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mars 2011

Cantonale à Puteaux : un jeune militant de mon équipe est agressé. Il témoigne

La campagne des cantonales à Puteaux a été marqué par plusieurs agressions verbales et physiques de moi-même et de personnes me soutenant. Plusieurs plaintes et mains courantes ont été déposées. Voici le témoignage de Nicolas, un jeune de 17 ans qui participait à sa première campagne politique dans mon équipe. Il écrit au maire de Puteaux (qui est aussi la mère du candidat UMP) :

Madame le Maire,

Je m'appelle Nicolas et j'ai 17 ans, je ne suis membre d'aucun parti politique ni d'aucun syndicat. J'ai toute ma vie habité Puteaux.

Si je me permets de vous écrire aujourd’hui c’est que je suis encore bouleversé et profondément choqué par ce qui m'est arrivé samedi dernier.

Alors que je distribuais des tracts pour Monsieur Christophe Grébert dans le cadre de la campagne des élections cantonales rue Chantecoq en face du café la coupole d'argent samedi 26 mars 2011 à coté de militants UMP et d’élus de Puteaux, j'ai été une première fois agressé verbalement par un homme assis au bar qui m'a menacé, me disant que j'allais avoir des problèmes, et qui m'a ordonné de partir. Le patron du bar ainsi que mes amis du MoDem se sont alors interposés. Je tiens à signaler que cet homme semblait bien connaître les militants UMP sur place puisqu’il a discuté avec eux familièrement quelques minutes plus tard. Je vous prie de croire que cette agression verbale en public et devant des élus de ma ville m'avais déjà profondément bouleversé. Je suis cependant resté à mon poste, par respect de la démocratie et pour que cette tentative d'intimidation ne porte ses fruits.

Cette agression ne fut malheureusement pas la seule dont je fus victime ce jour-là car quelques heures plus tard, au même endroit, un groupe de 5 individus sont arrivés, et après discussion avec les militants de M. Franchi, l’un d'eux m'a arraché mes tracts et les quatre autres m'ont encerclé alors que je tentais de le poursuivre et ont menacé de me frapper. Les militants du MoDem ont du à nouveau intervenir. Personne d’autre sur place n’a réagi alors même que, sous le choc je suis venu demander leur soutien aux militants du camp adverse. Ils m'ont ri au nez et m'ont dit que je l'avais bien cherché par ce que j'avais auparavant osé débattre avec une femme qui distribuait des tracts pour l'UMP.

Paniqué, je me suis alors immédiatement rendu au commissariat de Police Municipale alors que l'une de mes collègues à du appeler la Police Nationale.

A l'arrivée des forces de police, un inconnu, portant la Légion d'Honneur est arrivé, s'est présenté comme étant un ancien membre des renseignements généraux, nous a demandé nos noms,  et nous a prié de ne pas faire de scandale. Vous conviendrez avec moi, j'en suis sur, que le scandale dans cette situation eût été justement de ne pas faire de scandale. A l'arrivée de la police, alors que je racontais ce qui était arrivé, en précisant bien que les agresseurs n’était pas les militants UMP présents, bien qu’ils ne m’aient pas porté assistance ceux-ci ont commencé à écouter et ont tenté de s'immiscer dans notre conversation. La Police Nationale a dû leur demander de s'éloigner.

L’ensemble des faits a été consigné dans une main courante déposée le jour même.
Vous pouvez comprendre, Madame le Maire, que j’ai été évidemment été choqué par ces agressions mais encore plus par l’absence de réaction des autres militants et surtout des élus présents, des élus de ma ville, mes élus,  censés me représenter, être à mon service, à mon écoute, censés me protéger, défendre mes intérêts, et qui n'ont eu pour moi que du mépris.

C’est pourquoi, Madame le Maire, je vous demande donc de bien vouloir me recevoir afin de faire cesser ces pratiques d’intimidation qui j’en suis sûr, vous paraissent comme à moi inadmissibles et inacceptables.

