CCAS de Puteaux : Clientélisme, quand tu nous tiens (Sylvie Cancelloni)
dimanche 28 juin 2009
Administratrice du Centre communal d’action sociale (CCAS), je n’étais pas à la dernière réunion : la convocation ne m’a pas atteinte. Erreur involontaire, je n'en doute pas ! J’ai quelques informations quand même, que je viens partager avec vous :
Le CCAS prend en charge une partie des frais d’obtention du permis de conduire pour les jeunes diplômés : qui n’envie pas, dans le département, cette disposition, particulièrement motivante il faut le reconnaître, octroyée dès 12/20 au baccalauréat ou à un diplôme professionnel ? Mais pourquoi cela passe-t-il par le CCAS dont ce n’est pas la vocation ? Un petit codicille tout à fait discret en est l’explication : ce dispositif s’adresse aux jeunes diplômés disposant en propre de faibles ressources. Allons bon, je croyais que tout le monde y avait droit ! Intriguée, je potasse un peu plus mon dossier et découvre l’ingénieux montage : une attestation des parents est requise, certifiant que l’enfant, mineur ou majeur, ne perçoit pas de revenus en propre supérieurs à au plafond de la première tranche d’imposition sur les revenus. Astucieux, non ? Et bien emballé… Je ne vois pas beaucoup de jeunes se trouvant dans la situation contraire !
Les cadeaux de la ville : 3 dossiers
au menu du dernier CCAS, pour un seul public destinataire, « les
personnes âgées et les allocataires de la commune » :
• 2.300 exemplaires d’un premier cadeau, sans précision de la période
•
Une commande - dont le nombre n’est pas précisé, mais ne sera
apparemment pas inférieur à 2.300 - de boîtes de chocolat pour les
fêtes de fin d’année
• 2.880 colis de Noël
Légendaire
générosité de Puteaux… 3 cadeaux en un ! L’écart de 580 entre le
premier et de troisième cadeau, alors qu’il s’agit du même public,
m’intrigue. Pas vous ? Je pars à l’enquête !
Plus agaçante, la question du RSA : l’effort de communication fait par le gouvernement sur le RSA ne vous a sans doute pas échappé. Car l’enjeu de ce nouveau dispositif est essentiel : il s’agit de faire sortir des personnes de la situation de dépendance en leur permettant de cumuler les avantages des aides sociales et la rémunération de leur travail. A Puteaux, plus de 1.500 personnes sont concernées.
Les CCAS des communes, dans la plupart des cas, après avoir instruit et suivi les bénéficiaires du RMI, assurent la continuité avec le RSA. On voit bien tous les avantages de proximité qu’on peut en retirer.
Mais à Puteaux, ce n’est pas comme ailleurs ! La ville n’ayant jamais reçu délégation de son Conseiller Général pour le suivi des RMI… ne s’intéressera donc pas à la question des RSA, sauf pour donner une information administrative.
Mais qui est donc ce Conseiller Général qui fait obstruction ?
Faisons-nous peur, avec les élections de ces conseillers généraux qui s’approchent : et si le fils qui succédant au grand-père se fâchait lui aussi avec la mère ? Les allocataires du RSA n’ont qu’à bien se tenir !
Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale Modem Puteaux
(photo : Flickr)