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décembre 2010

Le Noël de Joëlle ! Le coût des fêtes de fin d'année à Puteaux

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Comme l'explique souvent Laurent Méliz sur son blog : Jowëlle nous aime et nous, grands ingrats, n'en sommes pas simplement reconnaissants. Il faut qu'on conteste. Pour preuve, cette nouvelle note listant quelques dépenses effectuées par le député-maire UMP pour les fêtes de fin d'année. Mais il faut rappeler que si c'est Joëlle Ceccaldi-Raynaud qui remplit les chèques, c'est bien avec notre argent (nos impôts) que les factures sont au final honorées.

Puteaux dépensera cette année 785.000 euros pour ses illuminations de Noël, a annoncé le maire lors du dernier conseil municipal, sans préciser s'il s'agit du coût TTC ou Hors taxes. C'est un peu moins que voté par la majorité UMP en septembre. Et Joëlle Ceccaldi de se féliciter de faire des économies, en oubliant que le montant final est largement supérieur à tout ce qui se fait ailleurs. Ainsi 785.000 euros, c'est en gros ce que coûte à la municipalité de Lyon la célèbre fête des lumières connue internationalement (le reste étant pris en charge par des sponsors) !

Pour l'opération "Puteaux en neige", jusqu'au 2 janvier sur l'île de Puteaux, ajoutez 350.000 euros rien que pour le prestataire extérieur. Si vous invitez des amis non putéoliens, ajoutez pour eux 3 euros d'entrée.

Pour les petits cadeaux (chocolats, agendas, bibelots...) que Joëlle Ceccaldi-Raynaud distribuera à discrétion durant ces fêtes, comptez 140.170 euros. Pour la première fois, une partie de ces dépenses sera prélevée sur le budget du CCAS et sur la caisse des écoles, à hauteur de 46.440 euros pour le premier et de 29.898 euros pour le second. Ainsi les parents sauront pourquoi les profs leur demanderont 10 euros en cours d'année pour faires des photocopies : il a fallu financer les chocolats de Noël offerts par madame le maire. A Puteaux, les cadeaux se payent doublement.

Pour la fameuse carte de Noël distribuée chaque année dans nos boites aux lettres, comptez 63.555 euros. Cette année, elle est sur le thème de la Russie, comme les illuminations.

La fête ne serait pas la fête sans Champagne. La ville de Puteaux, qui ne connait pas la crise, en a commandé pour 100.000 euros cette année.

A ces sommes, il faudrait ajouter les innombrables banquets, goûters, cocktails et dîners offerts par madame le maire tout le long de ce mois de décembre. Vous n'avez pas été invité ? Attendez ! Vous le serez peut-être lors des innombrables banquets, goûters, cocktails et dîners offerts par madame le maire tout le long du mois de janvier. Même si souvent, ce sont les mêmes qui y retournent. Comptez quelques centaines de milliers d'euros de plus...

Au total, la ville de Puteaux dépensera aux alentours 2 millions d'euros pour ce Noël 2010. Soit la somme de 90 euros par famille putéolienne. Une incroyable gabegie expliquée très simplement par le maire : J'ai été élue par une majorité de Putéoliens. Je fais ce que je veux.

Joyeuses fêtes !

(photo : Flickr)


Puteaux et Courbevoie s'engagent dans une intercommunalité : qui est au courant ?

6a00d8341c339153ef013484b85b95970c-800wi Lors du conseil municipal de Puteaux du mardi 14 décembre 2010, 3 questions portaient sur la  communauté d’agglomération de Puteaux-Courbevoie qui se crée le 1er janvier 2011. Le député-maire UMP, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, l’a présentée de façon expéditive, répétant à plusieurs reprises qu’elle n’y "connaissait rien". Bel aveu !
Vous n’étiez pas au courant de la création de cette intercommunalité entre Puteaux et Courbevoie  ? C'est normal : les 2 villes n'ont organisé ni débat, ni réunion, ni concertation. Pourtant, ce vote engage l’avenir de notre commune... Et financièrement la note risque d'être très salée.

Voici un extrait de l'intervention de Sylvie Cancelloni, élue Modem de Puteaux, devant le conseil :

"Le projet d’intercommunalité que (Joëlle Ceccaldi-Raynaud) nous présente vérifie ce que nous dénonçons au MoDem de La Défense depuis un certain temps : le projet "Seine-La Défense" est une intercommunalité imposée par les circonstances et traitée par nos 2 villes sur le mode « a minima ».

Vous dites d’abord qu’elle est « voulue » par le Préfet des Hauts-de-Seine. Ce n’est pas exact : si le mouvement de l’intercommunalité est bien « voulu » par le Préfet, vous l’avez réduit avec Courbevoie à son expression la plus insignifiante tant en terme de territoire  qu’en terme de mise en commun de compétences. Résultat : nous avons à la fois un projet inconsistant, sans envergure, qui expose nos villes à une redoutable péréquation, et qui crée une situation sans précédent dans le département 92 puisque nous voyons naître la 1ère intercommunalité sans aucun représentant de l’opposition. 47% des votants aux dernières élections municipales ne seront pas représentés dans le futur Conseil intercommunal.

