Previous month:
mars 2010
Next month:
mai 2010

avril 2010

Lettre aux Putéoliens, de Syvie Cancelloni, groupe "Alternance Puteaux"

Publié sur le site de Sylvie Cancelloni :

3581396814_5764151cf5Au début de cette 3ème année de mandat municipal à Puteaux, dans l’opposition, j’ai envie de faire le point et de partager avec vous l’expérience engrangée et les réflexions qu’elle suscite.

D’aucuns, ville de Puteaux en tête, nous font observer que les élus d’Alternance Puteaux sont toujours « contre ». Qu’ils mèneraient une campagne d’ »opposition systématique ».

Voyons cela ensemble ce qu’il y a derrière cette affirmation…

Les élus d’Alternance Puteaux se sont présentés sur un programme, tourné d’abord sur le postulat qu’il fallait faire de la politique « autrement » à Puteaux. Ce n’est un secret pour personne, et cela a été largement relayé par la presse nationale : les 40 années de ceccaldisme ont laissé un sillage d’argent facile, de populisme, d’autoritarisme et de pratiques clientélistes peu transparentes. Nous avions la conviction que Joëlle Ceccaldi n’était pas une rupture et que, dans un style plus moderne et coquet, elle se coulait dans le moule paternel. La place éminente laissée à la 3ème génération des Ceccaldi, en la personne de son fils Vincent, dont les qualités personnelles n’ont pas encore eu l’occasion de se manifester, est plutôt de nature à étayer cette conviction.

Etre conseiller d’opposition, c’est scruter les stratégies, les choix et les pratiques et nous le faisons en conscience. Nous votons favorablement environ 70% des délibérations. Quand nous nous abstenons ou que nous votons contre, c’est toujours à l’issue d’un travail de réflexion mené avec une équipe d’hommes et de femmes libres, animés d’une exigence pour leur ville, qui viennent amicalement contribuer à notre travail d’analyse (vous y êtes invité si vous le souhaitez). Nous avons créé un réseau de benchmarking et d’évaluation avec les élus des villes de La Défense (Nanterre et Courbevoie), ce qui nous ouvre aux enjeux de demain (La Défense, l’intercommunalité, le Grand Paris). Notre démarche n’est pas partisane, mais ouverte. Notre volonté n’est pas de nuire, mais de comprendre et d’anticiper. Notre groupe d’élus est uni, respectueux de ses diversités. Nous n’avons à rougir ni de nos méthodes, ni de nos convictions, ni de nos principes.

Cet engagement est mené à Puteaux dans des conditions difficiles :

-          L’opposition ne reçoit les dossiers qu’au dernier moment. Il faut savoir qu’un Conseil municipal traite en moyenne 40 à 80 questions, parmi lesquelles des sujets d’importance comme le budget pour lequel nous n’avons eu que 4 jours de préparation (185 Millions d’euros, un des plus importants d’Ile de France)

-          La plupart des commissions sont fermées aux élus d’opposition  (Finances, urbanisme, culture, jeunesse, écoles, HLM…): c’est une situation tout à fait unique dans les villes de la Défense. Cette culture locale d’opacité et d’affrontement a pour conséquence de créer le soupçon. Car pourquoi « cacher » ce qui est transparent ?

-          Une tension chronique, dramatisée à l’extrême, transformant toute question en agression caractérisée rendent  difficiles l’exercice d’un dialogue raisonné et la collecte d’informations objectives


Mais l’essentiel n’est pas là. Il ne s’agirait que d’ambiance, nous en prendrions notre parti…

Puteaux est une ville riche, à flots, à la démesure, voire à l’extravagance. Elle l’est avec peu de mérite, le hasard géographique étant pour beaucoup. Cette particularité a d’ailleurs depuis longtemps tourné la tête de notre dynastie d’élus : n’a-t-on pas été jusqu’à évoquer  les « monarques » de Puteaux ? N’a-t-on pas été jusqu’à entendre dire que même un âne insouciant aurait réussi à développer Puteaux au long de ces années d’abondance ?

Cette situation d’aubaine serait tant mieux pour les Putéoliens si elle n’avait pas plusieurs types de conséquences :

-          Un climat délétère de clientélisme qui a beaucoup appauvri la vie de la cité, l’initiative, l’audace, l’esprit de participation.

-          Une situation de dépendance excessive : logements sociaux, aides, cadeaux, voyages, invitations, fêtes, peopolisation de la vie locale… Un joyeux happening permanent, au prix du silence et de la critique

-          Un sentiment d’exception : rien n’est assez bon, rien n’est assez beau pour se défendre contre la laideur du monde.

-          Une gouvernance repliée sur la préservation de ses intérêts personnels et locaux, et peu taillée pour les nouveaux défis territoriaux. Notre sentiment est que Joëlle Ceccaldi ne doit ses postes de Députée et Présidente de l’EPAD qu’à sa discrétion et son insignifiance politiques.

