La Défense : débat au Sénat le 18 janvier (Marie-Laure Meyer)
mardi 16 janvier 2007
Nicolas Sarkozy a abandonné la présidence de l'Etablissement public de La Défense, qu'il occupait depuis deux ans, alors qu'il en exerçait par ses fonctions au gouvernement la tutelle, explique Marie-Laure Meyer sur son blog. La fin de ce conflit d'intérêt marque aussi l'abandon officiel des grands projets de développement, le ministre de l'Equipement, Dominique Perben, ayant mis un frein aux ambitions pharaoniques de développement de ce quartier d'affaires qui doit d'abord être rénové en termes d'enjeux de développement durable (chauffage, climatisation, transports et circulation des salariés, des fournisseurs et des visiteurs) et de qualité du bâti (câblage haut débit, normes de sécurité, conditions d'accueil des salariés, coûts de fonctionnement et de gestion).
Toutefois, l'établissement public est dans une situation financière très délicate, puisque les recettes fiscales vont aux communes de Courbevoie et Puteaux et les dépenses d'entretien... à l'EPAD.
Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine, vient donc de déposer une proposition de loi ahurissante au Sénat, qui sera débattue en accéléré le 18 janvier, pour essayer de faire passer en fin de mandature ce que son chef bien aimé n'a pas réussi à négocier :
* concentrer la gestion du site entre les seules mains des communes de Puteaux, Courbevoie et du Conseil général des Hauts-de-Seine, oubliant au passage qu'il s'agit d'un site d'intérêt économique régional et européen (le conseil régional et la chambre de commerce et d'industrie sont au Conseil d'administration actuel) et que la loi n'a pas le doit d'obliger des collectivités locales à s'associer entre elles, c'est anticonstitutionnel ;
* transformer les règles d'urbanisme qui prévalent sur un périmètre d'intérêt général, base juridiques de la création d'établissement publics d'aménagement, en règles d'intérêt public, ce qui reviendrait à essayer de transformer la construction de bureaux, opérations privées en général très rentables pour les promoteurs, en opérations assimilables à celle de lycées ou de transports, opérations d'intérêt public sans but lucratif.
LA SUITE SUR LE BLOG DE MARIE-LAURE MEYER
(photo : Christophe Grébert sur Flickr)