Expulsion à Puteaux : "Encore un conseil municipal désastreux !" (Nadine Jeanne, PS)
samedi 18 février 2012
Sur son site, Nadine Jeanne, élue PS de Puteaux, raconte le conseil municipal du jeudi 16 février 2012, lors duquel le maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud a décidé de me faire expulser manu militari par la police municipale :
"(..) Mme le maire a à nouveau commencé le conseil de ce soir en attaquant M. Grébert sur ce qu'il avait écrit sur son blog. Je lui ai demandé d'arrêter de faire des remarques liminaires sur ce que l'élu Modem avait pu écrire. Nous ne sommes pas là pour ça et elle dispose de bien d'autres supports pour dire ce qu'elle en pense. Elle a répondu qu'elle continuerait à procéder ainsi.
Par ailleurs, nous avions découvert que dans le procès verbal de la dernière séance, seule son intervention liminaire avait été reproduite. Aucune retranscription de la réponse de l'intéressé. Nous avons été unanimes à dénoncer le procédé.
J'ai également demandé en début de conseil à ce que les élus ne se soient pas interrompus lorsqu'ils prennent la parole : cela ne fait qu'envenimer le débat et on verse dans la surenchère.
La règle devrait être : on écoute et ensuite on répond et ceci quel que soit l'intervenant.
Mais c'était trop demander. Sur la question 22 où le maire de Puteaux demandait le soutien financier de la Ville pour attaquer le journal Le Figaro (Note : le maire attaque aussi Christophe Grébert), Mme Ceccaldi a coupé la parole à M. Grébert qui évoquait l'affaire des quatre millions d'euros qu'elle aurait reçus de sa grand-mère. Elle lui a demandé de se taire. Celui-ci ayant continué à parler : le maire a fait venir la police municipale pour le faire sortir de l'enceinte ! J'ai tenté de m'interposer mais sans succès.
Je considère que cette manière de faire est un véritable scandale ! Si la situation échappe au maire, il y a d'autres possibilités comme lever la séance. Là, non seulement elle fait appel à la police municipale mais ensuite elle veut continuer le conseil comme si de rien n'était. J'ai eu l'impression de revenir aux pires moments de la dernière mandature de Charles Ceccaldi !
Nous sommes bien sûr tous sortis du conseil trop scandalisés pour pouvoir demeurer dans l'enceinte. Le conseil se sera donc arrêté à la question 22 (il était 21h30) et nous n'aurons pas pu débattre des orientations budgétaires. Les conseillers de la majorité auront pu expédier entre eux cette question essentielle (..)".