Si j’ai partiellement perdu confiance dans mes représentants locaux,  j’ai gardé toute ma confiance dans la République et ses Institutions, que vous représentez en tant que  Député Maire et je conserve tout espoir que vous saurez donc prendre toutes les  mesures nécessaires à  l’établissement d’une vie politique saine, calme et pacifique dans le respect des institutions de la République et de la Démocratie dans notre ville, et pour garantir la sécurité des citoyens de la Ville, ce qui je crois est une de vos priorités.

Dans l’attente du rendez-vous que vous voudrez bien me fixer, je vous prie de croire Madame le Maire à l’expression de mes sentiments les plus respectueux.

Nicolas


Cantonale à Puteaux : l'intense phoning de l'UMP

5552433083_6762b4d40d La campagne des cantonales à Puteaux a été marquée par des méthodes très limites employées par mon concurrent UMP. Par exemple, le phoning fait au nom de "la mairie de Puteaux". Bernard, électeur à Puteaux, m'écrit :

Mardi dernier, j'ai reçu un appel d'une personne me disant appartenir à la mairie de Puteaux. Cette personne m'a rappelé qu'il y avait un second tour dimanche entre M. Franchi fils de l'actuel maire de Puteaux et vous même. Je lui ai dit que j'étais au courant et que le vote se pratiquait à bulletin secret. Elle m'a demandé si j'étais satisfait de la gestion de la Mairie et si je souhaitais avoir un entretien avec le maire. Je n'ai pas donné suite à cette proposition. J'ai bien senti que le soutien de M. Franchi est aux abois et tente de récupérer des voix, par tous les moyens, y compris des démarches directes comme celle-ci, que je trouve pour ma part assez limite.
Ayant par ailleurs pris connaissance des moyens de pression qu'est capable d'employer cette mairie, je ne souhaite pas communiquer mon identité sur un site ouvert au public.
Sincères Salutations.
Bernard

Avez-vous reçu un appel semblable entre les 2 tours ou avant le 1er tour ? Merci de m'envoyer votre témoignage à [email protected]

(photo : Flickr)


Message aux employés de la commune de Puteaux

Je tiens à remercier les employés municipaux qui, en conscience, ont parfois pris des risques en manifestant leur indépendance au cours de la campagne cantonale qui vient de s'achever.

Nous avons été frappés par la convergence de vos témoignages, évoquant l’atmosphère de peur dans les services, la mauvaise qualité du management humain par l'exécutif municipal, les confusions des rôles dans la campagne et les mots d’ordre donnés au cours de réunions de préparation du scrutin.

Parfaitement informés de tous cela, nous avons pu anticiper les obstacles et alerter la préfecture sur un certain nombre de risques.

Pour aujourd'hui et demain, j'invite le personnel communal à résister à tout embrigadement. Votre indépendance, vis-à-vis d'une majorité qui mélange l'intérêt général et son intérêt propre, est le gage d'une bonne gestion de la commune.

Si demain, je devais avoir une quelconque responsabilité à la mairie, sachez que je serai respectueux de cette indépendance.

Le changement que j'ai proposé POUR PUTEAUX n'est pas seulement un changement de politique et d'équipe, mais aussi de méthode.

Bien à vous,

Christophe Grébert

via www.grebert.net


Cantonale de Puteaux : Une victoire à la Pyrrhus !

194461_10150118834282736_500482735_6771954_847214_o Quelle campagne, mes amis ! Pendant ces quelques jours d’intense tractage, nous avons senti notre ville se retourner… La boîte de Pandore s’est ouverte, le « couvercle» putéolien s’est levé : vous avez été innombrables à nous manifester votre impatience de « mettre un coin », enfin, dans le système politique de notre ville.

Notre campagne s’est faite autour du rassemblement, de la proximité et de la confiance. Nous sommes las, comme vous, de subir des étiquetages politiques (quels qu’ils soient) détachés des réalités locales et quotidiennes. Nous avons mis en avant les valeurs  qui nous unissent tous : l'honnêteté, la simplicité, la transparence - et des idées basées sur la défense de l'intérêt général.

La suite sur www.sylviecancelloni.net