La commission locale consultative de sécurité a inspecté hier (mardi) le nouveau "palais" de Puteaux - la médiathèque de la rue de la République - et a délivré un avis défavorable.
Cet avis négatif portant sur les risques d'incendie est désormais sur le bureau du maire, qui devra faire procéder à de nouveaux aménagements ou qui peut décider, malgré tout, l'ouverture au public de ce nouvel équipement. Or, on le sait, Joëlle Ceccaldi-Raynaud tient à ce que son dernier "palais" soit inauguré avant l'élection municipale des 9 et 16 mars.
L'histoire de ce "palais" est rocambolesque et démontre l'incompétence de la majorité sortante. Les premières études ont été lancées en 1994 !
En 1999, le conseil municipal adopte le principe de la construction d’un "bâtiment de qualité comprenant une galerie d’art et une salle de conférence avec jeux d’eau" pour un coût évalué à 5,8 millions d'euros HT.
Après plusieurs modifications, en 2002, la majorité vote un avant projet d'un "palais de la communication" pour un coût prévisionnel de 12 millions d'euros HT.
Il faudra encore attendre 2 ans avant que le chantier ne démarre, en été 2004, avec un nouveau budget de 15 millions d'euros HT.
En 2005, alors que le gros oeuvre est déjà bien avancé, la maire Joëlle Ceccaldi arrête tout. Elle demande aux architectes de redessiner la façade donnant sur la rue de la République. Le chantier est stoppé pendant près d'un an. La facture s'allonge : on passe à 18 millions HT.
En 2006, nouvelle rallonge, le budget prévisionnel passe à 22 millions HT, tandis que le chantier semble être sans fin. Fin 2006, le conseil municipal débloque 2 millions d'euros HT pour l'aménagement intérieur. En 2007, d'autres dépenses sont engagées pour les aménagements extérieurs.
A l'arrivée, 14 ans après son lancement, le projet accouche d'une médiathèque de 13.000 ouvrages, soit l"équivalent d'une petite bibliothèque de quartier. Le budget entretemps a explosé, passant de 6 à 25 millions d'euros. Une situation dénoncée l'année dernière par la Chambre régionale des comptes. Mais ce n'est pas terminé, semble-t-il.
En 2002, les riverains avaient proposé un contre-projet, un jardin surélevé, avec locaux municipaux en sous sol :
J'ai téléphoné au cabinet du maire pour demander une copie du procès-verbal de la commission de sécurité. On m'a indiqué que celui-ci serait disponible en milieu de semaine prochaine... A suivre.
Christophe Grébert
(photo : Christophe Grébert sur Flickr)