Il est navrant de voir des représentants de la majorité municipale jouer les vierges effarouchées et demander des excuses publiques à Christophe alors que curieusement quand l’un des leurs le traite de follace lubrique, ils ne trouvent rien à redire.
Bien évidemment que Christophe Grébert n’est pas de Gaulle et que notre maire n’est pas Pétain ; Christophe Grébert ne l’a d’ailleurs pas écrit. Feindre de le croire ou de le faire croire relève de la supercherie intellectuelle et il faudrait être bien naïf pour y souscrire. A la lecture de cet article, je ne vois que l’utilisation d’un exemple historique fort pour illustrer son propos sur un système sur lequel il y a beaucoup à redire.
L’interdiction faite à Christophe d’assister aux conseils municipaux à de nombreuses reprises dans le passé est une triste réalité à mettre au passif de l’actuelle majorité municipale.
Il a fallu l’intervention de Robert Badinter, sénateur de Hauts-de-Seine, ancien ministre de la Justice, ancien président du Conseil Constitutionnel pour que le maire de Puteaux se résigne à laisser Christophe Grébert assister aux conseils municipaux et encore il l’a fait de mauvaise grâce en lui réservant une chaise marquée du sceau de l’infamie comme naguère certains étaient contraints de porter une étoile rose.
Il est bon de rappeler que les séances du conseil municipal sont publiques et accessibles à tous les citoyens en tout cas dans les villes respectueuses des citoyens.
Les insultes, les menaces et les violences physiques dont il a été victime à de nombreuses reprises sont une triste réalité à mettre au passif de l’actuelle majorité municipale.
Le coup de pied au ventre dont il a été gratifié dans l’enceinte de la mairie le soir du premier tour de l’élection municipale de mars 2008 par un membre de l’entourage du maire sans que celle-ci ne réagisse est une triste réalité à mettre au passif de l’actuelle majorité municipale.
J’ai été outré comme de nombreux putéoliens de le voir violenté par le service d’ordre de la mairie devant le palais des Congrès de la rue Chantecoq le 8 septembre 2003 parce que le maire de Puteaux ne voulait pas qu’il assiste à la réunion publique sur le Plan Local d’Urbanisation.
J’ai été outré - et le mot est faible - de voir deux élus de la République insinuer qu’il avait des penchants pédophiles, accusation éhontée dont il a été lavé par la justice de notre pays. Est-ce que les représentants de la majorité municipale ont demandé aux auteurs de cette fausse et ignoble accusation diffamatoire de faire des excuses publiques à Christophe ?
Alors, de grâce, n’inversez pas les rôles et cessez cette hypocrisie, et comportez-vous enfin en démocrates respectueux d’autrui même lorsqu’il n’est pas de votre avis !
Christophe est l’agressé, pas l’agresseur.
On comprend que vous soyez gênés par Christophe Grébert car contrairement à tous ceux qui ont pu avoir dans le passé des velléités d’indépendance ou d’opposition à votre politique, vous ne parvenez pas à le museler.
D’ailleurs, il n’aura échapper à personne que vous utilisez des moyens et des fonds publics pour mener cette cabale à l’encontre de Christophe Grébert.
Est-ce le rôle d’une municipalité d’acheter l’appartement voisin de celui de Christophe Grébert pour y loger des voisins pénibles ?
Et pourtant, aucun des conseillers municipaux de la majorité n’a voté contre cette résolution bien insolite.
Et que dire de tous ces procès intentés avec les deniers municipaux et qui ont tous été perdus ?
De quoi avez-vous peur ?
Qu’il prenne votre place ? L’alternance n’est tout de même pas la fin du monde. Etre de temps en temps dans l’opposition est bénéfique pour tous et permet de se renouveler.
Qu’il découvre des choses pas très belles ? C’est ce qui arrive parfois, comme à Paris par exemple lorsque l’équipe UMP a été sortie par les électeurs.
Cà rime à quoi ces chicaneries qui consistent à diffuser les dossiers à l’avant veille du Conseil Municipal pour que les conseillers municipaux de l’opposition aient le moins de temps possible pour les étudier ?
Seriez-vous si peu à l’aise dans vos mocassins pour vous comportez de la sorte ?
Et que dire des gloussements, des cris, des sarcasmes, des insultes qui émanent des représentants de la majorité municipale présents dans la tribune ou dans la salle du conseil pour ponctuer ou couvrir chaque intervention d’un conseiller de l’opposition ?
En les laissant faire, notre maire avalise voire encourage ces comportements anti-démocratiques et donne l’impression d’être un chef de meute alors que le rôle d’un maire est d’assurer la sérénité des débats en toute impartialité.
Les Putéoliens ne sont pas dupes des rideaux de fumée que la majorité municipale tend pour camoufler la hausse des impôts et la gabegie de sa gestion.
Alors oui, continuons aux côtés de Christophe Grébert, à dénoncer ce système irrespectueux de la diversité d’expression.
J.C.