Demain, ou bientôt, tous les socles de la prospérité insouciante de Puteaux vont bouger. La ville en a conscience : au lieu de diminuer l’impôt comme elle le prétend, elle thésaurise en constituant une cagnotte qui la conduira jusqu’aux prochaines élections, sans toucher encore au train de vie de la ville. La ville pourrait encore se permettre à la fois prodigalité et thésaurisation. Mais jusqu’à quand et à quel prix ?

Un peu comme au crépuscule, où jamais le soleil n’est plus beau que lorsqu’il va s’abîmer dans l’instant d’après…

C’est ici que le travail d’opposition s’inscrit et c’est ici que nous nous situons :

-          Défendre Puteaux et son identité dans la future intercommunalité que la loi nous impose pour 2014

-          Définir la place de cette intercommunalité dans la Grande Défense et dans le Grand Paris

-          Le faire dès aujourd’hui, par tous les moyens, sous peine de voir les futures péréquations entre communes favorisées et moins favorisées  pénaliser définitivement et durablement notre cité.

Nous n’avons jamais entendu notre Député Maire sur ces questions.

Les élus d’Alternance Puteaux y sont résolument déjà.

Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale "Alternance Puteaux"

(photo : Flickr)


A vous la parole : pique-nique interdit dans le parc Lebaudy de Puteaux

510796021_6a0859962c Virée joyeuse en famille, direction l'Ile de Puteaux au Parc Lebaudy, dernier havre de paix et de verdure de la ville pour une après-midi pique-nique… Connaissant notre ville et ses nombreuses interdictions, une vérification sur internet s'impose : le pique-nique est-il autorisé ? rien nulle part... nous partons rassurés.

En ce dimanche 11 avril, le soleil brille entre les nuages, journée parfaite... Le panneau de réglementation du parc nous le confirme : rien sur une quelconque interdiction de pique-nique. Nous étendons notre nappe et sortons gobelets, assiettes et poulet du marché...

Un agent ASVP s'approche de nous : "Vous ne pouvez pas manger ici, les pique-niques sont interdits". Etonnement de notre part, nous lui disons que rien ne le dit nulle part... Un soit disant arrêté le stipule, dit-il. Nous devons partir ou il appellera la police municipale. Autres solutions de sa part : "passez le pont, à Neuilly, c'est permis les pique-niques " ou encore "mettez-vous sur un banc avec un sandwich discret et une canette de coca. regardez là, il y a un banc de libre"... super ! avec des enfants et un bébé, à 5 sur un banc... l'idéal. "On vous interdit pas de manger, mais il faut pas s'étaler". Nous ne voulons pas partir... Il tourne les talons marmonnant dans son talkie-walkie. Il se dirige vers un autre groupe et réitère son laïus...

Nous campons sur place, et attendons de pied ferme la police municipale, sûrs d'être dans notre bon droit, mais réduits à grignoter en cachette notre poulet et notre taboulé !

La police municipale arrive au bout d'une grosse demie heure. Nous avons terminer de manger tant bien que mal, sans nous étaler (!). Les 2 agents se dirigent droit sur nous, s'arrêtent rapidement sur une autre famille (parents, enfant et mammite en fauteuil) qui commençait à déballer ses victuailles... Ils sont chassés. Ils rangent leur affaires, incrédules.

Ceux-ci semblent plus aimables malgré tout. Je leur explique à nouveau que rien nulle part ne spécifie cette interdiction (aberrante de surcroît). "Pourtant, Madame, des panneaux l'indiquent à l'entrée et à le sortie du parc…". Je leur demande de m'accompagner pour vérifier cela ensemble. La police constate alors la véracité de mes dires (mais peut-être le savaient-il déjà... et cherchaient juste à me rendre plus docile). Le policier me remercie : "un panneau à jour sera bientôt installer".

En repartant du parc, nous croisons un autre groupe composé de 3 couples avec enfants. "Vous aussi on vous a interdit de pique-niquer ?" hé oui, ils étaient en effet relégués sur un banc, mangeant sous le manteau leurs chips et leurs oeufs durs (l'ASVP leur ayant dit "et en plus vous avez des oeufs durs" !). Ils nous diront que par 3 fois la police les aura repris à l'ordre. Ces personnes ne reviendront plus, c'est certain.

A Puteaux, et par dessus tout dans sa magnifique roseraie, il semblerait que les pique-niqueurs soient considérés comme des pestiférés gâchant la beauté du parc qui ne sera bientôt plus fréquenté que part des joggeurs élancés et des retraités endimanchés (bien que je n'ai rien à leur reprocher).

