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novembre 2011

Logement à Puteaux : une résidence des étudiants pour quelques supers privilégiés

ImagecensureeJ'ai visité hier, en compagnie de la conseillère municipale d'opposition Sylvie Cancelloni, la "résidence des étudiants et apprentis" de Puteaux, XXXXX XXXXXXX XXXXXX XXX XXXXXX XXXXXXX XXXXX XXXX (PASSAGE SUPPRIMÉ PAR JUGEMENT DU TGI DE NANTERRE DU 12 AVRIL 2012 SUITE A UNE PLAINTE DÉPOSÉE PAR MARIE-AUDE BAILLY LE BARS ET DAVID LE BARS). Il s'agit d'une résidence de luxe avec réception et gardien, 48 studios meublés et équipés pour des surfaces comprises entre 28 à 37 m2 (source : Site de la ville de Puteaux). Ces studios sont loués aux alentours de 300 euros par mois à des jeunes étudiants putéoliens visiblement très satisfaits des prestations offertes.

L'attribution de ces logements est l'exclusivité du maire Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Seule condition : avoir le statut étudiant. Le revenu des parents n'est pas pris en compte.

J'ai constaté sur place que ces logements profitent (pas seulement, mais notamment) à des enfants d'élus UMP. La fille d'un maire-adjoint et haut fonctionnaire, logeant lui-même en HLM, y habite. On y trouve également des militants ou des enfants de militants et responsables de la section UMP de Puteaux.

Mais le plus surprenant dans cette "résidence des étudiants et apprentis" est que les 9e et 10e étages constituent un seul et même logement d'environ 150 m2 avec de grandes terrasses.

Ce duplex, qui profite d'une vue exceptionnelle sur le bois de Boulogne, la Seine et Paris, est loué aux alentours des 1.000 euros, soit le quart du prix du marché.

Cet appartement est actuellement occupé par la directrice de cabinet (un poste politique) du maire de Puteaux et par son époux. "Il ne s'agit pas d'un appartement de fonction. Mon mari et moi-même sommes titulaires d'un bail. Nous payons un loyer, soumis à l'augmentation annuelle, les charges, les taxes et les fluides. Il s'agit d'un appartement de 5 pièces, que nous occupons avec nos 4 enfants'", m'écrit Marie-Aude BAILLY-LE BARS.

Madame Bailly-Le Bars tient par ailleurs à préciser la chose suivante : "Nous ne tolèrerons aucun propos ni aucune information déformée, mensongère ou calomnieuse ou attentatoire à notre vie privée. A défaut nous engagerions des poursuites immédiates contre son auteur ; nous adressons donc une copie de cette correspondance à notre conseil, Maître Philippe SARDA, avocat au barreau de Paris, qui est informé de votre demande et de cette réponse".

Mais si justement ce logement n'est pas un appartement de fonction, il devrait être soumis au prix normal du marché. Or, ce n'est pas ici le cas. Par ailleurs, la menace de poursuites judiciaires et la transmission de ma demande écrite à un avocat sont une réaction exagérée par rapport à une situation normale.

Enfin, je précise que lors de notre visite de la résidence des étudiants, Sylvie Cancelloni et moi-même avons fait l'objet de menaces verbales et physiques du mari de Madame Bailly-Le Bars.

Sans aucune raison, celui-ci nous a violemment ordonné de quitter l'immeuble. Il m'a bousculé et pris mon téléphone avec lequel je tentais d'enregistrer ses menaces. Ma collègue élue a également été bousculée. Face à une personne qui nous paraissait dangereuse, le gardien de l'immeuble a - à notre demande - alerté la police nationale.
L'annonce de l'arrivée de la police a calmé notre agresseur : Il m'a rendu mon téléphone et est rentré chez lui, sans que nous ayons eu à quitter l'immeuble comme il nous l'ordonnait illégitimement.
Ce comportement est inacceptable, mais révélateur de l'ambiance délétère produite par l'actuelle majorité UMP de Puteaux.
Le cas échéant, je veux bien aller devant un tribunal pour témoigner de cela.
Nous parlerons aussi liberté d'informer et prix du marché immobilier. Si j'ai des nouvelles de "Maître Philippe SARDA, avocat au barreau de Paris", je vous en informerai.
Christophe Grébert


ILS EN PARLENT :

- Arrêt sur Images,
- Mediapart,
- ..


Les musulmans de Puteaux privés de chauffage

6399711013_46e51be0e0Depuis la mi-octobre, les pratiquants de la mosquée de Puteaux sont délogés sous un chapiteau provisoire installé par la mairie entre le cimetière et le parking de la tour Société Générale à La Défense.

La mosquée de Puteaux étant la seule aux alentours (à part Nanterre, il n'y en à pas encore à Suresnes et à Courbevoie, où des projets sont lancés), elle attire beaucoup de monde, surtout pour la prière du vendredi.

Or, ces installations sont visiblement insuffisantes et le maire, qui a empêché la communauté musulmane d'acquérir elle-même un terrain dans Puteaux, n'a pas respecté un certain nombre de ses engagements.

