Le commerce local au conseil municipal de Puteaux : la gauche dénonce l'inaction de la municipalité (6e partie de la séance du 19 octobre 2006)
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La police nationale au conseil municipal de Puteaux

Un conseil municipal s'est réuni hier soir (mardi) à la mairie de Puteaux, en présence cette fois de la police nationale !

Lors du précédent conseil, le jeudi 19 octobre, un supporter de la députée-maire UMP, Joëlle Ceccaldi-Raynaud, m'avait insulté ("enculé") sans que le "service d'ordre" de la mairie n'intervienne. Le lendemain, je suis allé déposé une main courante au commissariat de Puteaux pour signaler ce nouveau fait intolérable.

Vous entendrez (dans l'enregistrement vidéo de cette séance, bientôt en ligne ici) la différence de comportement des supporters du maire lorsque la police nationale est là : alors que dans mon enregistrement du 19 octobre, on les entend manifester et faire des remarques désobligeantes contre les élus de l'opposition, cette fois ils sont parfaitement silencieux ! Des anges ! :o)

Alors que le conseil avait commencé depuis quelques minutes, l'homme qui m'avait insulté la dernière fois est entré dans la tribune. Il s'est placé derrière moi, restant debout au milieu de l'allée, ce qui est interdit dans le règlement intérieur du conseil : le public doit être assis. Pourtant, le "service d'ordre" de la mairie n'y a trouvé rien à redire. Visiblement, cet homme est parfaitement connu à l'Hôtel-de-ville ! L'homme a pu rester debout de longues minutes, sans réaction du chef de la police municipale placé derrière lui.

Voyant que personne ne réagissait, je me suis levé de mon siège, je me suis retourné, j'ai fait signe au responsable de la police municipale et je lui ai montré cet homme. J'ai dit au responsable de la PM qu'il s'agissait de l'homme qui m'avait insulté lors du dernier conseil. Aucune réaction du responsable. "Que comptez-vous faire ? Qui est cette personne ? Que fait-elle là ?". Toujours aucune réaction.

En contrebas, dans la salle du conseil, la maire me demande de m'assoir (alors que l'homme lui est toujours debout et que personne ne lui fait de remarque), de me taire (alors que dans mes différents enregistrements vidéos des conseils municipaux on entend des manifestations des supporters ceccaldistes, sans que jamais le maire ne demande le silence) et menace de me faire expulser (alors que jamais cette menace n'a été lancée contre les perturbateurs et les insulteurs présents dans la tribune du public, tous militants UMP ou ceccaldistes).

Je lance à la maire : "Quand cet homme m'insulte et me traite d'"enculé" vous ne dites rien. Mais lorsque je dénonce ce fait, vous me menacez de m'expulser. Vous avez ce soir fait, devant tout le monde, la démonstration qu'il y a ici 2 poids, 2 mesures".

Un membre de la police nationale vient me demander de m'assoir. Ce que je fais, après lui avoir demandé de le retrouver après le conseil avec l'homme qui m'a insulté. Mais à la fin du conseil, je m'apercois que l'homme en question est parti depuis longtemps. "Nous lui avons demandé de s'écarter, mais il est parti librement", m'explique la police. Ainsi donc le Ceccaldiste a fui !

Joëlle Ceccaldi a annoncé qu'un autre conseil aurait lieu début décembre, sans encore donner de date précise. J'espère que la police nationale sera à nouveau présente, car le "service d'ordre" de la mairie a fait une fois de plus la preuve de sa partialité. Ce "2 poids, 2 mesures" est inacceptable.

"A Puteaux, ce n'est pas un problème de droite ou de gauche. C'est un problème de respect des régles démocratiques et républicaines", je déclare au policier à la sortie de la tribune du public.

A suivre...

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