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juin 2013

La mairie de Puteaux a acheté des journaux... pour les mettre à la poubelle

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Durant de longs mois, des journaux ont été livrés à la mairie de Puteaux et ont été directement mis à la poubelle ! C'est ce qui ressort de la suite de notre enquête sur la censure de la Presse dans les bibliothèque de la ville.

Après plusieurs articles de Presse critiques et les révélations du Canard Enchaîné sur son compte en banque caché au Luxembourg, la maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud décide de faire retirer les journaux des bibliothèques municipales. Le Parisien, Le Monde, Libération... l'ensemble de la presse quotidienne n'est plus mise à disposition des lecteurs de la médiathèque de Puteaux à partir du 28 mars 2012. Or, les abonnements se poursuivent : selon des documents internes que nous avons pu consulter, l'abonnement du Monde par exemple a continué jusqu'en mai 2013. Pendant plus d'un an, la mairie de Puteaux a donc reçu des exemplaires du Monde pour ses bibliothèques sans les distribuer... Qu'en a-t-elle fait ? Ils sont sans doute partis directement à la poubelle !

Début 2013, après une série d'articles, notamment de Marianne, mettant en cause le maire, les hebdomadaires sont à leur tour retirés des présentoirs de la médiathèque municipale. Officiellement, la décision a été prise par la nouvelle directrice pour cause de "restrictions budgéraires".
Selon le catalogue de la médiathèque que nous avons pu consulter, le dernier numéro de Marianne mis à la disposition des lecteurs date du 19 janvier 2013. Pour le Nouvel Observateur, le dernier numéro date du 7 mars. Or, la nouvelle directrice est entrée en fonction le 19 mars 2013. Elle n'a donc pas pu prendre elle-même cette décision : elle est arrivée APRÈS la censure exercée par la municipalité... Est-ce l'habitude du maire de Puteaux de faire prendre en charge par des employés municipaux des décisions qu'elle refuse elle-même d'assumer ?

Jeudi soir, lors du conseil municipal, je demanderai au maire UMP de Puteaux combien de journaux, auxquels nous étions abonnés, ont été ainsi mis à la poubelle et - outre la censure insupportable que représente cette décision - quelle somme a ainsi été gaspillée par la ville !
Christophe Grébert


La mairie UMP de Puteaux rachète un marchand de journaux et le ferme !

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La mairie de Puteaux a exercé son droit de préemption en rachetant le marchand de journaux-tabac-loto de la résidence Lorilleux donnant sur l'avenue du général de Gaulle. Résultat : le commerce fermera ses portes le 12 juillet... C'était le dernier marchand de journaux encore ouvert sur le haut de la ville, ceux de Berthelot et de Cartault ayant fermé depuis longtemps ! Pourquoi cette fermeture ????

On se demande bien pourquoi la mairie a préempté ce commerce. Le commerçant, qui souhaitait arrêter, avait trouvé un repreneur. La vente était déjà signée, lorsque la mairie a fait valoir son droit de préemption. La mairie invoque la "sauvegarde de la diversité du commerce". Mais le marchand de journaux avait vendu ... à un autre marchand de journaux ! Le motif est donc faux.
La mairie n'a même pas préempté parce qu'elle avait son propre repreneur à placer : elle n'a personne pour prendre la suite. Elle disposera donc fin juillet d'un local vendu avec le contrat d'un employé qu'elle devra payer... à ne rien faire. Le commerce restera fermé... au minimum durant de longs mois, même si un repreneur était finalement trouvé. Car pour reprendre un tabac, il faut une autorisation de la douane. La procédure dure environ 3 mois. Même chose pour le loto : la française des jeux est très regardante pour toutes les nouvelles demandes. Quant à la presse, reconstituer un stock prendra des semaines, avec une avance de trésorerie qui risque de faire fuir tout candidat à la reprise. Quel candidat acceptera de reprendre un commerce vide de tout stock, avec une clientèle à reconstituer et un employé à plein temps à payer ?
C'est une catastrophe pour le commerce du quartier déjà un péril et pour les habitants qui devront aller à La Défense pour aller acheter leurs journaux, leur tabac et leur loto.

Quelle est donc la raison de ce rachat ???? La mairie UMP de Puteaux vient de décider de supprimer la presse des bibliothèques municipales officiellement "pour restriction budgétaire". La maire UMP de Puteaux a fait racheter tous les exemplaires du canard enchaîné parce qu'un article révélait qu'elle possédait un compte caché au Luxembourg. De là à penser que Joëlle Ceccaldi n'aime pas la Presse... Le résultat est là : il n'y a plus un seul marchand de journaux sur la moitié haute de la ville.

