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juillet 2018

Des dizaines de familles toujours en attente d'un relogement, au milieu du chantier des Bergères à Puteaux

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2.200 logements sont en cours de construction sur le haut de Puteaux, autour du rond point des Bergères. Au milieu de ce vaste chantier, des dizaines de familles occupent encore de vieux immeubles qui ont été rachetés par la commune ou les promoteurs pour être démolis.
Le sort de ces Putéoliens est ignoré de la municipalité, qui refuse de les reloger alors qu'elle en a pourtant l'obligation. 
Lors du conseil municipal du 21 juin 2018, la conseillère Modem Bouchra Sirsalane est intervenue pour demander au maire de fournir un rapport sur la situation de ces familles. En vain. En séance, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a osé affirmer que ces familles préfèrent rester dans ces immeubles en ruine.

Extrait de l'intervention de Bouchra Sirsalane devant le conseil municipal : 

"Lors de la séance du conseil municipal du 8 mars 2017, nous avons présenté un voeu pour réclamer la création d'une mission de relogement des habitants de la ZAC des Bergères, considérant l’obligation de relogement encadrée et définie par les articles L314-1 et suivants du code de l’urbanisme.
Vous avez rejeté notre voeu en nous garantissant que ces familles étaient accompagnées. Or, ces familles occupent toujours actuellement des logements insalubres et impropres à l'habitation.
Nous vous avons exposé plusieurs situations pour attirer votre attention et vous inciter à mettre en oeuvre des mesures adaptées.
Nous sommes en contact avec des dizaines de familles occupant ces logements dégradés, impropres à l’habitation. Elles ne bénéficient d’aucun suivi de vos services, d’aucun accompagnement vers un relogement, d’aucune proposition de relogement. Comment expliquez-vous cela ?"

Cela fait de nombreuses années que nous dénonçons les méthodes de la municipalité de Puteaux vis-à-vis des habitants expulsables de la ZAC des Bergères. Tout est fait pour les amener à partir et à renoncer au relogement auquel ils ont pourtant droit.
Attitude détestable de la municipalité qui, encore une fois, ignore la loi et le principe de solidarité.
Christophe Grébert


Diffuseurs de parfum dans les HLM et bâtiments publics de Puteaux. La municipalité reconnait quelques allergies

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Lors du conseil municipal de Puteaux du 21 juin, j'alerte une nouvelle fois la municipalité sur la toxicité des diffuseurs de parfum installés dans les entrées des résidences HLM et des bâtiments publics de la commune. La maire reconnait "qu'il peut effectivement y avoir quelques allergies", mais elle n'entend pas renoncer à ce système pour lequel la ville a déjà dépensé 45.000 euros.

Voici le texte de mon intervention en séance : 

"Après les résidences HLM, la municipalité de Puteaux avez décidé d’installer des diffuseurs de parfum dans les bâtiments communaux. Combien d’argent allez vous dépenser pour cela ? 
En février, l'office HLM de Puteaux a installé des diffuseurs de parfum "pour ambiancer olfactivement les halls d'immeubles".
Si vous ne le saviez pas, Madame le maire, sachez que 4 mois plus tard, les diffuseurs installés sont arrêtés : les habitants se plaignant d'asthme et d'irritation, eux­-mêmes ou les gardiens à leur demande ont stoppé ces systèmes de diffusion de produits chimiques. Des produits qui provoquent des allergies et peut­-être pire encore, puisque selon une enquête de Que Choisir ces désodorisants et autres parfums ambianceurs sont suspectés de perturber le système hormonal.

Plutôt que de diffuser des parfums artificiels pour cacher les mauvaises odeurs dans les bâtiments municipaux et les résidences HLM, la ville a-t-­elle plutôt prévu d’améliorer le nettoyage de ces bâtiments et de les rénover quand c’est nécessaire ?"

Dans sa réponse, Joëlle Ceccaldi-Raynaud explique que la commune a dépensé 45.000 euros pour ce système de parfum. Elle affirme ensuite que ces sont les locataires qui les ont réclamé et qu'il y a "peut-être effectivement quelques allergies", mais qu'elle n'est pas au courant. Comment mentir 3 fois en seulement quelques secondes : quel locataire a demandé un système que tout le monde décrie  (ou comment reporter la faute sur les autres) ? Ce n'est pas "peut-être", les locataires avec qui j'ai discuté au cours de mes visites des résidences HLM se plaignent de ces diffuseurs. La maire n'est pas au courant ? Mon 1er article date du mois de février. Aussitôt des locataires me signalent que les appareils sont éteints. Enfin, à aucun moment, la maire dit qu'elle va renoncer à ce système et nettoyer/rénover les halls d'immeubles.
Les boitiers sont neutralisés, on dépense 45.000 euros pour rien, mais la maire continue à een installer, en semblant prendre mes alertes et celles des habitants à la légère.


Coup de chaleur à la piscine de Puteaux

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Il faisait très chaud ce week-end. Conséquence : vous avez été nombreux à vouloir profiter de la piscine de Puteaux. La municipalité a activité son arrêté interdisant l'entrée aux non Putéoliens en cas de forte chaleur. Cela a provoqué des tensions à l'entrée du palais des sports : des personnes venues de loin ont été refoulées et ont exprimé leur mécontentement.

