Tarifs prohibitifs de la piscine de Puteaux : la mairie les révise à la baisse
mardi 25 juillet 2006
Sous la pression de l'opposition de gauche qui a dénoncé le prix élevé et même "prohibitif" fixé pour l'entrée de la nouvelle piscine de Puteaux (5 euros pour le tarif plein et surtout 4,50 euros pour le tarif réduit), la mairie a révisé les tarifs à la baisse : à partir du 14 août, c'est à dire après l'opération "Puteaux en plage", l'entrée coûtera 4 euros au tarif plein et 2 euros au tarif reduit, annonce Nadine Jeanne sur son blog.
Même s'ils sont encore plus élevés que beaucoup de piscines municipales, voilà des prix plus raisonnables, du moins pour les Putéoliens. Car pour les non-Putéoliens, les tarifs resteront sélectionnant : 8 euros (tarif plein) et 7 euros (tarif réduit).
On regrettera également le prix toujours important de l'"Espace Détente" pour les Putéoliens comme pour les non-Putéoliens, avec une différence symbolique pour le tarif réduit : 9 et 8 euros pour le "résidents" et 16 et 15 pour les "non-résidents". Cet "Espace Détente" sera en réalité un espace "réservé". Tout cela ne correspond pas à l'idée qu'on peut se faire d'un équipement municipal destiné à tous.
Enfin, l'abonnement annuel en tarif réduit est élevé et offre peu de différence avec le plein tarif : 220 euros contre 250.
Vous m'envoyez de nombreux commentaires sur cette nouvelle piscine, certains élogieux, d'autres critiques. Plusieurs personnes me disent que le sol est particulièrement glissant et qu'elles ont été témoins ou victimes de chutes (il n'y a pas de poste de secours, m'indique-t-on aussi !).
Un équipement de cette importance nécessite toujours des aménagements supplémentaires. On peut le regretter, vu l'investissement déjà consenti : une quarantaine de millions d'euros (45 selon Charles Ceccaldi-Raynaud sur son blog !). Il est si facile de dépenser l'argent des autres.
Même avec ses tarifs d'entrée élevés -qui risquent surtout de réduire le nombre de nageurs- cette nouvelle piscine va peser lourdement sur les futurs budgets de la commune. C'est vrai que nous sommes riches, mais même notre richesse à ses limites. Et finalement, et pour les décennies qui viennent, c'est le contribuable qui paiera le fonctionnement et l'entretien de cette folie ceccaldienne. Rien n'est jamais gratuit.
Christophe Grébert
(photo : Christophe Grébert sur Flickr)