Conseil municipal à Puteaux, le vendredi 25 juin 2010 : la privatisation de la petite enfance
La lettre du maire de Neuilly-sur-Seine : quelle sobriété !

Tribune : Une privatisation qui ne profite pas à la petite enfance

4427083108_6577f6818c Voici le texte de la tribune du groupe Alternance Puteaux qui sera publiée dans le numéro de juillet-août 2010 de "Puteaux infos", le magazine municipal :

Jusqu’à présent les crèches de Puteaux étaient gérées par la municipalité. Certes, depuis 2 ans, nous faisons appel à l’entreprise Babilou. Nous avions en son temps voté en faveur de cette solution, qui permettait de répondre dans l’urgence à une pléthore de demandes qui n’avaient pas été anticipées  en leur temps.

Mais avec la nouvelle crèche Lorilleux-Lavoisier, qui doit ouvrir à la rentrée, nous ne sommes plus dans ce cas de figure. La majorité UMP a décidé d’en confier sa gestion à un délégataire privé. Le prétexte ? La commune aurait du mal à recruter du personnel, peu motivé par les grilles de rémunération et le caractère très fatiguant des postes à occuper.

Mais confier cela à une entreprise qui a pour vocation de dégager des bénéfices, n’est-ce justement pas prendre un risque d’accentuer cet effet et de diminuer la qualité du service rendu ? La logique du prestataire et son intérêt bien compris sera  d’accentuer la rotation des enfants et de diminuer les frais de personnel ! De reproduire, en quelque sorte, ce que l’on voit dans toutes les crèches privée : de la tension, du bruit et une extrême frustration.

S’il y a un service à la personne sacré dans une commune, c’est celui qui a la charge de nos enfants. Il est grand temps, à ce titre, de revaloriser le personnel qui les prend en charge : salaires, temps de travail et logements. C’est à ce prix que nos enfants s’épanouiront et qu’une administration locale jouera pleinement sa différence.

On peut déléguer beaucoup de choses dans une ville, qui ne peut pas tout faire. Mais une délégation de service public pour les lieux d’accueil des enfants est typiquement une fausse bonne idée : elle introduit un paramètre de rentabilité à court terme là où, justement, il faut construire de « l’humain durable ».

Puteaux peut relever le défi, en sacrifiant ses réceptions, quelques pages de son "Puteaux Info" et tous les animaux en plastique dont le taux de natalité s’est mis à galoper ces dernières semaines !

Sylvie Cancelloni, Christophe Grébert et Bruno Lelièvre

(photo : Flickr)

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