Pour une politique du logement ambitieuse à Puteaux
jeudi 22 mai 2008
Lu sur www.grebert.net :
Le Parisien des Hauts-de-Seine a publié mardi (20 mai 2008) un article sur la construction de logements sociaux dans notre département. Sur les 5 dernières années (2002-2007), seuls 36 logements ont été financés sur Puteaux. Il s'agit de l'immeuble en cours de construction au 25 rue Godefroy. Cet immeuble est réalisé par l’Office HLM des Hauts-de-Seine. C'est le seul nouvel immeuble de logements sociaux construit dans notre commune depuis les années 90.
De toutes les communes de plus de 40.000 habitants du 92, Puteaux est en bas du tableau (voir ci-contre). Seul Colombes a fait moins bien. Mais je suis certain que le nouveau maire de Colombes va changer cela.
Certes Puteaux compte 30% de logements sociaux, mais ce pourcentage baisse chaque année. L’Office HLM communal ne construit plus, alors que la demande est là : des Putéoliens vivent dans des logements insalubres ; d’autres sont mal logés, parce que de enfants sont nés, et s’entassent dans des logements trop petits. La municipalité doit s’inquiéter de ces situations. Cela passe par une nouvelle offre diversifiée de logements.
Dans le projet de « Puteaux Ensemble » nous rappelions que le logement est un droit fondamental et que l’écart entre l’offre et la demande ne cessait d’augmenter : en moyenne, un ménage consacre 25% de ses revenus à se loger. Les locataires des HLM de Puteaux ne sont pas épargnés par cette tendance : leurs loyers ont augmenté dernièrement de 2,67%, soit 2 fois plus que les salaires.
Dans notre commune, il est urgent de réhabiliter les logements dégradés et insalubres. Il faut inciter à la construction d’immeubles privés incluant des logements sociaux. La municipalité peut agir sur les prix par une politique intelligente du foncier, d’aides publiques et de maîtrise des charges. D’autres collectivités le font. Puteaux, qui a les moyens de mener des politiques ambitieuses, se doit d’être exemplaire dans ce domaine.
Pour l’instant ce que nous constatons, c’est que c’est le département qui agit à Puteaux pour respecter les engagements du gouvernement, mais que la municipalité, pourtant en théorie favorable à ce gouvernement, se contente du minimum légal en matière de construction de logements sociaux.
Les Putéoliens sont en droit d'attendre mieux de leurs élus.