Gabegie à Puteaux : la ville achète aux enchères un livre d'Art pour 4 fois le prix normal
mardi 27 octobre 2009
Voilà une nouvelle affaire qui démontre que le maire UMP de Puteaux ne sait pas gérer l'argent public...
Lors du conseil municipal du 22 octobre, Joëlle Ceccaldi-Raynaud demande aux élus d'approuver, après coup, l'achat d'un livre de lithographies et d'aquarelles de Jacques Villon, un artiste qui a vécu dans notre commune et qui a fondé le groupe de Puteaux.
Ce livre a été acheté par la ville lors d'une vente aux enchères le 9 octobre à Drouot pour un montant de : 10.993,95 euros, comme le montre le rapport ci-dessous :
En séance du conseil municipal, le groupe d'opposition "Alternance Puteaux" fait remarquer que ce même livre - "Les Bucoliques de Virgile" - est disponible chez un libraire en ligne pour la somme de ... 2.600 euros.
10.993 - 2.600 = 8.393 euros de différence !
En préférant acheter ce livre via la vente aux enchères d'une prestigieuse collection, plutôt que de passer par un libraire spécialisé et acquérir un exemplaire plus simple et aux anciens propriétaires moins connus, la ville de Puteaux a dépensé 4 fois trop. Question : qui va rembourser ces 8.393 euros dépensés pour épater la galerie ?
Le groupe "Alternance Puteaux", qui rassemble les élus MoDem et Verts, a voté contre cet achat. Le groupe UMP a voté pour. Par conséquent, je propose que les élus UMP de Puteaux se cotisent pour rembourser la différence ! :)
Il y a bien une différence entre les 2 exemplaires de ce livre : celui que la ville a acheté, issu de la collection Bergé, est un tirage encore plus limité que le second. Les spécialistes verront la différence. Mais la ville de Puteaux peut-elle se permettre cette politique d'achat d'habitude réservée aux grands musées ?
Quelle est d'ailleurs notre politique d'achat en matière d'oeuvres d'art, quand l'exceptionnel côtoie le tout venant à 170 euros ?
Pour ma part, il me semble que dépenser plus de 10.000 euros pour un livre, par ailleurs disponible (certes sur un papier moins prestigieux et sans le bénéfice d'avoir appartenu à un grand collectionneur) au quart de ce prix, c'est, surtout en cette période de crise, un luxe inutile et qui confine à la provocation.
Christophe Grébert