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MonPuteaux à l'Université d'été du Medef 2007 : retour à Puteaux

1277427482_4a46731b95De retour à Puteaux, après 3 jours passés à l'Université d'été du Medef, à Jouy-en-Josas. J'ai joué le jeu : en homme de gauche, je suis allé à la rencontre des "patrons" dans le cadre très bucolique du campus HEC sur le plateau de Saclay.

Je vous rassure, je n'ai pas changé : je n'ai pas pris ma carte à l'UMP ! "Strauss-Kahnien et Sarkozyste, c'est la même chose aujourd'hui" m'a lancé moqueuse Laurence Parisot. Heuuu, non pas du tout :o)

Assez des caricatures : j'ai rencontré des entrepreneurs soucieux de justice sociale. Le patron de PME n'a pas grand chose à voir avec celui du CAC40 soumis aux marchés financiers et aux actionnaires. Et ce sont les PME qui créent des emplois en France.

Il y a pourtant un réel fossé entre le chef d'entreprise et les salariés. "Mes collaborateurs ont autant de pouvoir que moi", m'explique -avec sincérité- un patron d'une boîte de 28 personnes. J'ai du mal à lui faire comprendre que la caissière de supermarché ne vit pas la même réalité.

Soulignons aussi que l'entreprise est certainement le dernier lieu où la liberté d'expression ne s'applique pas : infantilisé, placé en état de soumission ("tais-toi et bosse"), le salarié n'est jugé responsable que pour répondre des "fautes" qu'il aura commises.

D'un côté, le "patron" demande plus de marge de manoeuvre -de liberté-, de l'autre le salarié souhaite plus de protection -l'égalité-. Or, liberté et égalité sont 2 notions qui s'opposent, s'il n'y avait la fraternité pour faire le lien.

Si on veut passer en France de la culture de l'affrontement permanent à celle de la négociation, il faut donc multiplier les occasions de créer de la fraternité : réformer la représentation du personnel au sein de l'entreprise, élargir la base syndicale, revaloriser le travail et les salaires... Il faut aussi multiplier les occasions d'échanger : en se connaissant mieux, on se comprend mieux. C'est pourquoi je reviens satisfait de ce moment passé avec quelques "patrons" français.

Merci à Frédéric Chevalier et à Vincent Ducrey pour leur accueil.

Christophe Grébert

(photo : medef)

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