Previous month:
mai 2010
Next month:
juillet 2010

juin 2010

Cantonale 2011 à Puteaux : la maire UMP Joëlle Ceccaldi veut présenter son fils Vincent

2-Puteaux_infos_sept09

Il est en photo chaque mois dans le journal municipal de Puteaux, au côté de sa mère - et maire - Joëlle Ceccaldi-Raynaud.

Vincent Franchi est tombé dans la politique par la volonté de sa maman.

Sans diplôme, ni expérience professionnelle, il devient en 2005 assistant du sénateur Jean-Pierre Fourcade. Celui-ci a été élu notamment grâce aux voix de grands électeurs de Puteaux : Joëlle Ceccaldi était 2e sur sa liste. "C'est un jeune qui a de la méthode", dit Jean-Pierre Fourcade de Vincent Franchi. Le jeune homme a donc été chargé dans un premier temps de trier le courrier du sénateur. C'est la seule tâche qu'on lui connait.

A Puteaux, à cette époque, Vincent est surtout connu pour être à l'origine en 2003 du scandale qui a opposé sa mère à la police nationale : son fils ayant eu un PV pour stationnement gênant, la députée avait débarqué au commissariat pour exiger des explications !

En 2008, Joëlle Ceccaldi met son fils en bonne position sur sa liste à l'élection municipale. Elle fait ainsi coup double : elle élimine son père contre lequel elle est en guerre et elle fait de son fils son adjoint chargé de la culture et de l'enseignement. Une délégation qui avait été la sienne lorsque son père était maire. Charles Ceccaldi-Raynaud l'avait aussi faite élire conseillère générale des Hauts-de-Seine en 1989. Elle obtiendra même une vice-présidence à la jeunesse sous la présidence de Charles Pasqua.

Un parcours qu'elle veut a présent reproduire pour son fils. L'an prochain, pour la cantonale à Puteaux, elle a donc fait savoir à l'UMP que son fils Vincent serait candidat. Problème, le parti n'est pas très chaud : après l'affaire Jean Sarkozy, les "fils de..." font mauvais genre dans le 9-2. Et puis, il y a une autre chose qui coince : le conseiller général sortant de Puteaux n'est autre que... Charles Ceccaldi-Raynaud.

Le grand père, qui vient de fêter ses 85 ans, a fait savoir qu'il n'était pas question de laisser la place au fils de sa fille indigne. Il menace de se représenter si l'UMP investissait Vincent Franchi ! Il avait un temps envisagé de soutenir Marie-Sophie Mozziconacci, conseillère municipale UMP de Puteaux et proche de lui, mais cette candidature ne serait plus d'actualité.

Une double candidature ceccaldiste au moment où le parti présidentiel est au plus bas dans les sondages, est-ce une bonne idée pour la droite ?

La guerre des Ceccaldi se poursuivra donc à l'occasion de cette élection cantonale. D'autant que Charles menace toujours de faire des révélations à la justice qui mettraient en cause à la fois sa fille et son petit-fils.

(photo : Puteaux infos)


Phare, Hermitage, Arena 92... Les errements du centralisme bureaucratique à La Défense

2485097691_3cf0a28f8e 4 ans après le lancement par Nicolas Sarkozy du Plan de renouveau de La Défense, qu'en est-il ? Les élus MoDem de La Défense tirent un premier bilan :

Nous l’avons dit et redit : le Plan de renouveau de La Défense, l’extension récente de son périmètre le réduisant à une zone de non-droit démocratique où les décisions se prennent sans aucune relation avec les réalités humaines du quartier sont aujourd’hui devenus criants d’absurdité.

Les tours de bureaux qui se construisent à La Défense amènent chaque année plus de 10.000 personnes supplémentaires, en totale ignorance des capacités de transport et de logements, hormis des effets d’annonce qui mettront plus de 20 ans à voir le jour.

Plus aucun quartier ne se construit dans le monde sur ce modèle. Mais on continue pourtant à La Défense, au mépris des réflexions lancées, souvent avec talent, dans les « laboratoires » du Grand Paris.

Qu’est-ce qui peut pousser ainsi La Défense à concevoir ce  modèle « monstrueusement » froid et désincarné, où les hommes et les femmes n’ont plus leur place ? Où les élus n’ont surtout pas leur mot à dire ? Où les projets se réalisent dans les coulisses des cabinets ministériels, qui déplacent familles, projets d’avenir et modes de vie comme des pions sur un échiquier ?

Qu’est devenue la grande aventure de La Défense, sinon une vulgaire affaire de promotion immobilière avec complicité de l’Etat :
· La Tour Phare, un monument de « faux-semblant » environnementaux qui, sous couvert d’innovation architecturale, dresse une muraille de béton plongeant dans l’obscurité tout un quartier, sans l’ombre d’un état d’âme. Au point que même les sociétés de La Défense se retournent contre la mère nourricière de l’EPAD et quittent les lieux comme des fourmis et que les opérateurs immobiliers commencent à anticiper une baisse des prix du stock immobilier !

