Conseil municipal de Puteaux : LE COMMERCE EN CENTRE-VILLE (Sylvie Cancelloni)
mercredi 04 février 2009
Publié sur le blog de Sylvie Cancelloni :
Nous avons à nouveau discuté du commerce local lors du conseil municipal de Puteaux, le 29 janvier 2009. Une question récurrente qui revient chaque fois sous des formes différentes, de séance en séance…
Une question difficile, puisqu’il faut partir de rien ou de peu : de travaux de rues en interdiction de façades, Puteaux s’est endormi depuis belle lurette, renvoyant aux communes voisines et à la Défense le soin de satisfaire nos besoins.
Une question opaque, car derrière l’ambition de façade et malgré le dynamisme de notre adjointe, on ne sait guère où on va, ni comment. En creux, un grand absent : le Conseil économique et social. Il était l’outil idéal du développement commercial de Puteaux, mais on ne l’entend pas. Nombre de ses membres semblent déçus et évoquent, en voix off, de (rares) réunions de « café du commerce ». La Maire, quant à elle, nous le dit nettement : hors de question de rendre publics ses travaux (pour peu qu’il y en ait) ; c’est à « usage perso »… A défaut de faire efficace, on peut faire plus simple… Si cela ne coûte rien à la commune (c’est à vérifier), passons…
Au menu du Conseil, en vrac :
Du fait de son classement récent en « zone touristique », le commerce de la Défense va rester dorénavant ouvert le dimanche (en un premier temps, les FNAC, Décathlon, restaurants, bars et autres activités de loisir).
Question : quand on veut développer un commerce de qualité et de proximité à Puteaux, donner de la vie à son centre ville, et y enraciner les jeunes, les grands parents et les familles , que fait-on face à l’attrait d’une telle « concurrence » ? Comment la corriger ? Silence radio…
La poissonnerie de la cité artisanale, dans la rue du marché,
est remplacée par une boutique « bio ». Avec une exposition plein
soleil, la poissonnerie peinait à convaincre… Parfait. Mais on a déjà
une « bio », boulevard Richard Wallace, et Botanic, à Suresnes, avec
son immense rayon, est ouvert le dimanche.
On voit trop d’enseignes
disparaître à Puteaux : comment éclairer celles qui misent quand même
sur notre ville ? Comment jouer avec elles gagnant/gagnant ?
A l’occasion de la vente d’un local commercial boulevard
Richard Wallace, l’opposition découvre, consternée, ce qu’il en est du
dynamisme de la politique municipale… Acheté par la ville en 1999, il
est proposé à une pharmacie mutualiste qui décline en 2003, puis à un
commerçant qui décline lui aussi en 2006, puis à un marchand de biens
qui s’engage quand même à lui garder une vocation commerciale… Dix ans…
Dans une artère qui incarnait autrefois la prospérité commerciale
de Puteaux, qui n’est plus aujourd’hui que l’ombre d’elle-même et que
la Maire ne situe d’ailleurs même plus en centre ville (sic).
Un des points de notre programme, élaboré, entre autres, avec Frédéric Chevalier,
portait sur la question d’un « manager de centre ville ». C’est-à-dire,
en français simple, d'un plan de relance du commerce en centre-ville.
Laissons
derrière nous les avancées au compte-goutte, le sur-place perpétuel, la
valse lente des politiques successives. Un peu d’audace et
d’imagination ! A Puteaux, on a déjà l’argent. Il ne manque plus que
les idées…
Sylvie Cancelloni
Conseillère municipale MoDem de Puteaux
(photo : Flickr)