Vous ne serez donc pas étonnée que nous considérions votre proposition comme un véritable "hold up de la démocratie" ! Faisant cela, vous vous mettez en contradiction avec la réforme territoriale du gouvernement qui, consciente des lacunes du dispositif électoral actuel, a choisi d’introduire une dose de proportionnelle aux élections de 2014. Pourquoi attendre 2014 ? Qu’y a-t-il donc à cacher dans cette intercommunalité pour la faire à huis-clos ? Nous ne félicitons donc pas les Députés que vous êtes qui ne respectez pas l’esprit de la loi…"

La suite sur le site de Sylvie Cancelloni


L'affaire de la chaufferie de La Défense : Alain Afflelou entendu par le juge d'instruction de Nanterre

Lg_libe Cela fait pas loin de 10 ans qu'une instruction est ouverte au tribunal de Nanterre sur les conditions d'attribution du marché de la chaufferie Climadef du quartier d'affaires de La Défense. Un dossier dans lequel Charles Ceccaldi-Raynaud, l'ancien maire et toujours conseiller général UMP de Puteaux, est mis en examen pour "favoritisme, recel d'abus de biens sociaux et corruption passive" et dans le cadre duquel des perquisitions ont été menées aux domiciles de Joëlle Ceccaldi-Raynaud, actuelle députée-maire UMP de Puteaux (in Le Monde).

Nous n'avions plus de nouvelle de l'enquête. Et voilà que mercredi, Libération a publié un article sur l'une des branches de l'enquête. Selon le journal, Alain Afflelou a été entendu en septembre comme témoin assisté (ultime grade avant la mise en examen) par le juge chargé de l’instruction, Richard Pallain. Le lunetier a participé au montage complexe pour racheter la chaufferie de La Défense. Il aurait investi 11 millions d'euros. Un investissement officiel et légal, mais pour lequel il aurait touché au moins 238 000 euros de commissions occultes en liquide, remis sous enveloppe au Fouquet's, ainsi qu'un virement en Israël.

Extrait de l'article de Libé :

"(..) C’est une résurgence inattendue de la vieille affaire Climadef, usine de chauffage et climatisation du quartier de la Défense, le plus grand marché du genre en Europe. En 2001, deux papys des affaires rétifs à toute retraite - Bernard Forterre, 72 ans, ancien numéro 2 de la Générale des Eaux, et Jean Bonnefont, 88 ans, ex-numéro 3 de Charbonnage de France - emportent l’appel d’offres. L’enquête pénale s’oriente un temps sur un soupçon de corruption politique, avec la mise en examen de Charles Ceccaldi-Raynaud, député-maire de Puteaux (l’une des trois communes des Hauts-de-Seine sur lesquelles est implantée la Défense). En cause, un virement suspect de 750 000 euros au Luxembourg lors de la signature du marché, non éclairci à ce jour. Contraint de céder ses mandats à sa fille, ce bon vieux CCR, 82 ans, souligne à Libération que l’attribution du marché fut décidée «à l’unanimité des élus locaux, dans un arc-en-ciel politique». (..)".

Espérons qu'un jour, avant la disparition des principaux concernés, nous saurons toute la vérité sur cette affaire. Charles Ceccaldi-Raynaud affirme que des comptes au Luxembourg existent et qu'ils ont profité à différentes personnes. Mais la justice est lente ou plutôt peu pressée.


Homophobie récurrente de l'UMP, mardi soir, au conseil municipal de Puteaux

2339263290_2cdfe89d2d_b Chassez le naturel, il revient au galop. Hier soir, au conseil municipal de Puteaux, des élus UMP se sont montrés tels qu'ils sont, une fois de plus : homophobes.

Alors que j'intervenais sur l'attribution des logements de fonction selon la taille des familles et que j'évoquais par ailleurs la nécessité de construire une école dans le nouveau quartier de la ZAC Pressensé, où des centaines de nouvelles familles, avec des enfants, ont/ou vont emménager, le député-maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud me réplique "Vous n'êtes pas marié et vous n'avez pas d'enfant !?". En gros, cela voulait dire pourquoi vous mèlez vous d'un sujet que vous ne connaissez pas !
Cette réplique provoque aussitôt l'hilarité des conseillers municipaux de droite. Un maire-adjoint, Michel Duez, délégué à la santé, assis dos à moi, se retourne carrément de son siège pour m'adresser durant une longue minute coups de menton et rires grossiers.
Dans la tribune du public, composée en grande partie de militants UMP aux ordres, c'est à celui qui se tordra le plus. Chacun a en effet compris l'allusion.
Je prends alors la parole : "Madame le maire, je voudrais rassurer tous les homophobes présents dans cette assemblée : je n'en ai pas, mais être homosexuel n'empêche pas d'avoir des enfants !".
En pénitence, quelques questions plus tard, Joëlle Ceccaldi-Raynaud annonce le doublement d'une subvention (de 5.000 euros prévus, on passe à 10.000 euros) en faveur de l'association Le Refuge, qui accueille des jeunes gays chassés de leur famille (!).
Sylvie Cancelloni, ma collègue du MoDem, suggère que les élus UMP de Puteaux bénéficient de stages sur l'homophobie au sein de cette association.

Joëlle Ceccaldi-Raynaud a été condamnée à 3 reprises par la justice pour diffamation homophobe. J'ai l'impression qu'en accordant quelques subventions à des associations, elle s'autorise et autorise les élus de sa majorité à poursuivre sur cette voie. Il est claire que je n'ai pas l'intention de (me) laisser insulter : l'homophobie est inacceptable. Plus encore lorsqu'il est le fait de représentants du peuple. Et plus encore lorsqu'il est le fait de multirécidivistes déjà condamnés.
Christophe Grébert