Rencontres musicales de Puteaux : cris et trépignements au conseil municipal
lundi 12 avril 2010
Publié sur le site de Sylvie Cancelloni :
Je n’en ai pas eu le temps. L’arsenal de guerre était déjà déployé : l’adjoint à la culture, fils du Maire et petit-fils du précédent, ânonnait déjà une lettre de protestation de ladite association, représentée par sa Présidente, m’accusant de répandre de fausses rumeurs et de m’acharner sur l’art à Puteaux. Le maire, de son côté, y a mis tout son talent oratoire en me lançant : « mais pour qui vous prenez-vous ? ». Puis en ajoutant telle Pilate : « la ville n’est pour rien dans cette affaire ; la gestion de Musicarte n’est pas nos oignons »…
Débat d’autant plus intéressant que j’avais moi même en main copie de la lettre adressée, avec le chèque, par la Présidente de Musicarte. Une lettre pour le moins échevelée, dans laquelle on apprend que « beaucoup de problèmes ont accompagné cette édition du festival » (nous n’en avons eu aucun écho), qu’elle a dû prendre en conséquence « des décisions graves », qu’elle a du partir à l’étranger pour « solutionner tous ces problèmes accumulés et provoqués et se remettre de toutes ces indignités » (je n’avais encore rien publié, ce n’est donc pas de mon fait). Mais qu’en « femme d’honneur », elle « n’élude pas ses engagements » qu’elle assume sur « ses fonds propres » (comme ne le prouve pas le chèque émis… par Musicarte).
… Et qu’il nous est proposé, durant le même Conseil, de renouveler, en l’augmentant, la subvention de Musicarte, : 70.000 euros pour 2010 ! Pour info, la Ville prenant en charge la plus grande partie de la logistique de cette opération, et en y ajoutant les coupes de champagne, doublez ou triplez la somme pour avoir une idée du coût réel.
De cette tempête dans un verre d’eau, je retiendrai simplement ce que j’ai eu l’occasion d’exprimer au maire durant le Conseil municipal :
- une ville n’a pas le droit à la légèreté sur la gestion de l’argent public,
- une ville est responsable, moralement et juridiquement, des partenaires qu’elle choisit. Il est donc important d’améliorer les procédures de garantie de ces partenariats,
- les amis de mes amis ne sont pas toujours les partenaires les plus durables ni les plus faciles à gérer,
L’affaire des "Rencontres musicales de Puteaux", où l’on voit une association - Musicarte - signer un contrat exorbitant avec la ville Puteaux, recevoir des fonds publics et ne pas régler ses artistes, a manifestement provoqué l’ire de l’Olympe putéolienne… contre son opposition !
En Conseil municipal, jeudi 8 avril 2010, je me réjouissais d’apprendre à tous qu’après un long suspens, un chèque de Musicarte était enfin parvenu le matin même à Maitre Gabriel BACQUIER, l’un des artistes de la manifestation. Assez fière d’ avoir contribué à l’heureux dénouement de cette affaire…Je n’en ai pas eu le temps. L’arsenal de guerre était déjà déployé : l’adjoint à la culture, fils du Maire et petit-fils du précédent, ânonnait déjà une lettre de protestation de ladite association, représentée par sa Présidente, m’accusant de répandre de fausses rumeurs et de m’acharner sur l’art à Puteaux. Le maire, de son côté, y a mis tout son talent oratoire en me lançant : « mais pour qui vous prenez-vous ? ». Puis en ajoutant telle Pilate : « la ville n’est pour rien dans cette affaire ; la gestion de Musicarte n’est pas nos oignons »…
Débat d’autant plus intéressant que j’avais moi même en main copie de la lettre adressée, avec le chèque, par la Présidente de Musicarte. Une lettre pour le moins échevelée, dans laquelle on apprend que « beaucoup de problèmes ont accompagné cette édition du festival » (nous n’en avons eu aucun écho), qu’elle a dû prendre en conséquence « des décisions graves », qu’elle a du partir à l’étranger pour « solutionner tous ces problèmes accumulés et provoqués et se remettre de toutes ces indignités » (je n’avais encore rien publié, ce n’est donc pas de mon fait). Mais qu’en « femme d’honneur », elle « n’élude pas ses engagements » qu’elle assume sur « ses fonds propres » (comme ne le prouve pas le chèque émis… par Musicarte).
… Et qu’il nous est proposé, durant le même Conseil, de renouveler, en l’augmentant, la subvention de Musicarte, : 70.000 euros pour 2010 ! Pour info, la Ville prenant en charge la plus grande partie de la logistique de cette opération, et en y ajoutant les coupes de champagne, doublez ou triplez la somme pour avoir une idée du coût réel.
De cette tempête dans un verre d’eau, je retiendrai simplement ce que j’ai eu l’occasion d’exprimer au maire durant le Conseil municipal :
- une ville n’a pas le droit à la légèreté sur la gestion de l’argent public,
- une ville est responsable, moralement et juridiquement, des partenaires qu’elle choisit. Il est donc important d’améliorer les procédures de garantie de ces partenariats,
- les amis de mes amis ne sont pas toujours les partenaires les plus durables ni les plus faciles à gérer,
- le meilleur moyen d’éviter les problèmes, c’est tout de même de travailler les stratégies et les partenariats culturels dans une Commission où figure l’opposition. Cela évite de lui créer (à l’opposition) de trop faciles occasions de donner des leçons de gestion. C’est finalement désagréable pour tout le monde. Car, moi aussi, j’aime l’art lyrique…
Sylvie
Cancelloni
Conseillère municipale MoDem de Puteaux