Des dizaines de familles toujours en attente d'un relogement, au milieu du chantier des Bergères à Puteaux
jeudi 05 juillet 2018
2.200 logements sont en cours de construction sur le haut de Puteaux, autour du rond point des Bergères. Au milieu de ce vaste chantier, des dizaines de familles occupent encore de vieux immeubles qui ont été rachetés par la commune ou les promoteurs pour être démolis.
Le sort de ces Putéoliens est ignoré de la municipalité, qui refuse de les reloger alors qu'elle en a pourtant l'obligation.
Lors du conseil municipal du 21 juin 2018, la conseillère Modem Bouchra Sirsalane est intervenue pour demander au maire de fournir un rapport sur la situation de ces familles. En vain. En séance, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a osé affirmer que ces familles préfèrent rester dans ces immeubles en ruine.
Extrait de l'intervention de Bouchra Sirsalane devant le conseil municipal :
"Lors de la séance du conseil municipal du 8 mars 2017, nous avons présenté un voeu pour réclamer la création d'une mission de relogement des habitants de la ZAC des Bergères, considérant l’obligation de relogement encadrée et définie par les articles L314-1 et suivants du code de l’urbanisme.
Vous avez rejeté notre voeu en nous garantissant que ces familles étaient accompagnées. Or, ces familles occupent toujours actuellement des logements insalubres et impropres à l'habitation.
Nous vous avons exposé plusieurs situations pour attirer votre attention et vous inciter à mettre en oeuvre des mesures adaptées.
Nous sommes en contact avec des dizaines de familles occupant ces logements dégradés, impropres à l’habitation. Elles ne bénéficient d’aucun suivi de vos services, d’aucun accompagnement vers un relogement, d’aucune proposition de relogement. Comment expliquez-vous cela ?"
Cela fait de nombreuses années que nous dénonçons les méthodes de la municipalité de Puteaux vis-à-vis des habitants expulsables de la ZAC des Bergères. Tout est fait pour les amener à partir et à renoncer au relogement auquel ils ont pourtant droit.
Attitude détestable de la municipalité qui, encore une fois, ignore la loi et le principe de solidarité.
Christophe Grébert