Le
conseil municipal de Puteaux s'est réuni jeudi 28 septembre 2006.
L'opposition voulait que soit soumis aux élus un voeu pour protester contre l'utilisation de l'argent de la collectivité pour assurer la défense de Charles et Joëlle Ceccaldi-Raynaud qui ont été condamnés en 1ère instance pour diffamation.
La députée-maire UMP, Joëlle Ceccaldi-Raynaud a refusé de soumettre ce voeu au vote : "Il n'a pas lieu de se prononcer sur une affaire qui n'est pas close", a-t-elle déclaré. JCR et son père ont en effet fait appel de leur condamnation.
L'élu socialiste Nadine Jeanne a demandé des précisions sur le montant de la dernière facture réclamée par Maître Jean-Marc Fédida, dans l'autre affaire en cours "Mairie de Puteaux contre MonPuteaux et le Parisien" . 26.910 euros, confirme Joëlle Ceccaldi-Raynaud. Une somme qui a été prélévée sur le budget municipal pour attaquer un blog et un journal.
La conseillère d'opposition a également interrogé Joëlle Ceccaldi-Raynaud sur une autre facture d'avocat présentée au conseil : il s'agit d'un mémoire sur la "diffamation". "Il est important de savoir ce qu'il est possible de dire et de faire. Je préfère me faire assister de spécialistes pour savoir comment je dois me diriger", explique Joëlle Ceccaldi.
"Vous n'êtes donc toujours pas convaincue que le fait d'insinuer qu'un opposant a des penchants pédophiles, cela relève de la diffamation ?", lui demande Nadine Jeanne.
"La lettre (diffamatoire) a été mise sur le site et signée par mon père (..) Je suis responsable du site (..) A moi effectivement de ne pas l'avoir produite (..) Je n'ai fait que cela. On ne mélange pas tout", répond la députée-maire, avant d'ajouter "J'ai le sens de la famille".
Les déclarations de Joëlle Ceccaldi-Raynaud sont contradictoires : elle affirme avoir le "sens de la famille" et assumer ses "responsabilités", mais dans le même temps elle se désolidarise totalement de son père. Puisqu'elle affirme que c'est son père qui a signé et mis en ligne la lettre diffamatoire. Voilà qui intéressera peut-être les juges de la cour d'appel de Versailles. Si un maire-adjoint a diffusé un texte diffamatoire sur le site municipal, sans que le maire le sache préalablement, la logique voudrait que ce maire se retourne alors judiciairement contre son adjoint. En l'occurrence là, le "sens de la famille" ne doit pas aller à l'encontre des intérêts de la collectivité : les fautes doivent être exactement établies. Il serait intéressant d'entendre Charles Ceccaldi-Raynaud. A-t-il publié ce texte en cachette de sa fille ou était-ce avec son autorisation ? Cela pose aussi le problème de l'organisation de cette mairie : qui dirige qui et qui commande quoi ?
Nadine Jeanne fait enfin remarquer que les "consultations d'avocat" commandées par Joëlle Ceccaldi et payés par la mairie ne sont pas communiqués aux élus. La maire promet de communiquer une consultation sur le "conseil municipal" lors de la prochaine séance le 19 octobre. Chiche...
A suivre...