Budget 2007 de Puteaux : toujours plus de dépenses, moins de taxe professionnelle
Débat d'orientation budgétaire 2007 : la réponse de Joëlle Ceccaldi-Raynaud

La maire UMP de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, porte plainte -encore- contre un blogueur. Elle se trompe de cible !

La députée-maire UMP de Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, après s'être en vain acharnée judiciairement contre moi, va-t-elle maintenant s'attaquer à toute la blogosphère ? Jeudi 8 mars, la suppléante de Nicolas Sarkozy a demandé au conseil municipal de Puteaux la prise en charge sur le budget de la ville d'une nouvelle plainte pour diffamation contre un blogueur qui en janvier dernier a très sévèrement jugé les méthodes clientélistes et mafieuses des Ceccaldi-Raynaud.

Mais avant de faire la leçon aux autres, il faut d’abord être exemplaire soi même.

Or, rappelons que Joëlle et Charles Ceccaldi-Raynaud ont été condamnés en septembre 2006 par le tribunal correctionnel de Nanterre à un total de 8.000 euros d’amendes et de dommages et intérêts pour avoir insinué sur le site internet de la ville de Puteaux qu’un habitant de la ville, blogueur et militant socialiste, était pédophile. Le jugement en appel est attendu le 26 avril.

Rappelons aussi les multiples insultes et les menaces proférées en conseil municipal, dans l’enceinte de l’Hôtel-de-Ville et dans les rues de Puteaux contre des représentants de l’opposition ("Vous les Vichystes, sortez de la mairie", "Vous pouvez aller vous torcher", " bestioles de fosses septiques", ...), ainsi que contre des militants ou de simples citoyens (en particulier des insultes homophobes : « Enculé », « pédé », etc).

Rappelons aussi quelques uns des propos contraires aux principes républicains des élus UMP de Puteaux : Charles Ceccaldi-Raynaud revendiquant le clientélisme dans l’EXPRESS, Joëlle Ceccaldi-Raynaud réclamant un filtrage politique de la tribune du public au conseil municipal.

Effectivement, comme l’a dit l’avocat payé par la ville, Jean-Marc Fédida, devant la cour d’appel de Versailles, on ne peut pas faire et dire n’importe quoi sur internet comme en dehors : les Ceccaldi nous en font pourtant très régulièrement la triste démonstration.

A quoi -et à qui- sert cette énième plainte ????

La maire de Puteaux compte-t-elle porter plainte contre tous les citoyens qui la critiquent ? Des centaines d’internautes -en France et dans le monde- ont relayé l’actualité judiciaire de Puteaux. Il ne servira à rien de les poursuivre tous. Ce n’est pas cela qui va changer la triste renommée de notre ville. C’est à la majorité municipale UMP de Puteaux de modifier son attitude. C’est elle qui donne une mauvaise image de notre commune.

Attaquer ce blogueur et le faire condamner profitera à qui ? Les Putéoliens, dans l’intérêt desquels la maire est censée agir, en tireront-ils un bénéfice ? Puteaux doit-elle continuer à dépenser chaque année des dizaines de milliers d’euros en frais d’avocat pour contraindre les internautes de la terre entière à ne plus parler des frasques ceccaldiennes ? Doit-on payer, sur le budget de la ville, la facture des débordements de l'UMP locale ? "Qui sème la haine, récolte la tempête".

Surtout, la maire de Puteaux se trompe de cible !

Plutôt que de poursuivre un blogueur inconnu, qui n’habite pas la ville, pourquoi notre maire ne s'occupe pas d’un cas plus proche, réellement scandaleux celui-là et plus préoccupant pour les intérêts de notre commune ?

Il s’agit bien entendu des graves allégations publiées quotidiennement sur un site internet local : www.puteauxpourtous.com. Ce site est tenu par un élu de Puteaux, Charles Ceccaldi-Raynaud, maire-adjoint et conseiller général UMP des Hauts-de-Seine.

Que dit-il sur son site :

- « Elle ment » parlant de Joëlle Ceccaldi, le 2 mars,
- « Je dois libérer Puteaux de l’incompétence et de la dictature », le 28 février,
- Parlant d’un membre du cabinet du maire : « elle a donné au garage municipal, les ordres au nom de madame le Maire, pour mettre des cars payés par la ville à la disposition de militants en promenade d’agrément. Ces méthodes de favoritisme s’appellent : abus de biens sociaux, prise illégale d’intérêts et usage de faux en écriture publique », le 28 février,
- « On voit un déchaînement de favoritisme en faveur des plus aisés sans précédent, qui fait injure à la loi sur les comptes de campagne », parlant de Joëlle Ceccaldi, le 24 février,
- « Le clientélisme permanent s’élève à la Clusaz », titre d’une note du 22 février, dans laquelle il écrit : « En difficulté dans tous les domaines, madame le Maire n’a qu’un moyen à sa disposition, le clientélisme tout azimut et sans vergogne dans des proportions interdites par la loi »,
- Parlant de Joëlle Ceccaldi, le 16 février : « Elle a eu recours aux petits irrégularités », « prébendes », « passes droits », « le clientélisme, c’est son doctorat à elle »,
- Sur le maire-adjoint Henri Boumendil, toujours le 16 février : « il multiplie les intrigues obscures, les coups bas, les basses séditions, les ignobles machinations », Et puis : « Madame le maire multiplie les dîners en maire. Venez, c’est la mairie qui offre ».
- Le 8 février : « La mairie ne serait-elle que le repaire des incompétences et des coups tordus ? »,
- Le 2 février : « L’infraction à la loi sur les comptes de campagne est commise tous les jours », « toute l’activité de la ville est destinée à capter les suffrages », « Le maire ne respecte par la loi. D’ailleurs elle ne la connaît pas »,
- le 29 janvier : « Madame le maire a constitué autour d’elle une petite mafia de protecteurs et de profiteurs »,
- « les analphabètes de la mairie », titre d’une note du 20 décembre 2006, « au premier rang le nommé Boumendil »,
- le 12 décembre 2006, il parle de « méthode soviétique (qui) s’est étendue à tous les services » de la mairie, avec « menaces » et « pressions »....

Etc, Etc, Etc…

Madame la maire, si vous voulez poursuivre en justice ceux qui attaquent la ville et sa réputation, c’est contre Puteauxpourtous.com qu’il faut porter plainte, et pas contre un internaute inconnu de tous, qui n’est pas Putéolien et dont les textes n’ont été lus par personne. Ce n’est pas cet internaute qui cause du tort à notre commune. C’est vous, c’est votre attitude publique et celle de quelques membres de votre propre majorité.
Christophe Grébert

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