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L’extension de La Défense revue à la baisse, seulement côté Nanterre

Carte-ladefense


A l’occasion de son "plan de renouveau" de La Défense, le président de la République, Nicolas Sarkozy, voulait élargir le périmètre du quartier d'affaires, jusqu'à placer sous la seule décision de l'Etat l'aménagement de la moitié de la superficie de la commune de Nanterre ! Selon le même scénario qui vaut depuis toujours à La Défense : zéro consultation des élus, une décision tombant du ciel olympien, zéro discussion commune puisque nous sommes dans le cadre d’une Opération d’Intérêt National (OIN)…
L’EPAD, l'aménageur pubic côté Puteaux/Courbevoie jusqu’à la Grande Arche, présidé par le maire de Puteaux Joëlle Ceccaldi-Raynaud, et l’EPASA, aménageur de l’autre côté de la Grande Arche jusqu’à la Seine et présidé par le maire de Nanterre, Patrick Jarry, étaient priés de s’aligner en bon ordre de marche.

Mais voilà que ce plan vient d’être révisé (légèrement) à la baisse : l'extension aura bien lieu sur La Garenne-Colombes et Courbevoie, mais pas au-delà des limites actuelles de l'OIN sur Nanterre (note : les secteurs des «Guilleraies» et des «Hautes Pâtures» à Nanterre, soit 170 hectares, ne seraient plus concernés). En revanche la fusion des 2 établissements publics EPAD/EPASA aura bien lieu et n'est plus qu'une question de jours. L’information, lapidaire, révélée par Le Monde, n’est accompagnée d’aucune explication. L’Etat a changé d’avis. Point. Il pourra en changer demain. Question de conjoncture…

Dès l’annonce de la nouvelle, Patrick Jarry s’est multiplié auprès des médias, avec une communication triomphaliste, de type : « j’ai gagné… ! ». Il réfléchit, prend la pose et se répand partout : "Le gouvernement a échoué dans sa tentative de réquisitionner, de manière autoritaire, une partie majeure de notre territoire. La volonté d'imposer à toute une ville un modèle d'aménagement exclusivement financier, au mépris des besoins économiques, des urgences sociales et des exigences écologiques a été mise en échec. La question qui se pose maintenant est : quel développement pour ce territoire ? Il faut que l’Etat entende les attentes des élus et de la population et ne redevienne pas sourd".

Depuis le début, il est de toutes façons le seul maire à prendre la parole et à défendre une certaine idée du « territoire ».

Mais que pensent donc, à défaut de le dire, les autres maires ? Celui de Courbevoie, qui est un « taiseux » prudent ? Celui de La Garenne-Colombes, qui est le bras armé du sarkozisme des Hauts-de-Seine ?

Et que nous dit donc la députée-maire de Puteaux et présidente de l’EPAD ? C’est vrai, quoi : c’est bien, c’est mal, c’est bon pour nous ou pas ? C’est ce que vous souhaitiez ? C’est mieux comme ça ? Que deviennent vos promesses de belles tours facteurs de richesse pour nos villes ? Quelles sont les conséquences pour la vile de Puteaux ?

Parce que, Madame la députée-maire et présidente de l’EPAD, il parait que le directeur général de l’EPAD pourrait être muté sur d’autres fronts… Il ne serait plus là, en ce cas, pour vous chuchoter à l’oreille ce qu’il faut dire ! Dépêchez-vous de vous faire une philosophie qui tienne la route. Nous grillons d’impatience d’entendre enfin votre pensée.

Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale MoDem de Puteaux
groupe des élus démocrates de La Défense

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