En cet après-midi de liberté, une quinzaine de famille et d'amis se sont retrouvés comme nous contraints d'obéir à une loi toute droit sortie, apparemment, du képi ! J'attends désormais de voir corriger les panneaux municipaux qui ont bien failli ternir notre dimanche de repos. Il fait bon vivre à Puteaux tant que l'on ne terni pas son image... Bienvenue dans le Truman Show.

SD

(photo : Flickr)


Rencontres musicales de Puteaux : cris et trépignements au conseil municipal

Publié sur le site de Sylvie Cancelloni :

274160994_3a0e2cae3c

L’affaire des "Rencontres musicales de Puteaux", où l’on voit une association - Musicarte - signer un contrat exorbitant avec la ville Puteaux, recevoir des fonds publics et ne pas régler ses artistes, a manifestement provoqué l’ire de l’Olympe putéolienne… contre son opposition !

En Conseil municipal, jeudi 8 avril 2010, je me réjouissais d’apprendre à tous qu’après un long suspens, un chèque de Musicarte était enfin parvenu le matin même à Maitre Gabriel BACQUIER, l’un des artistes de la manifestation. Assez fière d’ avoir contribué à l’heureux dénouement de cette affaire…

Je n’en ai pas eu le temps. L’arsenal de guerre était déjà déployé : l’adjoint à la culture, fils du Maire et petit-fils du précédent, ânonnait déjà une lettre de protestation de ladite association, représentée par sa Présidente, m’accusant de répandre de fausses rumeurs et de m’acharner sur l’art à Puteaux. Le maire, de son côté, y a mis tout son talent oratoire en me lançant : « mais pour qui vous prenez-vous ? ». Puis en ajoutant telle Pilate : « la ville n’est pour rien dans cette affaire ; la gestion de Musicarte n’est pas nos oignons »…

Débat d’autant plus intéressant que j’avais moi même en main copie de la lettre adressée, avec le chèque, par la Présidente de Musicarte. Une lettre pour le moins échevelée, dans laquelle on apprend  que « beaucoup de problèmes ont accompagné cette édition du festival » (nous n’en avons eu aucun écho), qu’elle a dû prendre en conséquence « des décisions graves », qu’elle  a du partir à l’étranger pour « solutionner tous ces problèmes accumulés et provoqués et se remettre de toutes ces indignités » (je n’avais encore rien publié, ce n’est donc pas de mon fait). Mais qu’en « femme d’honneur », elle « n’élude pas ses engagements » qu’elle assume sur « ses fonds propres » (comme ne le prouve pas le chèque émis… par Musicarte).

… Et qu’il nous est proposé, durant le même Conseil, de renouveler, en l’augmentant, la subvention de Musicarte, : 70.000 euros pour 2010 ! Pour info, la Ville prenant en charge la plus grande partie de la logistique de cette opération, et en y ajoutant les coupes de champagne, doublez ou triplez la somme pour avoir une idée du coût réel.

De cette tempête dans un verre d’eau, je retiendrai simplement ce que j’ai eu l’occasion d’exprimer au maire durant le Conseil municipal :

-    une ville n’a pas le droit à la légèreté sur la gestion de l’argent public,
-    une ville est responsable, moralement et juridiquement, des partenaires qu’elle choisit. Il est donc important d’améliorer les procédures de garantie de ces partenariats,
-    les amis de mes amis ne sont pas toujours les partenaires les plus durables ni les plus faciles à gérer,

-    le meilleur moyen d’éviter les problèmes, c’est tout de même de travailler les stratégies et les partenariats culturels dans une Commission où figure l’opposition. Cela évite de lui créer (à l’opposition) de trop faciles occasions de donner des leçons de gestion. C’est finalement désagréable pour tout le monde. Car, moi aussi, j’aime l’art lyrique…

Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale MoDem de Puteaux

(photo : Théâtre de Puteaux, sur Flickr)

Conseil municipal de Puteaux : les dossiers de la séance du jeudi 8 avril 2010

Publié sur le site de Christophe Grébert :

3449002995_6f4782532b

Comme chaque mois, je mets à votre disposition les dossiers que la mairie de Puteaux m'envoie par mail avant chaque séance du conseil municipal. Je fais ce que la municipalité ne fait pas, puisque vous ne trouverez malheureusement pas ces éléments sur le site officiel de Puteaux.

Voici les dossiers de la séance du jeudi 8 avril. Ce conseil municipal était consacré notamment au budget 2010. Vous trouverez dans les parties 5 et 6 les synthèses des dossiers budgétaires. Les documents budgétaires seront mis en ligne prochainement.

Ordre du jour : CM-ODJ-100408 (pdf)
Partie 1 : CM-100408-01
Partie 2 : CM-100408-02
Partie 3 : CM-100408-03
Partie 4 : CM-100408-04
Partie 5 : CM-100408-05
Partie 6 : CM-100408-06

(photo : Flickr)