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A vous la parole : Réouverture du Tabac-Presse de Lorilleux... une belle manipulation (L.)

Vous avez peut-être remarqué, comme moi, que le dernier numéro du magazine municipal "Puteaux infos" (octobre 2013) annonce la réouverture de la maison de la Presse du quartier Lorilleux. L'occasion d'une belle manipulation qu'on peut démonter en 3 photos.

Sur la photo illustrant l'article, on voit une chose bizarre : un rayon occupé par le même magazine en présentation 9 fois de suite. soit près de 2 mètres linéaires.
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Un rayon normal de maison de la Presse ressemble plutôt à cette photo ci-dessous, avec des rayons remplis à ras bord d'une multitude de titres (la presse magazine française est la plus large d'Europe) :

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J'ai fait quelques photos de cette maison de la presse ce matin. Voici en fait la réalité des choses : des rayons à moitié vides et une offre de titres atteignant au mieux 15 à 20 % d'une maison de presse normale.

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Mais pour la mairie, je pense que l'essentiel était d'ouvrir le lieu sans délai, coûte que coûte, même aux 3/4 vide.

L.

Merci L. pour ce reportage photographique. Je veux tout de suite préciser que le repreneur du tabac-presse de Lorilleux n'est pas en cause. Il est plutôt l'une des victimes de cette affaire qui cache effectivement une grosse manipulation. Elle est le fait du maire.
L'an dernier, l'ancien patron du tabac-presse de Lorilleux a annoncé son intention de vendre son commerce. Il avait trouvé un repreneur. Mais Joëlle Ceccaldi-Raynaud a refusé cette vente. La raison, tout le monde la connait : "le repreneur portait un nom qui déplaisait au maire" (sic). Un nom Auvergnat sans doute.
Joëlle Ceccaldi a donc fait racheter le commerce par la ville, utilisant la procédure de la préemption. Cela a coûté 800.000 euros à notre communauté. Par ailleurs, au lieu de permettre une continuité du commerce, cette procédure a provoqué la fermeture du tabac-presse. La maire en effet a racheté le commerce sans avoir de repreneur ! Elle a sollicité le patron du tabac de la Coupole, dont la fille a finalement accepté de se lancer dans l'aventure. Problème : elle a repris un espace vide. Il faut des mois pour relancer ce type de commerce. Les messageries de Presse livrent le magasin au fur et à mesure des nouvelles parutions. Pour vendre du tabac, il faut une autorisation des douanes qui peut mettre 6 mois à arriver ! D'où la situation actuelle : le magasin est ouvert... mais quasi vide.
Les nouveaux propriétaires encore une fois sont aussi victimes de cette situation, puisqu'ils doivent reprendre de zéro un commerce qui était pourtant l'un des plus importants de la ville en terme de chiffre d'affaires !
Ils ne sont pas là de se payer. Souhaitons leur donc bon courage. Et méditons sur la manière dont Joëlle Ceccaldi a salement géré cette affaire.

Christophe Grébert

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