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février 2008

Que sont devenus les représentants de quartier de Puteaux ?

60491869_21a3c1670fEn janvier 2005, Joëlle Ceccaldi-Raynaud annonçait dans « Puteaux Infos » (pages 14 et 15 du numéro 168 de janvier 2005) la mise en place de 2 représentants pour chacun des dix quartiers de la ville.

A part une phrase pour nous dire que les putéoliens pourraient faire part de leur suggestions à leurs représentants de quartier afin que l’équipe municipale soit informée des préoccupations de chacun, cette annonce n’indiquait rien de plus si ce n’est qu’il fallait envoyer le coupon-réponse au cabinet du maire pour faire acte de candidature.

La mention « Au cas où les candidatures seraient trop nombreuses, les enfants du Conseil Communal des Jeunes effectueront un tirage au sort» était assez curieuse et symptomatique de l’état d’esprit de la mairie à propos de cette initiative. S’attendait-elle à recevoir si peu de candidatures pour se dispenser d’une désignation en bonne et due forme ?

Popularisée par MonPuteaux.com, cette initiative connaissait un succès tel, que devant l’afflux de candidatures, la mairie décidait la clôture des inscriptions au bout de quelques jours par un message sibyllin sur son site Web alors que le journal municipal n’avait indiqué aucune limite. Est-ce ainsi qu’on respecte la démocratie participative ?

De nombreux putéoliens faisaient part de leurs interrogations et de leur perplexité dans des messages publiés sur MonPuteaux.com.

Deux mois plus tard, dans le numéro 170 de mars 2005 de « Puteaux Infos » (page 7), les putéoliens apprenaient le nom de celles et ceux qui avaient été choisis d’être leurs représentants par un tirage au sort effectué le 29 janvier 2005 par les élus du Conseil Communal des jeunes.

La transparence n’étant pas la qualité première de notre municipalité, rien n’était dit sur les conditions de ces
désignations. Est-ce que tous les bulletins reçus avaient été mis dans l’urne ? Nous ne le serons jamais.

Le mois suivant, le journal municipal (page 10 du numéro 171 d’avril 2005) nous annonçait que chaque représentant serait chaperonné par un adjoint au maire.

Curieusement le neuvième adjoint au maire Charles Ceccaldi n’avait pas été retenu, le maire Joëlle Ceccaldi chaperonnant les élus de deux quartiers alors que les adjoints n’avaient qu’un seul quartier.

En écrivant « Ils ont été désignés, ils n’ont donc pas de légitimité. Nous vous présentons aujourd’hui les élus dont ils dépendent. », le journal municipal résumait à merveille la portée de cette initiative.

Quatre mois après l’annonce, les putéoliens ne savaient toujours pas comment contacter leurs représentants et ne connaissaient pas grand chose de leurs attributions, bref encore une de ces initiatives qui ne servent pas à grand chose si ce n’est à faire du vent.

Un an plus tard, « Puteaux Infos » dans son numéro 179 de janvier 2006 (pages 10 à 13) dans un article intitulé « Les réalisations des conseils de quartier » et abondamment illustré de photos nous présentait les réalisations initiées par nos valeureux représentants.
Curieusement, quasiment toutes ces réalisations participaient à l’embellissement de la ville, thème très cher à notre maire. Sûrement une coïncidence fortuite !
Encore plus curieux, certaines réalisations portées à leur actif avaient été décidées lors de conseils municipaux antérieurs à leur désignation, comme par exemple le jardin potager République dont MonPuteaux.com avait parlé en mars 2004 !

Depuis, nous n’avons plus aucune nouvelle ni dans le journal municipal, ni sur le site de la mairie. Que sont-ils devenus ?

Seul Régis Sada, élu du quartier des Rosiers, rendait compte de son action sur le site du forum putéolien avant d’envoyer sa lettre de démission au maire fin 2006 pour mettre un terme à cette pantomime.
D’ailleurs, nous ne savons toujours pas comment contacter les représentants de nos quartiers.

Si notre maire était vraiment désireuse de mettre en œuvre une démocratie participative, elle aurait agi différemment.
Il lui suffisait de prendre exemple sur toutes ces municipalités qui en sont des adeptes, mais la majorité municipale actuelle n’a pas cette volonté politique.

Tel est le bilan de Joëlle Ceccaldi sur les conseils de quartiers.

Dans la rubrique « La démocratie participative » de son programme, elle rappelle en page 9 qu’elle a mis en place des conseils de quartiers et propose en page 10 de les élargir.
Oui, elle a mis en place des conseils de quartiers pour amuser la galerie et faire du vent. Drôle de conception de la démocratie participative !
Elle propose de les élargir. Dans quelle direction ? Pour faire quoi ? Nous ne le saurons pas ; d’ailleurs c’est inutile car elle continuera dans la même voie qu’aujourd’hui, celle qui mène dans une impasse, celle qui fait que l’on tombe sur un mur.

A contrario, l’équipe de Christophe Grébert a travaillé sur ce thème et publié tout au long du second semestre 2007 de nombreuses contributions sur son site puteaux.org.
Parmi les contributeurs, on peut citer Régis Sada qui s’était pleinement investi dans son rôle de représentant du quartier des Rosiers avant de se rendre compte de la duplicité de la mission qui leur était dévolue.

Les excellentes contributions de Régis et de ses colistiers sur le sujet ont permis d’élaborer les propositions du premier point « Une ville à l’écoute de ses habitants – Citoyenneté et démocratie de proximité » du programme de la liste « Puteaux ensemble » conduite par Christophe Grébert.

