La Défense : une déclaration commune des élus contre les projets de l'Etat et la candidature de Jean Sarkozy à l'EPAD
mercredi 21 octobre 2009
C'est un acte politique fort : les élus communistes, socialistes, MoDem, gauche démocrate, Verts, républicains et citoyens des communes de Courbevoie, La Garenne Colombes, Nanterre et Puteaux signent pour la première fois une déclaration commune, dans laquelle ils dénoncent les projets que l'Etat veut imposer sur le secteur de La Défense et lancent les pistes d'un nouveau projet.
Ces élus demandent le retrait des décrets sur la fusion EPAD/EPASA et sur l'extension du quartier d'affaires vers Nanterre et La Garenne-Colombes. Ils s'accordent enfin sur la nécessité de présenter une alternative à la candidature de Jean Sarkozy au conseil d'administration de l'EPAD.
Voici cette déclaration :
"Le président de la République ne prend même plus la peine de dissimuler ses intentions. En imposant son fils à la tête de l’Epad, népotisme digne de l'ancien régime, Nicolas Sarkozy bafoue la démocratie locale dans nos territoires, au profit d’une recentralisation inédite de tous les pouvoirs entre ses mains.
Cette manœuvre témoigne clairement de la volonté d’un clan de verrouiller une extension à marche forcée du quartier d’affaires au mépris d'un développement durable du secteur et en dépit de l'opposition des trois communes directement concernées Courbevoie, Nanterre et Puteaux.
Les deux projets de décrets, visant la fusion de l’Epad et de l’Epasa et l'extension du périmètre de l’OIN, témoignent du choix du gouvernement de passer en force pour imposer le modèle obsolète de La Défense.
Ce faisant, il choisit un mode de gouvernance autoritaire au mépris des compétences premières des collectivités territoriales.
Les élus communistes, socialistes, modem, gauche démocrate, Verts, républicains et citoyens des communes de Courbevoie, La Garenne-Colombes, Nanterre et Puteaux réunis ce soir condamnent ce coup de force.
Ces élus partagent un projet de développement à échelle humaine pour l'ouest francilien s'inscrivant dans le SDRIF fondé sur :
- des logements pour tous,
- des emplois diversifiés,
- des quartiers urbains et agréables à vivre,
- des transports collectifs bien dimensionnés à l'échelle du territoire,
- des services publics locaux et financés,
- le respect des orientations fixées démocratiquement par les assemblées élues.
Ces élus affirment :
- l'urgence du retrait des deux projets de décrets ;
- la nécessité d'une candidature unique face à Jean Sarkozy, au Conseil général, pour le poste d'administrateur de l'EPAD".