La ville de Puteaux achète 64 revolvers "38 special" et 4 flash-balls pour sa police municipale
jeudi 30 décembre 2010
Mardi 28 décembre, la ville de Puteaux a publié un appel d'offres afin d'équiper ses policiers municipaux en armes diverses. Elle compte acheter notamment 64 revolvers 38 special, 4 flash-balls et 16 bâtons "tonfa".
Voici les intitulés des lots de l'appel d'offres :
"Lot 1 : Acquisition de revolvers 38 spécial 4ème catégorie
Lot 2 : Acquisition de cartouches pour 38 spécial
Lot 3 : Acquisition de bâtons de défense à poignée latérale « tonfa » (6ème catégorie)
Lot 4 : Acquisition d’une armoire forte
Lot 5 : Acquisition d’armes à feu d’épaule « flash-ball super-pro » et d’accessoires
Lot 6 : Acquisition de petits équipements pour les policiers municipaux
Lot 7 : Acquisition de chasubles d’intervention
Lot 8 : Acquisition de bombes de défense aérosol poivre de 500 ml (6ème catégorie)
Lot 9 : Acquisition de munitions pour armes à feu d’épaules « flash-ball super-pro »".
Rappelons que le maire est chargé, sous le contrôle administratif du représentant de l'Etat dans le département, de la police municipale. Il est responsable du bon ordre, de la sécurité, de la tranquillité et salubrité publique (article L 2212-2 CGCT). On peut toutefois s'étonner que cet appel d'offres pour armer la police municipale soit lancé en pleine vacances et sans aucune discussion préalable en conseil municipal. Comme à Puteaux l'opposition est exclue du Conseil local de sécurité, les citoyens n'ont aucune chance d'être informés objectivement de la politique de sécurité menée par la majorité UMP. En tant que conseiller municipal d'opposition de Puteaux, je ne sais pas pourquoi le maire a décidé d'armer de revolvers et de flash-balls la police municipale. Le maire n'a fait aucune intervention sur le sujet en séance publique. Aucune discussion publique n'a été organisée. C'est évidement une situation que je regrette. Un maire, s'il a la responsabilité de la sécurité, a aussi un devoir d'information des citoyens et d'explication de ses décisions. N'est-ce pas ainsi que les choses devraient fonctionner dans une démocratie évoluée ?