Enquête sur les "tontons flingueurs des Hauts-de-Seine" dans Le Point : "Puteaux = Chicago"
vendredi 26 septembre 2008
Le Point publie cette semaine une enquête sur les moeurs politiques dans les Hauts-de-Seine. "Les tontons flingueurs des Hauts-de-Seine", titre le magazine. Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud figurent en bonne place. Extrait :
"(..) A Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a succédé en 2004 à son père, Charles, maire depuis 1971.
Figure caricaturale du clientélisme corse-costumes croisés, voix de fausset et manière viriles-, le vieil homme est revenu en 2007 se présenter contre sa fille, qu'il qualifiait en public d' « idiote » et d' « usurpatrice » ! Quelques mois plus tôt, il avait secrètement tenté de convaincre Brice Hortefeux-qui fut jadis son collaborateur-de briguer la mairie à sa place (..).
(..) Finalement, le patriarche a été battu, mais il n'a même pas pu jouer les opposants au conseil municipal : le code électoral interdit la présence de trois membres d'une famille dans la même assemblée et son petit-fils s'est fait élire sur la liste de sa fille...
Moins réputée que Neuilly, moins célèbre que Boulogne, moins chargée d'histoire que Nanterre, Puteaux est la ville la plus riche du département-et de France !-depuis qu'ont surgi de son territoire les tours de la Défense, gisement de béton, de verre et de recettes fiscales qui déverse chaque année dans les caisses municipales quelque 45 millions d'euros de taxe professionnelle, versés par les entreprises qui y ont élu domicile.
C'est aussi la ville où tous les coups sont permis. En 1973, l'ancien maire socialiste Georges Dardel, dont Charles Ceccaldi-Raynaud fut d'abord l'adjoint puis le tombeur, vitupérait les turpitudes locales dans un pamphlet au titre explicite : « Puteaux = Chicago ». Deux ans plus tôt, un colleur d'affiches avait été tué par balles par des militants ceccaldistes. A sa sortie de prison, l'un d'eux monta une société de nettoiement qui obtint aussitôt plusieurs contrats dans les buildings de la Défense...
Trente ans plus tard, c'est le marché du chauffage du grand quartier d'affaires qui intéresse la justice. La société attributaire comptait parmi ses dirigeants l'ancien responsable de l'office HLM de Puteaux, et un courtier basé au Luxembourg a raconté aux enquêteurs avoir dû convoyer 15 millions de francs dans des mallettes pour permettre le versement de commissions. Mais à qui ? L'information judiciaire, ouverte en 2004, ne l'a toujours pas dit (..)".
Je me suis toujours demandé ce qui motivait des gens à voter pour ces gens.