Cantonale à Puteaux : un jeune militant de mon équipe est agressé. Il témoigne
mercredi 30 mars 2011
La campagne des cantonales à Puteaux a été marqué par plusieurs agressions verbales et physiques de moi-même et de personnes me soutenant. Plusieurs plaintes et mains courantes ont été déposées. Voici le témoignage de Nicolas, un jeune de 17 ans qui participait à sa première campagne politique dans mon équipe. Il écrit au maire de Puteaux (qui est aussi la mère du candidat UMP) :
Madame le Maire,
Je m'appelle Nicolas et j'ai 17 ans, je ne suis membre d'aucun parti politique ni d'aucun syndicat. J'ai toute ma vie habité Puteaux.
Si je me permets de vous écrire aujourd’hui c’est que je suis encore bouleversé et profondément choqué par ce qui m'est arrivé samedi dernier.
Alors que je distribuais des tracts pour Monsieur Christophe Grébert dans le cadre de la campagne des élections cantonales rue Chantecoq en face du café la coupole d'argent samedi 26 mars 2011 à coté de militants UMP et d’élus de Puteaux, j'ai été une première fois agressé verbalement par un homme assis au bar qui m'a menacé, me disant que j'allais avoir des problèmes, et qui m'a ordonné de partir. Le patron du bar ainsi que mes amis du MoDem se sont alors interposés. Je tiens à signaler que cet homme semblait bien connaître les militants UMP sur place puisqu’il a discuté avec eux familièrement quelques minutes plus tard. Je vous prie de croire que cette agression verbale en public et devant des élus de ma ville m'avais déjà profondément bouleversé. Je suis cependant resté à mon poste, par respect de la démocratie et pour que cette tentative d'intimidation ne porte ses fruits.
Cette agression ne fut malheureusement pas la seule dont je fus victime ce jour-là car quelques heures plus tard, au même endroit, un groupe de 5 individus sont arrivés, et après discussion avec les militants de M. Franchi, l’un d'eux m'a arraché mes tracts et les quatre autres m'ont encerclé alors que je tentais de le poursuivre et ont menacé de me frapper. Les militants du MoDem ont du à nouveau intervenir. Personne d’autre sur place n’a réagi alors même que, sous le choc je suis venu demander leur soutien aux militants du camp adverse. Ils m'ont ri au nez et m'ont dit que je l'avais bien cherché par ce que j'avais auparavant osé débattre avec une femme qui distribuait des tracts pour l'UMP.
Paniqué, je me suis alors immédiatement rendu au commissariat de Police Municipale alors que l'une de mes collègues à du appeler la Police Nationale.
A l'arrivée des forces de police, un inconnu, portant la Légion d'Honneur est arrivé, s'est présenté comme étant un ancien membre des renseignements généraux, nous a demandé nos noms, et nous a prié de ne pas faire de scandale. Vous conviendrez avec moi, j'en suis sur, que le scandale dans cette situation eût été justement de ne pas faire de scandale. A l'arrivée de la police, alors que je racontais ce qui était arrivé, en précisant bien que les agresseurs n’était pas les militants UMP présents, bien qu’ils ne m’aient pas porté assistance ceux-ci ont commencé à écouter et ont tenté de s'immiscer dans notre conversation. La Police Nationale a dû leur demander de s'éloigner.
L’ensemble des faits a été consigné dans une main courante déposée le jour même.
Vous pouvez comprendre, Madame le Maire, que j’ai été évidemment été choqué par ces agressions mais encore plus par l’absence de réaction des autres militants et surtout des élus présents, des élus de ma ville, mes élus, censés me représenter, être à mon service, à mon écoute, censés me protéger, défendre mes intérêts, et qui n'ont eu pour moi que du mépris.
C’est pourquoi, Madame le Maire, je vous demande donc de bien vouloir me recevoir afin de faire cesser ces pratiques d’intimidation qui j’en suis sûr, vous paraissent comme à moi inadmissibles et inacceptables.
Si j’ai partiellement perdu confiance dans mes représentants locaux, j’ai gardé toute ma confiance dans la République et ses Institutions, que vous représentez en tant que Député Maire et je conserve tout espoir que vous saurez donc prendre toutes les mesures nécessaires à l’établissement d’une vie politique saine, calme et pacifique dans le respect des institutions de la République et de la Démocratie dans notre ville, et pour garantir la sécurité des citoyens de la Ville, ce qui je crois est une de vos priorités.
Dans l’attente du rendez-vous que vous voudrez bien me fixer, je vous prie de croire Madame le Maire à l’expression de mes sentiments les plus respectueux.
Nicolas