Marché du chauffage de La Défense : Charles Ceccaldi-Raynaud accuse sa fille dans le livre "Sarko et Cie"
vendredi 09 septembre 2011
Dans "Sarko et Cie, la République des copains et des réseaux", l'auteur Ian Hamel résume les différents affaires qui ont marqué la carrière politique de Nicolas Sarkoy, depuis son élection comme maire de Neuilly jusqu'à son arrivée à l'Elysée. L'ex-député de Neuilly-Puteaux connait bien la famille Ceccaldi-Raynaud : Charles et Joëlle ont été, tour à tour, ses suppléants à l'Assemblée.
Le journaliste consacre plusieurs chapitres à La Défense et à ses dossiers judiciaires, notamment celui de l'attribution du marché du chauffage et de la climatisation des tours du quartier d'affaires. L'enquête lancée il y a une dizaine d'années semble au point mort. Interrogé par Ian Hamel, Charles Ceccaldi-Raynaud, l'ancien maire de Puteaux, accuse sa fille d'avoir perçu de l'argent.
Extrait :
"(..) En cause, un virement suspect de 750.000 euros au Luxembourg lors de la signature du marché, non éclairci à ce jour. Charles Ceccaldi-Raynaud affirme qu'il a bien eu vent de rumeurs de pots-de-vin autour de ce marché public, mais clame son innocence (..). Un conseiller financier installé au Luxembourg a, pour sa part, confirmé l'existence de possibles détournements de fonds portant sur 15 millions d'euros.
Lors des deux entretiens qu'il nous a accordés à son domicile de Puteaux en avril et octobre 2010, Charles Ceccaldi-Raynaud a clairement accusé sa fille Joëlle d'avoir perçu de l'argent dans ce dossier, nous indiquant le nom de la banque dans laquelle l'argent avait été déposé (..). "Quand la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez a perquisitionné le domicile de ma fille, puis quelques mois plus tard son bureau à l'Assemblée nationale en 2003, cet argent a été placé dans des assurances-vie", assure "le renard argenté des Hauts-de-Seine". "Pour plus de discrétion les rendez-vous ne se tiennent plus à Luxembourg, mais à Metz. Le juge d'instruction possède toutes les preuves. Les mises en examen ne vont pas tarder à tomber. Ma fille étant présidente de l'Epad, ça va faire du bruit!", se réjouit Charles Ceccaldi-Raynaud en guerre ouverte contre sa fille. Depuis cette déclaration, qui remonte à une année, rien n'a bougé dans ce dossier, qui prend la poussière au palais de justice (..)".