 2 roues. Permettre à la population d'utiliser les circulations douces plutôt que la voiture devrait être la première action d'une municipalité. Voilà une manière concrète de faire du développement durable. Or au contraire, ces dernières années sur l'île de Puteaux, la municipalité UMP a surtout bétonnisé et construit des parkings. Tout ce qu'il ne fallait pas faire.
Christophe Grébert


Développement durable à Puteaux : "Faites ce que je dis, pas ce que je fais" (EELV)

Eelv1Dans un nouvel article sur son site, le groupe Europe Ecologie les Verts de Puteaux compare les conseils "pour un développement durable" publiés dans le journal municipal "Puteaux infos" en avril et la politique menée effectivement par la ville. "Faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais !", titre EELV.

Extrait :

"C’est avec un peu de désabusement, notamment pour l’équipe volontaire et dévouée en charge de l’Agenda 21 de Puteaux que démarre ce petit inventaire contradictoire des conseils pour un développement durable, listés par le Puteaux Info d’avril 2013. Si l’effort de toutes ces personnes a déjà été notifié dans un article précédent, comment fermer les yeux sur les paradoxes, contradictions et même hypocrisies de la mairie de Puteaux concernant son exemplarité en termes de développement durable ?

Un petit tour d’horizon des efforts (nécessaires et quasiment vitaux à l’heure où nous parlons) que la ville et la majorité UMP vous demandent de faire, mais qu’elles, se gardent bien de s’appliquer à elle même !"

LA SUITE SUR LE SITE EELV DE PUTEAUX