Cet arrêté limitant l'accès à la piscine de l'île en cas de forte chaleur a été pris en 2017. La municipalité l'a justifié pour des raisons de sécurité : "Plus la température monte, plus l’affluence augmente et plus les dégradations sont élevées", avait alors affirmé la mairie. Lorsque j'ai demandé quelles dégradations avaient été commises à la piscine, la maire a été incapable de m'apporter la moindre réponse. 

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La piscine de Puteaux est en réalité quasi vide une bonne partie de l'année. Mais c'est vrai que quelques week-ends par an, en cas de canicule, l'affluence est forte et tout le monde ne peut pas entrer. La municipalité pratique alors une sorte de "discrimination" en laissant passer les Putéoliens (des électeurs) et en refoulant les non-résidents (de vulgaires étrangers pour la maire). C'est une méthode comme une autre de réguler un trop plein.  DhCSZ-TX0AAiWucLe problème est que le principe de sélection est illégal : la piscine est un équipement qui a été financé par de l'argent public et tout le monde peut donc y accéder. TOUS les français ont financé la piscine de Puteaux, à travers la TVA et les différents autres impôts. Les Putéoliens n'ont directement contribué à son financement qu'à environ 15% (c'est la part que représentent les impôts locaux dans le budget communal).
Les revenus de la piscine sont d'autre part très majoritairement générés par les non Putéoliens : ils représentent la moitié des entrées et des abonnements, mais payent un tarif 2 fois plus élevé. Sans les non putéoliens, la piscine de Puteaux n'existerait tout simplement pas !

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Ce qui peut être reproché au minimum à la municipalité c'est son manque d'anticipation. Alors que le pic de température était annoncé depuis plusieurs jours par Météo France, la ville n'a pas alerté sur son site et sur ses réseaux sociaux qu'elle appliquerait cet arrêté ce week-end. Des personnes se sont déplacées pour rien, parfois de loin. On comprend donc leur déception.

Que pensez-vous de cette façon de faire et, selon vous, quelles mesures pourraient-on mettre en place pour éviter ces tensions en cas de forte affluence au palais des sports ?
Christophe Grébert

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11.800 places de parking sont vides à la Défense

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C'est un nouveau rapport de la Chambre régionale des Comptes sur la gestion de la Défense qui l'affirme : les parkings publics du quartier d'affaires ne font plus recette. Sur 21.900 places, 54% sont inoccupées, soit 11.800 stationnements pour voiture vides aux portes de Paris !

Le quartier a été conçu dans les années 60 sur le modèle du tout voiture. On imaginait que les salariés des tours et les clients des galeries commerciales viendraient en voiture. 20.000 emplacements sont alors construits sous la dalle.

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Ces parkings sont réalisés par l'aménageur (l'Epad) qui en confie l'exploitation à un délégataire. Celui-ci reverse une redevance à l'Etablissement d'aménagement de la Défense qui en tire sa principe ressource pour entretenir les espaces publics du quartier.

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Mais voilà, les temps ont changé : on vient de plus en plus à la Défense par le RER, le Transilien, le Tramway, le Métro, en bus, à vélo ou à pied... et de moins en moins en voiture. Résultat, la fréquentation des parkings baisse année après année inexorablement. Le chiffre d'affaires de l'exploitant continue de progresser uniquement du fait d'une hausse régulière des tarifs : +20% en 5 ans.

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C'est un cercle vicieux : plus les prix des parkings grimpent, plus les automobilistes renoncent à venir à la Défense. Ils vont faire leurs achats ailleurs ; ou ils vont se garer sur les communes environnantes (augmentant les nuisances locales, comme dans le quartier Bellini à Puteaux) ; ou bien encore ils abandonnent la voiture pour les transports en commun...

Ladefense4La Sepadef, société qui exploite les parkings de la Défense, affirme être en déficit, malgré 34 millions d'euros de chiffres d'affaires. Elle continue de verser environ 20 millions d'euros de redevance annuelle à "Paris la Défense" (qui a succédé à l'EPAD devenu ensuite l'Epadesa et Defacto). Mais pour combien de temps ? Ce déficit "fait peser un risque sur la continuité d’exploitation de la délégation", alerte la Chambre Régionale des Comptes. 

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Les élus de Paris la Défense - et notamment le président des Hauts-de-Seine et les maires de Puteaux et de Courbevoie - nous avaient bien caché cette situation. Peut-on compter sur eux pour trouver une solution à cette crise ? Ne construisent-ils pas encore des parkings souterrains sur tout le territoire (5 sur les 10 dernières années rien que sur Puteaux), comme si de rien n'était ?
Ce sera à nous de réinventer la Défense pour en faire un vrai quartier de vie et trouver un nouvel usage à ces immenses espaces abandonnés. 
Christophe Grébert

Ce reportage de l'ORTF datant de 1967 montre l'utopie technocratique du quartier de la Défense. Un projet extraordinaire mais dépassé

(source photo)