MISE À JOUR DU 26 JUIN :

Dans un commentaire publié dans cette note, "tintin06" fait remarquer qu'après la mystérieuse disparition du Canard Enchaîné à Puteaux en octobre 2011, le journal satirique dans son édition suivante (le 26 octobre 2011) évoque ce rachat dans tous les kiosques de la ville à l'exception de celui du quartier lorilleux : "Donnant la parole au kiosquier, celui-ci disait alors ne pas être étonné d'avoir été oublié dans la "rafle" car la mairie ignorait totalement ce quartier + quelques autres propos peu amènes sur le maire". "De là à penser que le vengeance politique est un plat qui se mange (très) froid et que ce kiosquier paie aujourd'hui sa franchise et ses opinions...", écrit tintin06.

Je réalise alors que le scénario possible de cette préemption est effectivement la vengeance. La dates coïncident :

Il se trouve que 3 mois après l'affaire du Canard, le marchand de journaux décide de vendre. Il signe une promesse de cession de fonds de commerce le 11 janvier 2012. Comme le veut la loi, il signale cette vente par une "déclaration d'intention d'aliéner" le 31 janvier 2012. A partir de ce moment là, la mairie dispose de 2 mois pour préempter. Le maire signe la préemption le... 30 mars 2012, c'est à dire au dernier jour de la limite légale !!! Le commerçant qui croyait pouvoir arrêter de travailler se trouve coincé. Il ne peut céder son fonds qu'à la mairie au prix du domaine, soit sans doute 30 ou 40% moins cher que ce qu'il aurait pu obtenir de son acheteur. Le commerçant saisit alors la justice pour obtenir réparation du préjudice. Il vient seulement d'obtenir gain de cause : la mairie devra lui payer son fonds au prix qu'il avait conclu avec son acheteur.

Prix du fonds (majoré des indemnités) + frais des procédures judiciaires + salarié du commerce à payer (à ne rien faire, puisque le commerce restera fermé), cette affaire va coûter très chère à la ville ! Tout cela dans quel but ?????? Nous tenons une piste plausible.

MISE A JOUR 2 : RÉPONSE DU MAIRE LORS DU CONSEIL MUNICIPAL DU 27 JUIN

ILS EN PARLENT :

- MÉTRONEWS,
- PUREMEDIAS,
- Le Plus,
- Observatoire des journalistes,

- DANS MARIANNE :

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(photo : Flickr)


Conservatoire de Puteaux : un directeur cumulard, la pédagogie délaissée

Publié sur le site de Christophe Grébert :

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La municipalité de Puteaux a décidé d'investir 70 millions d'euros, soit 3.000 euros par famille putéolienne (!), dans la construction d'un nouveau conservatoire dans le bas de la ville à la frontière avec Suresnes. Ce devait être le plus beau et le plus grand d'Ile-de-France, a annoncé le maire au lancement du chantier. Ce qui est certain, c'est que ce sera le plus cher et malheureusement pas le meilleur. A ce nouvel équipement majeur, il fallait en effet une direction à la hauteur. Or, la municipalité a décidé de diviser la fonction : direction artistique à M. Patrick Marco et direction administrative à Mme Angeline Noël (comme annoncé dans le mail ci-dessous reçu le mois dernier par tous les élèves et parents d'élèves).

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Pourquoi 2 directeurs ? Parce que Patrick Marco cumule déjà plusieurs postes à Paris et qu'il ne sera que peu présent dans les faits au conservatoire de Puteaux. Cela veut dire que la municipalité considére que gérer le nouveau conservatoire sera essentiellement du ressort de la fonction administrative et que l'artistique et le pédagogique y seront secondaires.

J'ai écrit à la DRAC, la direction régionale des affaires culturelles d'Ile-de-France pour connaître sa position sur cette situation inédite :

-       Dès lors que le conservatoire est classé CRC (conservatoire à rayonnement communal) et qu'il reçoit des subventions de l'Etat, le ministère de la culture doit être avisé du recrutement de son directeur. L’a-t-il été pour le conservatoire de Puteaux ?

-       Que pense la DRAC de cette double direction ? Ne trouve-t-elle pas anormal qu’il n’y ait pas un seul directeur comme partout ailleurs. Surtout, dans cette organisation, qui assure la direction pédagogique ?

-       Quel est l'avis de la DRAC sur le choix de nommer Monsieur Patrick Marco à la direction de l’établissement ? Monsieur Marco est professeur spécialisé en chant choral. La DRAC peut-elle nous dire si ce diplôme correspond à ce qui est requis pour ce poste ? Mêmes questions pour Mme Noël, qui était encore cette année une élève du conservatoire de Puteaux : la DRAC a-t-elle été consultée sur ce recrutement, quel est son avis sur ce choix ?

