La candidature de Jean Sarkozy à l'EPAD : la victimisation pour tout projet ?
mardi 13 octobre 2009
La pétition pour demander à Jean Sarkozy de renoncer à postuler à la présidence de l'EPAD vient de franchir la barre des 70.000 signataires. Nous sommes lancés vers les 100.000 !
Jean Sarkozy en mode victimisation
L'intéressé s'est enfin exprimé aujourd'hui dans le Parisien : «Quoi que je fasse, je serai critiqué», déclare le fils cadet du chef de l'Etat. Alors que dans notre pétition nous ne mettons pas en cause sa légitimité de d'élu, il rappelle qu'il "a été élu au suffrage universel" dans le canton de Neuilly-sud. "Mes racines sont ici", affirme-t-il. Oui et justement : La Défense n'est pas à Neuilly, mais à Puteaux et Courbevoie, de l'autre côté de la Seine. Il est donc parfaitement légitime à accomplir son mandat dans son canton de Neuilly-sud.
Président de l'EPAD : une fonction hautement politique par la volonté même de Nicolas Sarkozy
Dans notre pétition, nous demandons à Jean Sarkozy de renoncer pour des raisons de compétence : le quartier d'affaires de La Défense, ce sont 150.000 salariés ; une population de 200.000 habitants à Puteaux, Courbevoie et Nanterre ; des investissements de plusieurs milliards d'euros... La fonction de président de l'EPAD n'est pas "honorifique". Elle est au contraire hautement politique, par la volonté notamment de Nicolas Sarkozy qui l'a été en 2005. Cette fonction exige de l'expérience et de la compétence. Les enjeux sont énormes : il s'agit de tracer le chemin pour les 10 ou 15 ans à venir.
Quel est son projet pour La Défense ?
Justement, quel serait le projet de Jean Sarkozy pour La Défense, par rapport à la fusion EPAD/EPASA et à l'extension du périmètre de l'OIN ? par rapport au "Grand Paris" et aux réformes territoriales et fiscales annoncées ? Comment poursuivre le plan de "renouveau de La Défense" dans le contexte de crise mondiale de l'immobilier d'affaires ? L'EPAD annonce un déficit de 150 millions sur les 6 prochaines années ; qui va payer ? Comment intégrer les exigences du Grenelle de l'environnement, alors même que les préoccupations environnementales remettent en cause l'existence même de ce type de quartier concentrant des tours de grande hauteur ? Voilà quelques questions sur lesquelles nous aurions volontiers désiré entendre Jean Sarkozy ces derniers jours. Mais aurait-il quelque chose à dire ?
Si comme moi vous en doutez, signez la pétition pour demander à Jean Sarkozy de renoncer à postuler à la présidence de l'EPAD.
Je vous recommande la lecture de l'article de la Tribune de Genève : "Sarkozy impose son fils. Pour la gamelle et pour le carosse" et l'éditorial de Philippe Alexandre dans le Bien Public : "Monsieur Fils".
ET JE LAISSE LE MOT DE LA FIN À LAURENCE PARISOT ! BEAU LAPSUS !
(photo : Flickr)