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Tribune : l'opposition s'engage sur la pérennité du palais de la réadaptation de Puteaux

Fermeture du palais des handicapés de Puteaux : un parent lance un appel aux élus

7415921296_88c6023c94La ville de Puteaux a décidé de fermer le seul lieu de la commune dédié aux handicapés : le palais de la réadaptation, rue Voltaire, accueille plusieurs centaines de handicapés - jeunes, adultes et personnes âgées - autour de plusieurs associations et organismes hébergés jusqu'ici gracieusement par la ville. Mais le maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud a annoncé lors du dernier conseil municipal que la commune entendait désormais réclamer un loyer : plusieurs centaines de milliers d'euros par an que ces associations sont incapables de payer. Si rien n'est fait, cette structure va donc disparaître. Un parent d'enfant handicapé m'écrit pour exprimer sa désolation et demander que les élus reviennent sur cette décision :

Je suis handicapé. J'ai eu le bonheur, dans ma vie, d'avoir eu une fille, malheureusement handicapée elle aussi. Elle travaille à l'ESAT de Puteaux, un atelier protégé situé rue Voltaire, au sein du "Palais de la Réadaptation", où de nombreux jeunes putéoliens handicapés travaillent. Ma belle fille y est également. Je suis fier de les voir partir chaque matin à l'atelier, être dans la vie active malgré les difficultés, et alors que tant de personnes se retrouvent au chômage. C'est une grande chance pour elles.

Mais je m'inquiète beaucoup sur le devenir de tous ces jeunes. En effet, la municipalité de Puteaux,  sans trop de ménagement pour eux, envisage de reprendre les locaux de la rue Voltaire jusqu'ici généreusement prêtés par la commune.

Très peu d’informations circulent à ce sujet. Suis-je le seul à me poser des questions : que vont devenir ces jeunes travailleurs ? Pourquoi fermer ce lieu ? Pour en faire quoi ?  Sans doute est-ce pour le bien des électeurs de Puteaux que cette décision est prise…

Pourtant, ne serait-il pas possible de reconsidérer les choses ? En effet, il ne sert à rien de déshabiller Pierre pour habiller Paul, en déplaçant le problème ailleurs. Conservons ce lieu dédié aux handicapés de Puteaux ; ou bien alors construisons dans la commune un nouveau lieu réunissant les travailleurs de l'ESAT et d'autres activités liées au handicap et à la vieillesse ?

Je serais heureux de voir se réaliser un tel lieu - intergénérationnel - et que tous les élus – de la majorité et de l’opposition - soient unanimes pour défendre ce projet.

Les jeux paralympiques ont eu un succès formidable. Je reprends la phrase de M. de Coubertin : « l’essentiel est de participer ». Travaillons à une ville où il fait bon vivre ensemble, avec nos différences, mais sans indifférence.

J'adresse cette réflexion à qui veut bien le lire, et qu'il se dise que ce pourrait être lui le handicapé de demain.

Jean-Marc AVRIL 

LIRE MON DOSSIER HANDICAP A PUTEAUX

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