A vous la parole : sur les nuisances sonores et le nettoiement des rues de Puteaux (Philippe)
jeudi 07 septembre 2006
MonPuteaux.com est un espace de discussion consacré à la commune de Puteaux. Vous pouvez m'envoyer vos textes. Aujourd'hui, voici le témoignage de Philippe sur les nuisances sonores provoquées par le nettoiement des trottoirs :
Je demeure rue Jean Jaurès, entre la rue des Bas-Rogers et le boulevard Richard Wallace ; une rue commerçante où règnent en maîtres, toute la soirée et tous les soirs, les embouteillages et les bandes de jeunes.
Nos soirées et week-ends sont donc très calmes : klaxons incessants, camions, bus, pompiers qui, ne trouvant rien de mieux que d'emprunter systématiquement la rue la plus encombrée de Puteaux, ne se privent jamais d'amortir leurs sirènes hurlantes. Nous avons même la « chance » d'entendre de plus en plus les avions...
Mais ce qui me fait réagir aujourd'hui, c'est les moyens employés par les Services de Propreté de la Ville.
Tous les matins, entre 6H30 et 7H30, mais aussi le dimanche après-midi, c'est la même sérénade :
- D'abord passe un camion-aspirateur, accompagné de deux hommes à pieds, équipés de souffleurs thermiques : c'est un gigantesque brassage de poussières et de particules qui, visiblement, ne sert pas à autre chose qu'à de faire du bruit (mon balcon, pourtant au troisième étage, n'a jamais été aussi noir que depuis ces engins).
- Ensuite, c'est le tour du camion de lavage, lui aussi accompagné de deux hommes à pieds, équipés cette fois de lances à eau (on suppose que c'est de l'eau) : cela finit de plaquer au sol et sur les murs les crasses mises en suspension par les Agents précédents.
- Puis vient le tour des balayeurs, non bruyants ceux-là, les vrais ; sauf qu'à la vitesse d'un homme qui marche d'un bon bas, il est bien difficile de déplacer les papiers et mégots collés par l'eau du passage précédent...
Je veux bien que Puteaux soit sale, quoi que. Mais je pense que tout cet attirail, qui coûte certainement très cher, est totalement inadapté et se trouve bien loin d'égaler l'efficacité du bon vieux balais – silencieux, lui.
Un matin, à 6H00, notre attention a été attirée par un bruit de tonnerre dans la rue. En regardant par la fenêtre (nous n'étions pas les seuls), nous avons pu identifier une petite camionnette arrêtée au milieu de la rue. Les portes arrières ouvertes laissaient entrevoir un énorme (et bruyant) « karcher ».
A l'autre bout du tuyau, un homme en combinaison digne d'une attaque chimique s'excitait avec sa lance sur une étiquette collée à une descente de gouttière... cinq bonnes minutes plus tard (chrono), et combien de litres de... (là je doute qu'il s'agisse d'eau)... celui-ci s'est aperçu que l'étiquette en question tenait avec du scotch et a fini par l'enlever... à la main...
Voici donc le témoignage d'un habitant de Puteaux excédé par le bruit.
A l'heure où les maires vont peut-être se trouver obligés de publier, quartier par quartier, une carte des nuisances sonores dans leur ville ; il serait peut-être temps d'oublier ces coûteux gadgets et de revenir à des outils plus sains, moins bruyants et moins polluants.
Philippe