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La majorité UMP n'en veut plus : à Puteaux, la part du logement social baisse considérablement

Publié sur le blog de Christophe Grébert :

2485093213_4306863552 Lors du conseil municipal de Puteaux du 27 avril 2009, a été présenté aux élus le "Rapport d'activité de l'Etablissement public foncier des Hauts-de-Seine, pour la période 2007/2008" (question 12 de l'ordre du jour).

Créé en 2006, l'EPF92 a pour rôle de "contribuer à la production de logements sociaux" sur le territoire des Hauts-de-Seine. Pour cela l'établissement foncier passe des conventions d'objectifs avec les communes, ces dernières délèguant leur droit de préemption à cet organisme pour acquérir des terrains à construire.

Ce rapport révèle ce que nous constatons tous dans nos quartiers : si de nombreux immeubles ont été construits ces dernières années à Puteaux, il s'agit uniquement de résidences en accession à la propriété, qualifiées de "grand standing". Notre commune ne réalise plus de logements pour tous. C'est le résultat de la politique de la majorité UMP, qui par idéologie a décidé de faire disparaitre un certain type d'habitat et donc de faire partir une certaine partie de la population, la plus populaire de notre commune. Une politique égoïste que le groupe "Alternance Puteaux", qui regroupe les élus MoDem et Verts, condamne vigoureusement.

J'ai fait l'intervention suivante en séance :

"Nous constatons que dans ce rapport d’activité de l’Etablissement public foncier des Hauts-de-Seine pour la période 2007-2008, Puteaux n’apparaît pas. 17 communes du département, 1 sur 2, ont signé des conventions avec l’EPF92. Puteaux n’y figure pas ! Cela montre, Madame le maire, votre peu de volonté de construire du logement social.
Le taux de logements sociaux baisse à Puteaux depuis une vingtaine d'années. De pas loin de 40 pour cent, nous sommes désormais en dessous de 30 pour cent. Et cela va encore baisser : vous venez d’annoncer que la ZAC Cœur de Ville ne comportera que 15% de logements sociaux. Par dilution, à la fin de votre mandat, nous serons en dessous des 25% sur l'ensemble de la commune. Finalement, vous allez réaliser l’objectif de votre père qui était de parvenir à 20%, seuil (et non pas plafond !) fixé par la loi SRU.
Nous, élus d'Alternance Puteaux, estimons pour notre part qu’il est indispensable de maintenir à Puteaux cette tradition du logement accessible à tous. Tout le monde ne peut pas s’acheter un logement à 5.000 ou 6.000 euros le m2 !
La commune a les moyens de mener une politique ambitieuse du logement qui permettrait à tous les Putéoliens, qu’ils soient riches ou pauvres, de continuer à vivre ici. Pour cela, face aux lois du marché et aux rêves (gâchés par la crise) des promoteurs immobiliers, il faut avoir la volonté politique de maintenir cette proportion d’un tiers de logements sociaux à Puteaux. Cette volonté, Madame le maire, vous ne l’avez pas. Nous l’aurions eu, et nous l’aurons lorsque nous vous aurons succédé. C'est une question de solidarité, c'est une nécessité républicaine".

Christophe Grébert
Conseiller municipal MoDem de Puteaux

(photo : Flickr)

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