Visiblement l'attaque de Joëlle Ceccaldi-Raynaud contre le projet de Tour Signal de Jean Nouvel a surpris tout le monde dans son entourage...
A commencer par le service communication de la ville, ainsi que la section locale de l'UMP : tous les 2 se sont empressés d'encenser l'oeuvre de Jean Nouvel, s'imaginant certainement que la maire -qui faisait partie du jury- l'avait évidement approuvée.
Du coup, nous assistons à une joyeuse cacophonie de communiqués...
Sur le site municipal, alors que Joëlle Ceccaldi tient des propos quasi insultants contre Jean Nouvel, on peut aussi lire un texte tout à la gloire du projet Signal :
"C'est à Puteaux que sera construite la tour Signal, projet emblématique de la modernisation de La Défense. (Le projet Jean Nouvel) a su se différencier des concurrents par son caractère multifonctionnel en alliant mixité sociale et mixité d'usage. La tour sera équipée de hauts atriums aux orientations et aux luminosités changeantes. Elle symbolisera le renouveau de la Défense avec l’objectif d’étendre une forte attractivité et dynamique à toute l’Ile de France. Ce projet sera aussi l’emblème d’une place affirmée parmi les grands quartiers d’affaires internationaux".
En gros, c'est tout l'inverse de ce que dit Joëlle Ceccaldi.
Autre joyeuseté, sur l'un des sites locaux de l'UMP, on a assisté en quelques heures à l'incroyable retournement d'opinion de son auteur : hier, ce responsable de la section -croyant relayer la parole officielle- attribue la "palme d'or" à Jean Nouvel. Ce matin, changement de ton : le même explique que s'il avait été membre du jury, il "n'aurait pas cautionné ce projet qui n'est pas novateur". Exactement ce que dit son maître, mais l'inverse de ce qu'il disait la veille. Superbe démonstration de servilité ! On appelle aussi ce genre de personnage un flatteur, un courtisan, un flagorneur... Pour rester poli.
En démocratie, les citoyens expriment leur propre opinion. Ils n'attendent pas que le maître parle pour savoir quoi penser et quoi dire. A Puteaux, tout restera à faire.
Christophe Grébert