Ainsi, le chapiteau n'est pas équipé de chauffage ! Les musulmans prient dans le froid et l'humidité provoquée par la condensation. Cette semaine, la température est descendue à 7°à l'intérieur ! C'est à la municipalité d'assurer ce service puisque le chapiteau lui appartient. Elle en a la maîtrise technique. Les responsables de la mosquée ne peuvent pas faire effectuer de travaux eux-mêmes.

L'ouverture pour faire passer l'air chaud est là, mais il n'y a pas le système de chauffage :

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Par ailleurs, dans 2 Algeco, il n'y a que 2 toilettes, et seulement 4 points d'eau pour les ablutions, tout cela pour plusieurs centaines de fidèles :

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Ces conditions sont tout à fait indignes et il est urgent que la mairie à la fois respecte ses engagements pour cette installation provisoire et plus généralement considère avec plus de respect les communautés religieuses. Cela vaut pour les musulmans comme pour les autres. Un point sur lequel j'ai du souvent m'exprimer.

Les musulmans se mobilisent

L'association "Front des banlieues indépendant" demande que les fidèles puissent être accueillis "dans un lieu chauffé et étanche". Si rien n'est fait, l'association appelera dans quelques jours les musulmans à venir prier devant la mairie de Puteaux en signe de protestation.

J'ai interviewé le président du FBI, Hassan Ben M'Barek :


FBI par grebert

(photos : flickr)


Illuminations de Noël : Puteaux dépense 1 million d'euros, autant que pour les Champs-Elysées !

6a00d83451b9bc69e20154370e14c8970c-piChaque fin d'année, la ville de Puteaux (44.000 habitants) s'illumine. Pour les décorations de Noël, le maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud ne regarde pas à la dépense : le budget 2011 des illuminations s'élève à 972.000 euros TTC. Par comparaison, les illuminations des Champs-Elysées coûtent 1 million d'euros cette année ! Mais elles seront vues par 26 millions de parisiens et de touristes !

Le marché est confié cette année à Blachère pour les illuminations et à Adage pour la pose.

Un employé d'une société qui a travaillé il y a quelques années avec la ville de Puteaux révèle une pratique étonnante : "Les thèmes changent chaque année et donc les illuminations sont changées chaque année. Mais le fournisseur les revend après ou les reloue à d'autres collectivités". Ainsi pour les sociétés, le bénéfice est double : elles facturent à la ville de Puteaux un matériel pour son coût d'achat qu'elles revendront l'année suivante à une autre commune !

Et tout cela est supporté entièrement par le contribuable putéolien (environ 45 euros par famille !)... alors que pour les illuminations des Champs-Elysées, la plus grande partie est prise en charge par les commerçants de l'avenue.

Un nouvel incroyable exemple de gabegie !

(photo : décoration devant la mairie, Nadine Jeanne blog)


Le quartier d'affaires de La Défense proche de la faillite (L'Express)

6333829701_2f063a614f_zIronie de l'histoire, au moment où les indignés manifestent sur le parvis de La Défense pour dénoncer le système capitaliste qui nous entraîne dans la crise, l'Express publie un article sur les difficultés financières du quartier d'affaires :

"C'est Patrick Devedjian, le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine, qui l'assure : l'établissement public en charge de l'aménagement du quartier de la Défense (Epad), à l'ouest de Paris, est tout près de la liquidation judiciaire. Selon lui, l'Epadesa - fusion de l'Epad et de l'Epasa, aménageur de la ville voisine de Nanterre - paie une gestion désastreuse de l'Etat, qui se traduit par un "déficit structurel".
"La Cour des comptes y passe beaucoup de temps, il y a une accumulation de passifs, note-t-il. C'est une bombe à retardement" qui pourrait exploser "à partir de juin". Devedjian avait été éjecté de la présidence en 2009 pour laisser la place au fils du chef de l'Etat - projet abandonné après un énorme tollé. Jean Sarkozy "ne le savait pas, mais l'Epad était un miroir aux alouettes", ajoute celui qui avait instauré une comptabilité à l'Epad. C'est la députée-maire de Puteaux Joëlle Ceccaldi-Raynaud qui est actuellement à la tête de l'Epadesa".

Je préside l'association Ma Défense qui réunit les élus démocrates des communes de La Défense. Cette association a depuis longtemps fait le constat de la faillite structurelle du quartier d'affaires : pour financer son fonctionnement (réaliser et entretenir les infrastructures), il faut vendre du droit à construire, c'est à dire des m2 de bureau et des tours. Mais plus il y a de tours, plus les coûts de fonctionnement augmentent... et plus il faut vendre du droit à construire. C'est un cercle vicieux... La Défense - tel que le projet existe actuellement - n'a donc pas d'autre ambition que de grignoter petit à petit sur le territoire des communes alentours pour construire des tours, aux dépens des populations. C'est par conséquent le projet même de La Défense qui est à revoir. C'est une autre politique que nous proposons, qui donne la priorité aux habitants et donc au logement et aux lieux de vie.
Christophe Grébert

 

>>> DANS UNE COMMUNIQUÉ DE PRESSE, L'EPADESA RÉPOND A L'ARTICLE DE L'EXPRESS : Téléchargement 2011-11-23_CP Express_PDF


(photo : manifestation des indignés à La Défense, Flickr)