Réponse du marchand de journaux de Lorilleux à la lettre du maire de Puteaux
lundi 08 juillet 2013
Une lettre du maire de Puteaux a été distribuée aujourd'hui dans toutes les boites aux lettres des résidences HLM et privées autour du quartier de Lorilleux. Joëlle Ceccaldi-Raynaud confirme la fermeture du Tabac-Presse et annonce que le commerce préempté par la ville "rouvrira dans les prochains mois" (sic). Contrairement à ce qu'elle a affirmé lors du conseil municipal du 27 juin, un repreneur ne semble donc pas avoir été trouvé à ce jour. Jacques Mancini, propriétaire (pour quelques jours encore) du Tabac-Presse de Lorilleux a tenu à répondre à ce message du maire :
Nous recevons ce jour, lundi 8 juillet 2013, un courrier non daté de Madame le Maire de Puteaux nous informant que nous avons fermé ! La fermeture définitive de notre point de vente est toujours prévue pour le 12 juillet prochain à 19h30.
Nous apprenons également dans ce courrier que « les gérants ont pris leur retraite ». Ainsi, donc il relève de l'autorité de Madame le Maire de Puteaux de décréter la mise à la retraite d'office des commerçants indépendants, de rendre public ce qui en toute hypothèse relève de la vie privée et qui en tout état de cause est faux.
Une bonne nouvelle, tout de même dans ce courrier, Madame le Maire de Puteaux nous informe que ce commerce ne ferme pas définitivement, mais « rouvrira dans les prochains mois». Dans l'attente d'une réouverture, où iront nos 750/800 clients quotidiens ?
Madame le Maire de Puteaux nous apprend qu'elle a exercé son droit de préemption « pour garantir la poursuite de cette activité de bureau de tabac, maison de la presse et papeterie ». Et là, je l'avoue, j'ai du mal à suivre le cheminement de la pensée de Madame le Maire de Puteaux.
En effet, pour rappel :
- début janvier 2012 signature d'une promesse de vente de notre fonds à des repreneurs qui entendaient pérenniser les mêmes activités, et non pas faire bar et brasserie.
- Fin mars 2012, Madame le Maire de Puteaux préempte notre fonds au motif que le projet des repreneurs était de nature à nuire à la diversité commerciale.
« … des travaux de rénovation sont nécessaires », nos 750/800 clients quotidiens ne nous ont jamais fait remarquer un état de vétusté de notre point de vente, ils appréciaient au contraire la clarté, la propreté et l'agencement optimisé de notre point de vente. Je n'ai pas le souvenir d'avoir eu le privilège d'accueillir Madame le Maire de Puteaux dans notre commerce, comment peut-elle juger, par ouïe dire ?
« A l'issue de ces démarches, vous retrouverez donc, à l'identique, ce commerce de proximité dont vous êtes les clients et que vous attendez. » Sérieusement ce dernier paragraphe mérite-t'il un commentaire ?
Ainsi donc Madame le Maire de Puteaux l'annonce elle-même, le renouveau est en marche. On peut raisonnablement espérer que les prochains mois verront s'épanouir le changement, et pourquoi pas au printemps 2014.
Jacques Mancini
France 3 Ile-de-France a diffusé la semaine dernière ce reportage sur la gestion particulière de la presse par la municipalité de Puteaux :
Cette affaire aura coûté 400.000 euros aux contribuables
putéoliens (préemption + procédures), soit 17 euros par famille ! Pour
aboutir... à la fermeture de ce commerce. On croit rêver !
Dans son courrier largement distribué sur le haut de Puteaux, le maire affirme que le marchand de journaux a été préempté "il y a quelques mois". En réalité, cette préemption a été réalisée en mars 2012, il y a 1 an et demi ! La ville avait donc largement le temps de prévoir une reprise pour assurer la continuité du service. Le maire promet aujourd'hui de trouver un repreneur. On sent bien que tout cela est fait en catastrophe parce que la population grogne. Le maire explique que des travaux sont nécessaires. Comment peut-on affirmer qu'un éventuel repreneur décide de fermer un commerce plusieurs mois avant de le rouvrir une fois que toute la clientèle aura modifié ses habitudes d'achat ? Ce n'est pas sérieux ! Le soutien du commerce de proximité par la ville doit être une priorité. Ce sera la notre.
Christophe Grébert
EN LIRE PLUS DANS MA RUBRIQUE COMMERCES