Rentrée scolaire à Puteaux : l'opposition veillera à ce que tout se passe bien à l'école Petitot
L'ex-1ère adjointe UMP de Puteaux : "Le système est totalement autocratique"

Histoire de Puteaux : le petit village met plus de 500 ans à devenir une paroisse indépendante (1148-1717)

28440074_30cbe3746fNous poursuivons notre Histoire de Puteaux. Nous avons vu que la fondation de notre commune a été décidée en 1148 par l'abbé Suger, supérieur de l'abbaye de Saint-Denis, qui désirait que l'activité agricole se développe sur ses terres. Mais il faudra attendre 1717, soit 569 ans, pour que Puteaux devienne une paroisse à part entière !

Au 12e siècle, Puteaux n'est qu'un petit hameau avec quelques maisons et des champs. Les premiers Putéoliens sont des paysans vignerons.

Ils n'ont pas encore d'église : ils doivent se rendre chaque dimanche à Suresnes. La paroisse de Suresnes dépend elle de l'abbaye de Saint-Germain-des-Près à qui nos ancètres doivent verser un impôt de 3 cierges chaque année. En 1212, l'abbé de Saint Germain-des-Prés décide d'excommunier les Putéoliens parce qu'ils refusent de verser ce tribut ! C'est la plus terrible des condamnations à l'époque et finalement les Putéoliens s'exécutent : ils fournissent les 3 cierges. Mais cette affaire montre la volonté d'indépendance des Putéoliens, d'abord vis-à-vis de la paroisse de Suresnes.

En 1509, les Putéoliens écrivent à l'abbé de Saint-Germain-des-Près pour obtenir l'édification d'une chapelle. Ils obtiennent satisfaction en 1519 : "les manans et habitants de Putheaux pourront bâtir une chapelle, en lieu, place convenable et honneste du village, garnie d'une cloche seulement". Le 26 mai 1523, la chapelle dédiée à Notre-Dame de Pitié est inaugurée par François de Poncher, évêque de Paris. C'est l'actuelle vieille église près du pont de Puteaux (photo ci-dessus).

Mais les Putéoliens dépendent toujours de la paroisse de Suresnes pour tous les sacrements : baptême, mariage et enterrement. Ils n'ont pas le droit d'installer un cimetière près de leur chapelle. L'autorisation est donnée en 1573, à condition que le prêtre de Puteaux soit désigné par le curé de Suresnes. Les habitants doivent le loger et lui donner 50 livres de rente.

En 1640, la chapelle est agrandie : un clocher est construit et 3 cloches y sont installées entre 1643 et 1685. La dernière est baptisée Jean-Baptiste Louise par... Lully. Le surintendant de la musique de Louis XIV demeurait depuis 1675 dans une maison donnant sur la Seine rue Le Bourg (aux actuels 58 et 60 rue Voltaire).

En 1685, Puteaux, qui dépendait de la seigneurie de l'abbaye de Saint-Denis, devient la propriété seigneuriale de la communauté des Dames de Saint-Cyr fondée par la marquise de Maintenon et à qui Louis XIV a offert le foncier de Saint-Denis... donc de Puteaux.

ChateaudeputeauxPuteaux accueille alors  des maisons de villégiature pour la noblesse parisienne : en 1698, le duc Antoine de Gramont fait construire un château, dont il ne reste plus rien aujourd'hui (photo ci-contre). Celui-ci était situé entre les actuelles rues de Pressensé, Voltaire et Verdun. Il comportait un vaste parc dessiné par Le Nôtre.

Est-ce à la demande de Madame de Maintenon ou de la famille ducale ? Le 16 août 1717, le cardinal de Noailles décidé d'ériger l'église de Puteaux en paroisse. La séparation entre Puteaux et Suresnes est fixée à la Croix de Puteaux, entre les actuelles rues de Verdun et Georges Pompidou. C'est toujours la frontière actuelle entre les 2 villes.

En 1726, selon le Dictionnaire Universel de la France, Puteaux compte 669 habitants. En 1744, selon le premier curé de Puteaux Pierre de Cay, le village compte 207 feux et 70 soldats suisses représentant 535 communiants.

Notre village est alors couvert de vignobles. Mais on y produit aussi des asperges, des petits pois... ainsi que des roses qui servent aux pharmaciens pour leurs onguents et bien sûr aux parfumeurs.

MAIS BIENTÔT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE VA TOUT BOULEVERSER

(photos : Flickr - château - principale source : Histoire de la Paroisse de Puteaux, Les éditions La Source 92)

Commentaires