Puteaux lance un "plan local de l’habitat"… impossible à mettre en œuvre
mercredi 04 novembre 2009
Publié sur le site de Sylvie Cancelloni :
La loi oblige la ville de Puteaux à instaurer un « Plan local de l’habitat » (PLH). C’est l’occasion pour une ville de faire son « diagnostic » habitat, d’énoncer des objectifs, de présenter un programme d’action et de définir les moyens fonciers qu’elle met en jeu. Il nous était donc proposé de le voter, lors du conseil municipal du 22 octobre 2009.
En Ile)de-France, et en particulier pour les villes, comme Puteaux, de la 1ère couronne, une politique de l’habitat ne se mène plus tout seul. Il faut intégrer les communes voisines, développer des complémentarités, se répartir les objectifs, coordonner les approches sociales… Il faut faire ce que l’Etat entreprend ces jours avec la réforme territoriale annoncée : de l’in-ter-com-mu-na-li-té !
Sauf que… cela ne marche pas à Puteaux. Ni d’ailleurs à Courbevoie ou à Nanterre.
Si le seuil pertinent d’un PLH, c’est l’intercommunalité, il nous faut commencer à réfléchir sur le périmètre : où s’arrête la Défense et où commence autre chose ? Jusqu’où le « grain de poussière » soulevé au centre de la Défense aura-t-il un impact à sa frontière ? Cette intercommunalité ne se décrète pas. Un bassin de vie non plus. Ce n’est pas à l’EPAD ou à l’EPASA, pas à l’Etat non plus, de nous dire à quoi nous devons ressembler. Face à l’Etat et ses établissements publics, il faut une intercommunalité de vie, capable de peser sur les choix futurs.
Dans ce cadre, le logement est non seulement une affaire prioritaire, mais cruciale. Il est essentiel de le penser globalement : de ne pas négliger le logement social et même d’innover dans son intégration ; de ne pas oublier les habitants de nos villes et même les écouter ; de développer des quartiers de vie ; d’encourager la mixité sociale ; de penser les infrastructures publiques autour ; de faire du benchmarking, de la prospective, des études, de la mobilisation de réseaux, de la communication…
Mais comment faire quand l’Etat, par le biais de l’ EPAD et de l’EPASA, occupe un tiers des territoires de Puteaux et Courbevoie, la moitié de Nanterre, un quart de la Garenne-Colombes ?
Comment faire quand l’Etat décide, au nom d’un « intérêt national » de changer la donne et de lancer un plan de renouveau de la Défense à marche forcée ? Sans tenir compte des habitants ni des collectivités locales ?
Comment résister à un Président qui fait de la Défense SON grand projet présidentiel, dans le silence complice des Maires et sans aucun contre pouvoir local ?
Le retrait de Jean Sarkozy, à la suite de l’énergique combat mené par Christophe Grébert, ne suffit pas à rassurer. Il y a pause, mais nullement changement de cap.
La question du PLH est donc au cœur du combat que nous menons depuis des mois :
OUI à une modernisation de la Défense, mais NON au mépris total des populations, à la poursuite des vieilles pratiques immobilières, à l’opacité des informations, au déséquilibre de la Région Ile de France.
OUI à un Plan de renouveau de la Défense et de son habitat pensé et voulu par ses habitants, mis en œuvre par les collectivités territoriales, unies dans une authentique intercommunalité choisie pour développer un projet partagé, durable et équilibré.
La loi oblige la ville de Puteaux à instaurer un « Plan local de l’habitat » (PLH). C’est l’occasion pour une ville de faire son « diagnostic » habitat, d’énoncer des objectifs, de présenter un programme d’action et de définir les moyens fonciers qu’elle met en jeu. Il nous était donc proposé de le voter, lors du conseil municipal du 22 octobre 2009.
En Ile)de-France, et en particulier pour les villes, comme Puteaux, de la 1ère couronne, une politique de l’habitat ne se mène plus tout seul. Il faut intégrer les communes voisines, développer des complémentarités, se répartir les objectifs, coordonner les approches sociales… Il faut faire ce que l’Etat entreprend ces jours avec la réforme territoriale annoncée : de l’in-ter-com-mu-na-li-té !
Sauf que… cela ne marche pas à Puteaux. Ni d’ailleurs à Courbevoie ou à Nanterre.
Si le seuil pertinent d’un PLH, c’est l’intercommunalité, il nous faut commencer à réfléchir sur le périmètre : où s’arrête la Défense et où commence autre chose ? Jusqu’où le « grain de poussière » soulevé au centre de la Défense aura-t-il un impact à sa frontière ? Cette intercommunalité ne se décrète pas. Un bassin de vie non plus. Ce n’est pas à l’EPAD ou à l’EPASA, pas à l’Etat non plus, de nous dire à quoi nous devons ressembler. Face à l’Etat et ses établissements publics, il faut une intercommunalité de vie, capable de peser sur les choix futurs.
Dans ce cadre, le logement est non seulement une affaire prioritaire, mais cruciale. Il est essentiel de le penser globalement : de ne pas négliger le logement social et même d’innover dans son intégration ; de ne pas oublier les habitants de nos villes et même les écouter ; de développer des quartiers de vie ; d’encourager la mixité sociale ; de penser les infrastructures publiques autour ; de faire du benchmarking, de la prospective, des études, de la mobilisation de réseaux, de la communication…
Mais comment faire quand l’Etat, par le biais de l’ EPAD et de l’EPASA, occupe un tiers des territoires de Puteaux et Courbevoie, la moitié de Nanterre, un quart de la Garenne-Colombes ?
Comment faire quand l’Etat décide, au nom d’un « intérêt national » de changer la donne et de lancer un plan de renouveau de la Défense à marche forcée ? Sans tenir compte des habitants ni des collectivités locales ?
Comment résister à un Président qui fait de la Défense SON grand projet présidentiel, dans le silence complice des Maires et sans aucun contre pouvoir local ?
Le retrait de Jean Sarkozy, à la suite de l’énergique combat mené par Christophe Grébert, ne suffit pas à rassurer. Il y a pause, mais nullement changement de cap.
La question du PLH est donc au cœur du combat que nous menons depuis des mois :
OUI à une modernisation de la Défense, mais NON au mépris total des populations, à la poursuite des vieilles pratiques immobilières, à l’opacité des informations, au déséquilibre de la Région Ile de France.
OUI à un Plan de renouveau de la Défense et de son habitat pensé et voulu par ses habitants, mis en œuvre par les collectivités territoriales, unies dans une authentique intercommunalité choisie pour développer un projet partagé, durable et équilibré.
L’intérêt national
ne justifie pas tout. Les habitants des villes de la Défense ont le
droit d’être entendus et respectés. Dans le 92, des intercommunalités
réussissent à mettre en œuvre des projets de développement sans
ingérence de l’Etat : pourquoi pas nous ?
Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale MoDem de Puteaux
(photo : résidence HLM Berthelot, Puteaux, sur Flickr)