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mai 2010

Histoire de Puteaux : Quand Puteaux produisait de la bière

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A plusieurs reprises, nous avons vu dans l'Histoire de Puteaux que notre ville avait un passé industriel important : on a fabriqué ici des voitures, des avions et même des ballons dirigeables ! Mais saviez-vous qu'au 19e siècle Puteaux abreuvait les parisiens de bière ?

"Maison fondée en 1835", la brasserie Peters, installée quai Impérial (ensuite quai National et aujourd'hui quai Dion-Bouton), fabriquait des bières "exemptes de tous produits chimiques", comme l'affirmait une publicité (voir ci-dessous).

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Peters3 En 1860, le médecin Julien Turgan commence son histoire des "Grandes usines" de France. Grâce à lui on en sait plus sur la brasserie putéolienne. Son livre est disponible en version numérique sur le site de la bibliothèque du CNAM. On y apprend comment l'orge, apporté en charrettes de Picardie, de Champagne ou de Beauce, était préparé et additionné au houblon de Bavière ou d'Alsace, pour être brassé et donner une bière qui fournira durant plusieurs décennies les limonadiers parisiens.

Jusque dans les années 1930, Puteaux compte plusieurs autres brasseries. Le site des amis de la bière d'Ile-de-France les recense : la Brasserie du Croissant et la Brasserie de la Défense, rue de la Défense, la Brasserie KALBFREIS, 7 rue Gerhard, la Brasserie MOKLIN & CIE, la Brasserie du Nord, 167 rue de la République, la Brasserie de Puteaux... Il y avait aussi Bondu et Costes, 22 rue Saulnier.

La municipalité de Puteaux a investi récemment dans une vigne... mais c'est plutôt une brasserie qu'elle aurait dû réaliser.

A quand "la bière de Puteaux" ?

A la bonne votre !

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(source des images : le site brasseries de Moselle et flickr)


Les dernières décisions du maire UMP de Puteaux

4551274110_be91849d42 Lors du dernier conseil municipal de Puteaux, le 8 avril, le maire UMP Joëlle Ceccaldi-Raynaud a notamment annoncé les décisions suivantes :

- 6.279 euros de frais d’avocat engagés pour envisager une attaque contre le blog satirique meliz.org. Encore du gaspillage d’argent public et une menace à la liberté d'expression.

- 600.000 euros HT par an pour l'impression du magazine "Puteaux infos" et 400.000 euros HT par an pour l'impression des suppléments, soit 1 million d'euros HT par an rien que pour l'impression des revues municipales, soit 55 euros par famille putéolienne.

- 200.000 euros par an pour la "mise en peinture du mobilier urbain".

- 600.000 euros HT par an pour le contrat d’entretien des fontaines de la ville, soit 35 euros par famille putéolienne.

- Décompte général de l’équipement petite enfance des rues Godefroy/Saulnier : 21.548.628 euros, contre un marché de base de 17.656.965 euros, soit 4 millions d’euros de dépassement.

- Plus de 750.000 euros d’achat de spectacles sur l’année (hors rencontres musicales, puteaux neige et puteaux plage).

- Voyage pour les jeunes de 15 à 17 ans cet été en Louisiane et en Floride. Prix du voyage : 2.900 euros par enfant.

- Le budget pour la construction du futur "palais du conservatoire", zac de Pressensé, double et passe à 30 millions d'euros, contre 12 millions d'euros envisagés l'an dernier... la surface du palais passant de 3.000 à 7.000 m2. Le maire est incapable d'expliquer la soudaine nécessité de passer d'un équipement de 3 à 7.000 m2.

(photo : Flickr)


Un grand stade à La Défense : le MoDem réclame une concertation publique et transparente

Publié sur le site des élus démocrates de La Défense :

Article_stade2 Le club de rugby Racing Metro 92 a lancé un concours international d’architectes pour la construction d'un stade au pied de la Grande Arche, sur le terrain de l’actuel stade des Bouvets, propriété de la ville de Puteaux, mais situé sur le territoire de Nanterre. Ce projet baptisé Arena92 est soutenu par l’Etablissement public d'aménagement Seine-Arche.


Honnêtement, implanter au cœur de La Défense un stade de rugby de 32.000 places (mais pouvant accueillir jusqu'à 40.000 personnes en configuration spectacles) sans aucune concertation nous laisse pantois… L'erreur est grossière ! C'est typiquement dans une intercommunalité qu'un investissement de cette taille doit être porté. Pas par une ou des communes isolées. Un projet de cette envergure impacte un très large territoire. C’est là où nos jeunes de Suresnes, Colombes, Neuilly, Puteaux… se rendront aux concerts ou aux matchs plus tard.

Autour du futur stade se poseront les questions du bruit, de l’accès, des embouteillages, de la sécurité, des parkings… Mais aussi de l’emploi, de l’emplacement des prestataires de service associés, des fournisseurs. Mais aussi de l’offre sportive et culturelle existante, pour ne pas vider ce qui existe déjà de son objet, comme le stade Yves du Manoir à Colombes, qu’on rejette brutalement dans l’inexistence…

Avant de lancer ce projet, il aurait donc fallu une concertation. Il n’est ni à l’échelle d’une commune (trop petite quelle qu’elle soit) ni du département (trop grand). Surtout que, dans l’état des finances de la France, on n’est pas prêt d’en voir apparaître un second pour corriger les erreurs du premier. On n’a donc tout simplement pas le droit de se tromper !