-       Que pense la DRAC de la situation de cumul d’emploi de Monsieur Patrick MARCO en poste à la Maîtrise de Paris, mais également directeur du département direction de chœur au Conservatoire à rayonnement régional de Paris et chef de chœur au chœur Lamoureux ? Cette multiplication de fonctions est-elle administrativement légale, validée et compatible avec une direction supplémentaire, celle du conservatoire communal de Puteaux ?

-       Que pense la DRAC du fait que l’on puisse retrouver employées au Conservatoire de Puteaux la secrétaire de M. Marco à la Maîtrise de Paris, ainsi que sa pianiste ? Est-ce du cumul d’emploi ?

 -       Que pense la DRAC du fait que nous retrouvions invités dans la saison artistique de Puteaux l’ensemble des intermédiaires qui font l’actualité de Monsieur Patrick MARCO, notamment au sein de la Maîtrise de Paris ? Ainsi, Laurence EQUILBEY, directrice du jeune chœur de Paris et d’Accentus, est venue une première fois avec Musica Kolhn au Théâtre de Puteaux la saison dernière. Elle est revenue 2 fois cette saison pour un concert Mozart, puis un concert Schubert, et elle reviendra l’an prochain selon un article publié dans le journal municipal « Puteaux infos ». Ce qui fait 4 invitations en 3 saisons, sans marché public.

Nous avons fait également de nombreux autres rapprochements entre la programmation musicale de Puteaux et celles des festivals d’Auvers-sur-Oise et d’Annecy.

Ces questions seront aussi posées au maire de Puteaux lors du prochain conseil municipal, jeudi 27 juin 2013. Il révèle le peu d'intérêt de la municipalité sur le volant pédagogique de cet équipement important. Encore une fois à Puteaux, nous restons dans le paraître : ce qui semble important au maire, c'est la grandeur et la beauté du bâtiment et le fait qu'il profite à un maximum de monde, peu importe la qualité du contenu.
Au passage, j'ajouterai une question au maire concernant l'appartement de la ville dont Patrick Marco bénéficie. Est-ce un appartement de fonction ?

Christophe Grébert

(photo : le nouveau conservatoire, Flickr)

Documents sur les autres responsabilités de Patrick Marco, au conservatoire de Paris, à la maîtrise de Paris et au choeur Lamoureux :

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Retour sur le week-end à Puteaux : pour des fêtes vraiment populaires

Publié sur le site de Christophe Grébert :

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A la fête de la musique avec Séverine et Eric, de Pour Puteaux

Ce week-end à Puteaux était placé sous le signe de la fête populaire. Fête de la musique, vendredi soir, sur le parvis de la mairie, avec les chanteurs du conservatoire et le groupe Sirba Octet. Sous un ciel nuageux, mais sans pluie, quelques centaines de personnes assistent à un concert de qualité, mais qui ne répondait sans doute par à l'attente d'un public venu pour s'amuser et peut-être aussi pour danser... Cela me fait penser que le parvis de l'Hôtel-de-Ville, actuellement surchargé d'aménagements de toutes sortes, devrait redevenir un lieu de rassemblement populaire, pourquoi pas en le réaménageant en grande pelouse.

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Le lendemain, samedi soir, la mairie nous invitait à un concert années 80 sur l'île de Puteaux. La scène était installée sur le parking de la piscine. La bande à basile ouvre le bal avec la chenille ! Suivent Stone, Sloane et Jean-Luc Lahaye. Moins d'un millier de personnes assistent à ce concert qui se voulait populaire. Les années 80 sont mes années et je suis touché comme tout le monde par la nostalgie de cette décennie. Pourtant, je n'ai pas apprécié ce spectacle, mauvaise copie de Stars 80, organisé sur un parking sans âme ni décoration. Populaire ne veut pas dire ringard.


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A la Guinguette avec Caudine et Muriel de Pour Puteaux
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Dimanche, nous retournons sur l'île de Puteaux pour une journée guinguette. Pour moi, la guinguette, c'est un bal et des moules-frites. A Puteaux, le traduction est toute autre : l'île est transformée en lunapark pour les tous petits et les moules sont présentées en paëla distribuée gratuitement. Pourquoi pas. Mais la succession de non sens (comme demander aux gens de venir habillés à la mode 1900, mais présenter une collection de motos et de voitures des années 50) finit par déranger. A trop en faire...

Puteaux dispose d'importants moyens grâce aux entreprises de La Défense. Utilisons-les pour faire des fêtes vraiment populaires, qui satisfassent et rassemblent tous les publics, jeunes et moins jeunes. Je rêve d'un grand festival réellement populaire et créatif, autour des arts du cirque, du cabaret & de la chanson, qui mobiliserait tous les équipements de la ville, les associations, les commerçants et les entreprises, pendant 1 semaine ou même 2. Un évènement pour tous les Putéoliens, qui ferait en même temps rayonner notre ville bien au-delà de nos frontières, à l'image de Cité danses à Suresnes.
Christophe Grébert