· Les tours jumelles du groupe Hermitage, présentées angéliquement comme l’avènement d'un nouvel ordre du logement à La Défense. En réalité, un projet financé par une société russe dont l’origine des fonds reste parfaitement opaque. Un projet qui exproprie les logements sociaux gérés par la société Logis Transport, laquelle ne s’est mobilisée à aucun moment pour arbitrer et humaniser le déplacement de plusieurs centaines de familles. Une ville, Courbevoie, et le maître d’œuvre de La Défense, l’EPAD, qui n’ont qu’un seul souci : déloger au plus vite, un par un, par des méthodes indignes (non entretien, délabrement, harcèlement, pressions,) tous ces « va-nu-pieds «  qu’on était pourtant si heureux de voir arriver à La Défense il y a 20 ans. Aucun plan global de relogement : on chasse, on parque, on nettoie… Un projet extravagant laissant croire à des logements d’étudiants à 15.000 euros du m2, prévoyant la création d’une salle de spectacle de 3.500 places sans même s’intéresser à ce qui existe autour, ni même au futur stade privé accueillant pourtant des spectacles culturels. Un projet qui fait naître une figure moderne de ghetto pour riche autour d’un port plaisancier allant jusqu’à couvrir les quais pour permettre un accès privatif !
Voir un Président de la République signer aux côtés d’une Présidente de l’EPAD hilare et d’un Premier ministre russe ravi d’inaugurer sa nouvelle politique de recyclage d’argent, tout cela au nom de l’"intérêt général" d’un projet pharaonique, laisse pantois…

· Un projet privé de stade, Arena 92, dédié aux grandes messes du spectacle et du sport, tuant définitivement le sport populaire et entrainant la désaffection d’un des stades historiques du Nord du département (Yves du Manoir à Colombes). Aucune analyse des nuisances, alors que les habitats se concentrent tout autour, aucune inscription dans une logique de développement territorial.
En toile de fond, une gabegie, une froideur, une arrogance, une absence totale de contrôle pour des projets dont les fins ne justifient même pas les moyens…

Et que dire du rôle joué par les maires de nos villes ? s’ils s’indignent, ce n’est que pour la forme et l’image. Au mieux, ils sont des godillots, dont le pouvoir étatique se contrefiche, et à qui on distribue de temps à autre une distinction quelconque pour prix de leur lâcheté. Au pire, ils sont non seulement complices, mais aujourd’hui carrément acteurs dans l’édification d’un quartier qui, sous cette forme, n’a pas plus d’avenir qu’eux. Et quelle image du politique ne nous offrent-ils pas, eux qui ont bradé toute conscience et toute vision au bénéfice d’un centralisme bureaucratique d’un autre âge.

Pincez-nous, on doit rêver…

Sylvie Cancelloni et Martine Volard

(photo : Flickr)


Stade ARENA92 : la politique à court terme du conseil général des Hauts-de-Seine

Publié sur le site des élus démocrates de La Défense :

Article_stade2 7 communes du 92 et le Conseil général ont donc donné un avis favorable pour faire du stade Arena 92 un « projet d’intérêt général ».

La seule concertation qui ait existé : une étude menée à Nanterre (lieu d’emplacement du stade) par le Racing qui fait état d’une approbation massive de la population ! Quelle objectivité peut-on prêter à une étude limitée, politique, menée avec des questions fermées et instruite par le principal bénéficiaire du projet ? Est-ce vraiment sérieux ?

L’affaire n’a donné lieu à aucun débat d’aucune sorte. Nul ne s’est intéressé de savoir comment intégrer ce projet dans le développement de l’ensemble du territoire de La Défense. Savez-vous l’argumentaire unique de Patrick Devedjian, président du Conseil Général ? « Si on mène une réflexion globale », dit-il, pressé par les investisseurs qui manient parfaitement la carotte et le bâton, « le stade ira ailleurs » ! Magnifique démonstration de l’intelligence publique qui préside au destin du bassin de La Défense…

Surtout, ne réfléchissons pas, mais agissons. Chacun y trouve son intérêt à court terme. Puteaux encaisse 11 millions pour la vente du terrain. Nanterre se donne une posture de grand créateur de projets. L’ancien maire UMP de Colombes sacrifie sans hésiter le stade Yves du Manoir et le développement de sa ville pour continuer à exister dans le microcosme politique du 92. Suresnes, La Garennes-Colombes et Rueil votent sans hésiter une structure qui ne leur coûtera rien (notamment en nuisance), mais leur rapportera gros. Patrick Devedjian sauve un bilan critiqué de partout par une apparence de dynamique de groupe…

Aux autres ensuite le soin de gérer les conséquences d’une décision mal posée, mal ficelée, bâclée en toute hâte, dotée de recommandations si minimalistes et d’une si faible réflexion d’utilité publique qu’on peine à croire que des investissements de cette grandeur puissent ainsi être engagés aujourd’hui.

Quand on voit, juste à nos portes, à Neuilly-sur-Seine par exemple, comment s’engagent des réflexions de territoire, on se prend à espérer que tous les petits royaumes de Nanterre, Puteaux et Courbevoie, et celui du Conseil Général des Hauts-de-Seine, la bassesse de leur horizon, la médiocrité de leurs dirigeants et l'aveuglement de leurs intérêts, finiront bien par tomber. Que l'intelligence triomphera, quoi...

Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale MoDem de Puteaux
groupe des élus démocrates de La Défense