La conception, le financement, l’exploitation d’une telle structure ne doit se concevoir qu’à une échelle intelligente et de toutes façons plus grande que le seul espace d’une commune. Pourquoi pas, même, dans une réflexion au plus large courant de Suresnes à  Villeneuve la Garenne ? C’est outrageant, stupide, aveugle de ne pas procéder ainsi d’abord. Il faut cesser d’avoir peur de débattre au plus large. La France a besoin d’en finir avec ces morcellements coûteux de décisions qui ne savent pas raisonner à la bonne échelle et augmentent sans cesse la dépense publique.

Ne nous trompons pas de débat : l’idée d’un grand poumon sportif et culturel au cœur de La Défense est une excellente idée en soi. Mais où est le cœur de La Défense ? C’est ce débat-là qu’on doit ouvrir avant d’attaquer un projet de ce type. Pourquoi le traiter dans le silence feutré des baronnies locales ?

Nous n’avons pas l’expertise pour dire si le stade futur doit se situer aux Bouvets (entre Puteaux et Nanterre), à Colombes (au stade Yves du Manoir) ou ailleurs. Mais il aurait fallu au moins se poser la question. C’est pour Nanterre une très belle opération. Mais n’aurait-il pas coûté moins cher à la collectivité de garder le stade à Colombes (situé à côté de l’A 86, A14, A 15…) et de créer une ligne de transport public (métro, bus, RER…) pour s'y rendre ? Et d’en profiter, par la même occasion pour réinsérer Colombes dans le club des villes « modernes » alors qu’elle dispose d’un immense potentiel de développement, notamment immobilier ? L'a-t-on même demandé à Colombes ? 

Nous n’avons pas capacité à arbitrer. Mais à coup sûr, une étude intelligente et une concertation affichée aurait pu élargir les ingrédients du choix et créer un débat utile et nécessaire.

Un autre point consternant : Puteaux semble discuter aujourd’hui l’échange du terrain des Bouvets contre la partie de l’Ile de Puteaux jusque là détenue par le département des Hauts-de-Seine. Est-ce utile, est-ce moral, est-ce décent ? Est-ce nécessaire à l’horizon de 10 ou 20 ans ? Dans une ville où la maire a l’âme d’un enfant-roi, faut-il ajouter un jouet qui repartira de toute façon à la future intercommunalité ? Combien cela n’aura-t-il pas coûté à la communauté publique ?

Nous entendons dire, ici et là, que notre blog privilégie l’approche publique sur les intérêts privés. C’est absolument faux. Le projet d’Aréna est intéressant et nous avons la plus grande admiration pour le métier d’entrepreneurs à La Défense. Ce n’est pas ce combat-là que nous menons. Nous  appelons de nos vœux le renouveau de La Défense. Mais pas n'importe comment ! Nous voulons du bon sens, de la transparence, du respect pour le territoire local aujourd’hui plus ouvert que celui des communes. Nous voulons une mutualisation intelligente qui passe par le dialogue. Nous voulons des décisions qui se motivent et se justifient dans le débat.

En termes simples, nous voulons un « Schéma de développement global » qui travaille sur un périmètre, un mode de concertation et un processus de communication. Pas un développement au gré des opportunités, qui semblent tomber du ciel, nées dans l’opacité et dont on ne peut jamais juger si elles sont en conformité avec un plan d’intérêt général. Car les décisions prises dans l’ombre, à quelques uns, pour des raisons qui ne relèvent pas toujours de l’intérêt général modifient l’environnement quotidien de nombreux riverains et salariés, parfois dramatiquement. On l’a vu suffisamment souvent pour vouloir aujourd’hui s’en protéger !

Il faudrait pour cela des hommes et des femmes politiques habités par une vision du développement urbain à moyen terme et du bien commun, des bâtisseurs courageux et désintéressés, des créateurs d’avenir.

Sylvie Cancelloni, conseillère municipale MoDem de Puteaux, François de Lajarte, conseiller municipal MoDem de Nanterre, et Pierre Laroche, MoDem de Courbevoie

La députée UMP de Puteaux-Neuilly Joëlle Ceccaldi-Raynaud encore au fond de la classe

Infoscom Pour la 2e année consécutive, lesinfos.com publie un palmarès des députés selon leur degré d’activité au Parlement. Joëlle Ceccaldi-Raynaud, députée UMP de Puteaux-Neuilly, apparaît à la 494e place sur 575. C'est déjà pas fameux, mais en plus elle parvient à reculer d'une trentaine de places par rapport au classement 2009, confirmant son rôle de députée fantôme  !

Ce palmarès repose sur des données purement quantitatives : il prend en compte le nombre d'interventions en séances et en commissions. Ce n'est donc pas la qualité de la personne qui est jugée, mais son investissement dans le fonctionnement normal de l'Assemblée Nationale.

Sur l'année écoulée, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a fait 13 interventions : 3 en séances publiques et 10 en commissions, soit 1 intervention par mois en moyenne.

Comment expliquer ce mauvais classement ? Outre le manque d'intérêt et de compétence pour la fonction parlementaire, le cumul des mandats est peut-être en partie en cause : maire d'une ville de 44.000 habitants, présidente de l'office communal HLM et ses 5.500 logements, présidente de l'EPAD... cela fait beaucoup pour une seule personne ! Joëlle Ceccaldi-Raynaud fait partie de ces élus qui occupent les mandats sans les remplir. 

Je suis pour ma part favorable au mandat unique pour les parlementaires. Et puis faut faire de la place aux jeunes ! Jean Sarkozy attend de reprendre le siège à papa... :)