La Défense : François Bayrou salue le recul de Jean Sarkozy
Résultats de l'élection des parents d'élèves à Puteaux

La pieuvre de l'EPAD, par Sylvie Cancelloni

Publié sur le blog de Sylvie Cancelloni :

32281444_e45ccc41f0 La poison de l’EPAD n’en finit pas de se répandre…

Un incendie est éteint : Jean Sarkozy renonce à la présidence de l’EPAD. Un autre se poursuit  : l’extension du périmètre de la Défense et la fusion des établissements publics EPAD/EPASA. Un dernier s’allume : qui va finalement présider cette hydre dévorante ?

Il est encore trop tôt pour dresser des hypothèses. Les calculs et les négociations s’activent en coulisses. Mais les scenarii, sauf surprise, sont peu nombreux. L’Etat a le choix entre :

-    Un haut fonctionnaire de plus, venant s’ajouter au très habile actuel Directeur Général, Philippe Chaix, au risque de se voir reprocher, à plus d’un titre, une recentralisation pure et dure. Le Président de la République a-t-il besoin de ce nouveau procès au moment où s’ouvre la campagne des Régionales ?

-    Un élu de la région au Conseil d’administration de l’EPAD : la seule qui réponde à ce titre, Marie-Laure Meyer, appartient au PS. Voit-on l’Etat prendre le risque d’infiltrer l’ennemi au sein du Land présidentiel ?

-    Un élu local : c’est là que le cauchemar commence à nous faire trembler… Car le Maire de Courbevoie, Jacques KOSSOWSKI, est atteint par la limite d’âge (65 ans). Le Maire de Nanterre, déjà occupé pour ces mois par la fin de la présidence de l’EPASA, est de toutes façons disqualifié par son appartenance au PC. Devinez qui reste ? Joëlle Ceccaldi Raynaud

Quel extraordinaire destin pour une enfant gâtée qui, moulée dans la toute-puissance du système paternel, considérée par lui comme une « petite pointure », hissée par sa maladie au statut de régente, finit par conquérir la ville… en « piquant » la place du père… Dans une ville modelée par une longue culture de clientélisme entretenue avec talent par chaque membre de la « famille »…

Que dire de son accession potentielle à l’EPAD, à part notre consternation ? Jusqu’ici, Joëlle Ceccaldi Raynaud s’est surtout fait remarquer par son obéissance au système clanique des Hauts de Seine. Elle est un des rouages de la préservation de l’état du 9-2, mais sans éclat (ce dont on la remercie d’ailleurs). Maire par pur hasard, appliquée, craintive devant les médias et tyrannique dans ses murs, elle ne manifeste aucun de ces talents qui  caractérisent un leader d’hommes, un faiseur de projets ou un stratège politique. A l’EPAD, elle serait pour l’Etat la  solution la « moins pire », comme dirait l’autre ! Celle qui permettrait d’attendre que le petit grandisse... Ou que la personne ad hoc ait le temps d’entrer dans la partie. On est sûr qu’elle ne dérangera pas…

Elle pourrait même faire la présidente sans avoir à démissionner de son mandat de maire ou de député (qui l’occupe peu) et compléter ainsi agréablement ses fins de mois. Car ne nous trompons pas sur le prétendu « bénévolat » du poste de Président de l’EPAD : qui peut croire sérieusement qu’il n’y aurait pas de prébende ?

Pour moi, c’est clair : la décision de nommer Joëlle Ceccaldi à La Défense serait un très mauvais coup. Elle sonnerait le glas de toute culture d’autonomie, d’indépendance, d’expression des intérêts locaux à Puteaux. Elle ferait « monter » un autre « fils de » sur les capacités duquel nous n’avons jamais caché notre profond scepticisme. Elle serait le couronnement de l’inconsistance en politique.

Puteaux et la Défense n’ont vraiment pas besoin de cela.

Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale Modem de Puteaux

(photo : Flickr)

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