La Défense : naissance de l'EPADESA présidé par Joëlle Ceccaldi-Raynaud
vendredi 05 novembre 2010
Le premier conseil d'administration de l'EPADESA s'est tenu aujourd'hui à La Défense. Le nouvel "Etablissement Public d'Aménagement de la Défense et de Seine Arche" procède de la fusion entre l'EPAD et l'EPASA, ainsi que de la volonté de Nicolas Sarkozy de développer encore le quartier d'affaires de l'ouest parisien. Le périmètre géré par l'EPADESA comprend 564 hectares. Au territoire de l'actuel Défense, entre le pont de Neuilly et la Grande Arche, s'ajoutent celui de Seine-Arche, entre la Grande Arche et la Seine côté Nanterre, ainsi que de nouveaux terrains sur Nanterre (caserne Rathelot et Petit Nanterre), sur Courbevoie (Gambetta sud) et La Garenne-Colombes (Champs-Philippe).
Chaque président de la république a "son projet" : la Grande bibliothèque pour le second mandat de François Mitterrand, le musée Branly pour Jacques Chirac... Pour Nicolas Sarkozy, c'est La Défense et ses tours, sièges des grandes multinationales. Assez logique pour l'avocat d'affaires qu'il est.
UNE POTICHE A LA PLACE DE JEAN SARKOZY
N'étant pas parvenu à placer son fils Jean à la tête de l'Etablissement public, il fallait au chef de l'Etat trouver quelqu'un pour chauffer la place. Ce quelqu'un est Joëlle Ceccaldi-Raynaud. La députée-maire UMP de Puteaux a été désignée présidente de l'EPADESA par 12 voix contre 4 au maire communiste de Nanterre Patrick Jarry. Elle obtient les 6 voix des fonctionnaires siégeant au conseil d'administration de l'Etablissement public, la voix du représentant du premier ministre et les 5 voix des représentants des collectivités à majorité UMP (Les Hauts-de-Seine, Courbevoie, La Garenne-Colombes et Puteaux). Les 4 dernières voix étant celles des collectivités de gauche (Nanterre, Paris et l'Ile-de-France).
Joëlle Ceccaldi-Raynaud, qui présidait depuis 1 an l'EPAD, s'est caractérisée durant cette petite année par son absence aux réunions, par son silence sur la plupart des dossiers et par un manque de caractère qui sied au rôle que le président de la république entend donner au président de l'EPADESA. La Défense, c'est l'affaire de l'Elysée. Il fallait donc une potiche. Nicolas Sarkozy ne pouvait mieux trouver. Dans l'histoire, l'intérêt général, celui des 200.000 habitants et des 150.000 salariés de La Défense, compte bien peu. Tristement.