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octobre 2011

Paradis fiscaux : le maire de Puteaux utilise le journal municipal pour se défendre

Photo-puteauxinfos-novComme chaque mois, faisons le point sur notre compteur Propaganda : dans le magazine municipal "Puteaux infos" de novembre 2011, les Ceccaldi-Raynaud mère et fils apparaissent 15 fois en photo : 8 photos de Joëlle et 7 photos de Vincent.

Et comme le montre la photo ci-contre, quand la mère est quelque part... le fils n'est jamais très loin.

Dans ce numéro, la maire de Puteaux signe une tribune dans laquelle elle affirme vouloir "RÉTABLIR LA VÉRITÉ" sur ses millions d'euros déposés dans des paradis fiscaux.

Dans ce texte (reproduit ci-dessous), Joëlle Ceccaldi-Raynaud confirme avoir eu un compte à l'étranger, mais n'explique pas la nature de ce compte, ni l'origine des 4 millions d'euros qui y ont été déposés, ni ce que cette somme est devenue

"J’aurais préféré vous entretenir de sujets agréables mais devant la campagne menée par certains et bien qu’il ne soit pas dans mes habitudes d’entretenir la polémique ni d’exposer ma vie privée, des explications s’imposent.
J’ai effectivement eu un compte à l’étranger, mais ce avant de devenir Maire de Puteaux. Cet argent provenait de fonds purement privés, de fonds familiaux n’ayant aucun rapport avec une quelconque affaire. Accusée par mon père, j’ai été entendue par un juge le 1er août dernier : celui-ci ne m’a reproché aucune infraction.
A cela se sont ajoutées des accusations grotesques d’achats en masse d’exemplaires d’un journal dans les kiosques de la ville. Je n’ai à aucun moment fait obstacle à la circulation de l’information à Puteaux, ce qui serait sans effet à l’heure de l’information continue. Ce journal était d’ailleurs disponible dès sa sortie dans les deux médiathèques de la ville.
Que mes opposants soient dépités de ne pas me voir condamnée faute d’avoir réussi à me battre électoralement, je veux bien l’admettre mais il est temps maintenant d’arrêter de dire n’importe quoi et de continuer à tromper les Putéoliennes et les Putéoliens.
Contrairement aux allégations des représentants des mini-groupuscules d’opposition qui n’ont pas hésité à mentir, à médiatiser cette affaire et à nuire à l’image de la ville, je n’ai rien à me reprocher. Cette affaire, que je gère avec calme et sérénité, ne me détournera pas de ma mission : travailler ardemment encore et toujours avec mon équipe pour améliorer le présent et garantir l’avenir de Puteaux.
Je suis convaincue qu’au final la vérité, les résultats obtenus et le travail paieront face à l’imposture de ces accusateurs publics.
La vérité au service de l’action, et non de la provocation. Merci de votre confiance".

Comme d'habitude notre maire se présente comme une victime, responsable de rien, face à des méchants "menteurs", autrement dit l'opposition municipale qualifiée irrespectueusement par la députée UMP de "mini-groupuscules". Mais quelle crédibilité peut-on aujourd'hui accorder à une famille qui a caché des millions d'euros d'origine inconnue dans des paradis fiscaux.

Le mois prochain, puisque le maire a abordé ce sujet dans "Puteaux infos", l'opposition ne se privera pas d'un droit de réponse dans le magazine de la ville en rétablissant -réellement- la vérité.

(photo : Joëlle Ceccaldi-Raynaud avec Philippe Le Bourbouach, et son fils Vincent Franchi, in Puteaux Infos, page 28, novembre 2011)


Paradis fiscaux : la Radio Suisse Romande enquête à Puteaux

Logo_rsrUne reportrice de la Radio Suisse Romande est venue mener l'enquête sur la mystérieuse disparition des Canard Enchaîné à Puteaux. Dans cette enquête, on entend un membre du cabinet du maire UMP Joëlle Cecccaldi-Rayanaud sous entendre que c'est moi qui ait fait disparaître les Canard ! Très drôle !

Medialogues

Toute l'affaire sur les millions d'euros de Joëlle Ceccaldi dans des paradis fiscaux


Mediapart : Puteaux, son univers impitoyable et son monde féerique

Mediapart

Le site d'information Mediapart publie une enquête sur le système clientéliste mis en place par le député-maire UMP de Puteaux Joëlle Ceccaldi-Raynaud : "réceptions avec champagne à gogo, cadeaux en tous genre, avantages gracieux"...

Extraits :

"Puteaux profite du fait que les deux tiers du quartier d'affaires de la Défense se trouvent sur son territoire. La manne des entreprises (assurée jusqu'à présent par la taxe professionnelle) permet à cette ville de 44.000 habitants de disposer d'un budget de 285 millions d'euros.
Pour une même population, la ville de Tarbes vote un budget de 77 millions d'euros par an. Neuilly (et ses 60.000 habitants), 152 millions d'euros. A Puteaux, le potentiel fiscal par habitant est cinq fois plus élevé que dans les communes de la même strate.

Du coup, tout le monde est gâté.

(..)

Les fêtes de fin d'année sont bien entendues un moment privilégié pour la dépense: ce n'est pas pour rien que la municipalité commande pour plus de 50.000 euros de chocolats par an. Et c'est toute la ville qui doit rayonner: plus de 700.000 euros permettent d'illuminer les rues de la ville. Tandis que plus de 435.000 euros permettent d'organiser Puteaux-neige (il existe aussi un Puteaux-plage), opération pour laquelle sont carrément construites des pistes de luges et de ski.

(..)

Dans la commission permettant d'obtenir un logement social, aucune place n'est laissée à l'opposition. Puteaux est également la seule ville du département dans laquelle la CNL (Confédération nationale du logement, premier syndicat de locataires) n'est pas représentée. Lors de l'examen des dossiers, un seul candidat par logement était présenté jusqu'au milieu des années 2000. Et rien n'indique que la pratique ait changé. Au final, l'office HLM de la ville loge peu les plus fragiles: 17% des locataires de l'office bénéficient d'une aide au logement (contre 49% à l'échelle nationale).

(..)

Des irrégularités, Sylvie Cancelloni (conseillère municipale Modem) en soupçonne également dans l'attribution des aides financières distribuées par le CCAS. Mais comment le vérifier? Membre du conseil d'administration depuis 2008, elle voit défiler des montants pour des aides attribuées. Mais sans noms ni motifs correspondants. «Avant 2008, les noms figuraient. Mais depuis que je suis présente en tant que membre de l'opposition, depuis que j'ai demandé quel suivi était fait de ces personnes, on n'a plus aucune information. La maire m'a juste expliqué que l'argent était remis en espèces. Mais donner une fois 300 euros à quelqu'un, est-ce ça ce qu'on appelle une politique sociale?» Chaque année, le CCAS verse jusqu'à 800 euros à des centaines de familles dans la plus grande opacité."

BEAUCOUP D'AUTRES ÉLÉMENTS SONT PUBLIÉS DANS L'ENQUÊTE DE MEDIAPART