L’extension de La Défense revue à la baisse, seulement côté Nanterre
vendredi 28 mai 2010
A l’occasion de
son "plan de renouveau" de La Défense, le président de
la République, Nicolas Sarkozy, voulait élargir le périmètre du quartier
d'affaires, jusqu'à placer sous la seule décision de l'Etat
l'aménagement de la moitié de la superficie de la commune de Nanterre !
Selon le même scénario qui vaut depuis toujours à La Défense : zéro
consultation des élus, une décision tombant du ciel olympien, zéro
discussion commune puisque nous sommes dans le cadre d’une Opération
d’Intérêt National (OIN)…
L’EPAD, l'aménageur pubic côté
Puteaux/Courbevoie jusqu’à la Grande Arche, présidé par le maire de
Puteaux Joëlle Ceccaldi-Raynaud, et l’EPASA, aménageur de l’autre côté
de la Grande Arche jusqu’à la Seine et présidé par le maire de Nanterre,
Patrick Jarry, étaient priés de s’aligner en bon ordre de marche.
Mais
voilà que ce plan vient d’être révisé (légèrement) à la baisse : l'extension
aura bien lieu sur La Garenne-Colombes et Courbevoie, mais pas au-delà
des limites actuelles de l'OIN sur Nanterre (note : les secteurs des «Guilleraies» et des «Hautes Pâtures» à Nanterre, soit 170 hectares, ne seraient plus concernés). En revanche la fusion
des 2 établissements publics EPAD/EPASA aura bien lieu et n'est plus
qu'une question de jours. L’information, lapidaire, révélée par Le
Monde, n’est accompagnée d’aucune explication. L’Etat a changé d’avis.
Point. Il pourra en changer demain. Question de conjoncture…
Dès
l’annonce de la nouvelle, Patrick Jarry s’est multiplié auprès des
médias, avec une communication triomphaliste, de type : « j’ai gagné… !
». Il réfléchit, prend la pose et se répand partout : "Le gouvernement a
échoué dans sa tentative de réquisitionner, de manière autoritaire, une
partie majeure de notre territoire. La volonté d'imposer à toute une
ville un modèle d'aménagement exclusivement financier, au mépris des
besoins économiques, des urgences sociales et des exigences écologiques a
été mise en échec. La question qui se pose maintenant est : quel
développement pour ce territoire ? Il faut que l’Etat entende les
attentes des élus et de la population et ne redevienne pas sourd".
Depuis
le début, il est de toutes façons le seul maire à prendre la parole et à
défendre une certaine idée du « territoire ».
Mais que pensent
donc, à défaut de le dire, les autres maires ? Celui de Courbevoie, qui
est un « taiseux » prudent ? Celui de La Garenne-Colombes, qui est le
bras armé du sarkozisme des Hauts-de-Seine ?
Et que nous dit donc
la députée-maire de Puteaux et présidente de l’EPAD ? C’est vrai, quoi :
c’est bien, c’est mal, c’est bon pour nous ou pas ? C’est ce que vous
souhaitiez ? C’est mieux comme ça ? Que deviennent vos promesses de
belles tours facteurs de richesse pour nos villes ? Quelles sont les
conséquences pour la vile de Puteaux ?
Parce que, Madame la
députée-maire et présidente de l’EPAD, il parait que le directeur
général de l’EPAD pourrait être muté sur d’autres fronts… Il ne serait
plus là, en ce cas, pour vous chuchoter à l’oreille ce qu’il faut dire !
Dépêchez-vous de vous faire une philosophie qui tienne la route. Nous
grillons d’impatience d’entendre enfin votre pensée.
Sylvie
Cancelloni
Conseillère municipale MoDem de Puteaux
groupe
des élus
démocrates de La Défense