Avec l’équipe municipale de Christophe Grébert, la démocratie participative ne sera pas réduite à un simple slogan, mais sera une réalité pour les putéoliens qui pourront donner leur avis dans les conseils de quartiers et des commissions thématiques (jeunesse, urbanisme, circulation, sécurité …).
Toute décision d’envergure sera prise en concertation avec les putéoliens.
L’équipe municipale nous informera de ses décisions et en rendra compte.

Nul doute que si les putéoliens avaient été consultés, bien des erreurs auraient été évitées dans la construction du palais des sports de l’île ou dans celle de la nouvelle médiathèque.

J.C.

(photo : Flickr)


Municipale 2008 à Puteaux : les réunions publiques des candidats

Img035Avant le 1er tour de l'élection municipale, les candidats organisent des réunions publiques :

- le candidat de la liste PS-PC, mardi 4 mars, à 20h30, à l'école Jacotot, rue Charles Lorilleux
- Charles Ceccaldi-Raynaud (photo), jeudi 6 mars, à 18h45, à l'école République, rue de la République

- la 2nde réunion de la liste "Puteaux Ensemble" aura lieu mercredi 5 mars à l'école Jean Jaurès, rue Eichenberger.


Municipale 2008 à Puteaux : l'avenir de La Défense s'invite dans la campagne

70629540_6b1eed7100Puteaux est riche... grâce à la taxe professionnelle des entreprises de La Défense. Mais demain, le quartier d'affaires nous rapportera-t-il toujours autant ? L'actuelle majorité municipale semble avoir bradé les intérêts de notre commune en acceptant, sans contrepartie de l'Etat, d'assumer la charge du quartier. Très attentive à ce dossier, l'équipe "Puteaux Ensemble" affirme vouloir "défendre notre ville dans ce tournant historique" :

L’EPAD, établissement public en charge de l’aménagement de La Défense, cède à nouvel établissement public (EPIC) le soin de gérer dorénavant la patrimoine du quartier d'affaires. Cette décision, voulue par Nicolas Sarkozy quand il était Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, a pour objet de décharger en partie l’Etat des frais d’entretien et de maintenance du quartier, en les transférant progressivement aux communes de Puteaux et Courbevoie.Redoutable succession, sur laquelle nous notons au passage que notre ville n’a pas communiqué plus que cela.

Redoutable pour trois raisons majeures :

- d’abord parce que personne, même pas l’actuel directeur général, Bernard BLED, ne pouvait, fin 2007, chiffrer le coût de gestion de la Défense. Il ne s’agit pourtant pas de menues affaires : les parkings, les jardins, les terrasses, les sous-sols, les passerelles et surtout les rénovations d’immeubles, pour un quartier qui a vieilli depuis 30 ans et qui n’a sans doute pas entretenu ses actifs comme on aurait pu le souhaiter,

- ensuite parce qu’il est prévu que le transfert de charges revienne pour 25% à Puteaux. Aujourd’hui, cela représente 1 Million d’euros, ce qui nous laisse froid avec nos 250 Millions de budget municipal. Mais demain ? En 2005, Bernard BLED évoquait la somme possible de 130 Millions d’euros, soit 32 Millions pour nous (La Défense et ses taxes professionnelles nous rapportent 43 Millions d’euros). Mais tout le monde semble s’accorder pour dire que ce montant est largement sous évalué… et que les mauvaises surprises pourraient être nombreuses,

- enfin parce que l’aménagement de la Défense continue d’échapper au contrôle des futurs « payeurs », qui doivent se contenter de mettre au pot sans pouvoir peser sur les orientations de la Défense. Et accepter dans le silence les coûts qui en résultent.

Face à cette évolution, que fait donc notre ville ? Quelle est sa part d’influence ou de négociation dans ce dossier complexe où notre « puits de pétrole » (les taxes professionnelles) risque de s’engouffrer en grande partie ?

Le maire sortant, selon son prédécesseur et père, aurait accepté sans mot dire et à notre dépends ces transformations. Au nom de sa fidélité au Président de la République. La fidélité est sans nul doute une grande qualité, mais la fidélité à sa ville n’est-elle pas un choix plus avisé ?

Trois membres du Conseil Municipal défendent les intérêts de Puteaux dans ce nouvel EPIC : Gaston Garino, Sydney Ghenassia et Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Mais on les entend peu, dans cette campagne, sur l’impact de ce changement sur nos finances locales. Cela se règlera-t-il par une augmentation de la taxe professionnelle ? Par l’utilisation de notre « trésor de guerre » ? Par une modération de nos dépenses et lesquelles ? Par un accroissement de la pression fiscale ? Le programme d’Union pour Puteaux de Joëlle Ceccaldi Raynaud est fort peu explicite sur ces points !

Il s’agit clairement d’un dossier complexe où seuls de bons négociateurs peuvent dégager de la marge de manœuvre pour influer, négocier, discuter sans plier, aménager les échéances, évaluer les charges et les provisionner. Nous doutons fortement que l’équipe actuelle soit suffisamment expérimentée et soucieuse des intérêts de Puteaux pour résister aux pressions politiques que ce dossier voulu par l’Etat ne manquera pas de lever ?

« Puteaux Ensemble, pour une ville qui nous ressemble » s’engage à mettre ses compétences et son indépendance au service de ce dossier majeur, pour défendre notre ville dans ce tournant historique et assurer une représentation à la hauteur des intérêts engagés dans ces changements.

Martine Cabanne

(photo : Flickr)